• Ta main

    Ta main molle

    Ta main fatiguée

    Ta main matinale

    Ta main tiède

    Ta main douce

    Qui tient la cuillère

    La cuillère que ta main fait plonger dans le bol de céréales

    Et la cuillère plonge dans le lait opaque

    Ta cuillère comme un sous-marin

    Le sous-marin remonte à la surface

    Le lait goutte au-dessus du bol

    Et le sous-marin s'envole

    Grâce à ta main

    Le sous-marin gagne ta bouche

    Et se fait dévorer.

    Les céréales du sous-marin craquent entre tes dents

    Et, dans le silence de la cuisine,

    J'entends

    "croum croum"

    et "croum croum"

    Devant ce "croum croum", tes lèvres qui bougent

    au rythme du croum croum

    tes lèvres douces

    tes lèvres tièdes

    Au-dessus de tes lèvres, ton nez

    Nez tant aimé

    Nez singulier

    Au-dessus du nez

    Tes yeux

    Tes grands yeux immenses comme l'espace

    Tes grands yeux immenses, et bleus

    Bleus et immenses comme les profondeurs abyssales de l'océan

    Dans les profondeurs abyssales de l'océan

    Quelquepart

    minuscule

    Un sous-marin.

    Dans tes yeux

    Tes pupilles noires

    Trous noirs

    Qui m'aspirent

    Au-dessus de tes trous noirs

    Au-dessus des tes profondeurs abyssales

    Tes cheveux blonds

    Tes cheveux rebelles

    Décoiffés

    Matinaux

    Tes cheveux que j'aime

    Et ta bouche, elle fait "croum croum"

    Et "croum croum"...

    Ta bouche

    surface de l'Iceberg

    Qui déchiquete les céréales

    En-dessous de tes yeux tes cernes

    Peu grâcieux pour toi

    Quartiers de lune sur lesquels mes yeux escaladent

    Pour remonter sur tes yeux

    Qui me regardent depuis tout à l'heure

    Tes trous noirs me fixent

    M'aspirent

    Tu me demandes:

    "Qu'est-ce que tu fais? Qu'est-ce que j'ai?

     — T'es belle, c'est tout."

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  • Je viens de découvrir une activité fantastique, et reposante.

    Tout à l'heure, je suis allé me chercher du chocolat noir, du très bon chocolat noir, ni trop amer, ni trop peu amer, non, juste assez, ce qu'il fallait, et c'était du vrai bon chocolat noir. Je suis remonté dans ma chambre, j'avais allumé ma musique et "London Calling" passait tandis que j'ai éteint la lumière et que je me suis allongé sur mon lit. Mes yeux étaient clos et se reposaient dans le noir, mes oreilles savouraient la musique, et ma bouche, elle tenait le morceau de chocolat entre les dents, laissant le chocolat à l'intérieur de la bouche en train de fondre doucement, pour laisser petit à petit  son arôme habiter mes papilles gustatives, comme un parfum habiterait un bon nez, et c'était comme ça, mon corps se reposait, allongé sur le lit, mes oreilles savouraient la musique, "I want you" des Beatles, un musique longue, lancinante et envoûtante, qui venait de commencer, mes yeux se rechargeaient, clos, la mumière éteinte; et mes dents croquaient encore un morceau, allant pour fondre, pour fondre et pour s'évaporer en un arôme et une texture qui iraient tellement en harmonie avec la musique!

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  • Je pose cette question parce qu'aujourd'hui j'ai été choqué par quelquechose d'assez anodin, et ça m'a fait me poser cette question. J'étais à la cantine, je mangeais avec des camarades, nous étions cinq sur une table de six. Je suis en face d'une camarade qui mange tranquille, sans trop parler. Moi non plus je parle pas. En général quand je mange je parle pas. Moi c'est l'un ou c'est l'autre. C'est pour ça que ça me dérange pas de bouffer seul. Bref, bref. À un moment, une fille à l'autre bout de la table fait : "Eh Carla, pourquoi tu parles pas? T'es morte?" Et là ça m'a fait drôle. C'est-à-dire que j'ai intéprété ça comme ça: Si quelqu'un parle pas, ça va pas. Les gens parlent pour ne rien dire, mais ils préfèrent ça au silence. L'important, ce n'est pas le contenu de ce qu'on dit, mais le fait qu'on parle. Ça me choque. Je préfère le silence à des futilités. Les futilités, j'écoute d'une oreille, je parle pas, jsuis pas dans la discussion, bref, jsuis à l'écart. Alors moi le silence ça me va. Mais les autres, ils préfèrent parler. Simplement pour le fait de parler, pas parce qu'ils ont des trucs de spécial à dire, non, juste pour parler.
    Excusez-moi. Vous, vous allez juste à la ligne, mais moi, ça fait à peu près trois semaines que j'ai écrit ce premier paragraphe, mais c'est une longue histoire, donc bon, voilà quoi.
    Je vais quand même essayer de continuer mon truc. Ouais, les gens des fois ils parlent de trucs, jm'en fous. C'est chiant. Comme jm'en fous jme tais comme jme tais je m'intègre pas comme jm'intègre pas dans le groupe jme fais chier.
    D'ailleurs j'ai une idée pour un prochain roman. Mais jvais pas vous en parler.
    Par exemple ce matin au lycée on allait voir un film, et comme y fallait attendre devant le grillage tout le monde parlait avec tout le monde et moi je me suis adossé quelquepart et j'ai écouté de la musique. Pas que j'étais sans amis. J'aurais pu m'intégrer dans un groupe, avec des gens que je connais, avec qui je parle. Mais je l'ai pas fait. Pourquoi? Parce que. J'ai une tendance naturelle pour me mettre à l'écart. Et puis, je n'ai pas grand-chose à dire aux gens. Bon, je vais arrêter de vous faire chier. Bonsoir.

    Ps: en me relisant ça me vraiment drôle, trois semaines d'ellipse devenant un aller à la ligne. Ça a vraiment quelquechose d'étrange. Pour vous, tout est un bloc! C'est bizarre...

    Ps 2: Cet article n'est pas très intéressant. J'en suis désolé. Je me rattraperais.

     


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  • Aujourd'hui j'écris dans mon roman, j'en suis à la 132ème page, mais là je m'accorde une pause. J'ai envie de raconter un petit peu ma vie. Alors voilà, hier soir à dix heures j'ai regardé l'émission géo sur Arte, j'aime beaucoup cette émission je trouve ça toujours intéressant, et là c'était sur un transsibérien, et on voyait deux ingénieurs qui s'en occupaient, devant tout le temps traverser la Russie, et en regardant cette émission aux paysages magnifiques, je me suis pris à rêver, et je me suis imaginé à une trentaine d'années, ma femme est enceinte et on a décidé de passer les premiers mois de développement de l'enfant en traversant la Russie grâce à ce transibérien. Il fait super froid mais c'est vachement bien, et puis on est bien couverts. On a du mal à dialoguer avec les gens mais c'est pas grave. Là on en dans le train qui avance doucement en tanguant un peu, ma femme a sa joue collée contre mon coeur, je lui caresse les cheveux et je regarde le paysage dehors, un désert de sapins et de neige, c'est tout simplement magnifique.

    Donc voilà, ça c'était le petit rêve éveillé que j'ai fait hier soir en regardant l'émission.

    Bon, et maintenant, de quoi je vais vous parler? Oh remarque il faut que j'écrive dans mon roman hein, et j'ai parlé que d'une pause alors je vais ptet pas trop m'étendre. Cela dit je vous annonce pour bientôt un petit peu de musique, dont probablement pas mal de beatles, "ya d'la vie" des ptites bourrettes, et puis du david bowie peut-être? C'est pas sûr. Ah, et jvous mettrais ptet du Kusturica. Nan mais on verra hein de toutes façons. Allez, à plus.


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  • Salut à vous. Je crois que cette fois-ci, c'est la bonne : Il me semble avoir des choses à dire.
    Alors je vais raconter un peu ma vie hein, mais z'êtes pas obligés de lire.
    Tout d'abord, j'en suis à la 130ème page dans mon roman, mais avec la rentrée c'est chaud parce que ça m'a freiné un max et j'écris carrément moins, mais bon. Faudra que j'écrive le plus possible pendant les vacances. Et les week-ends. Et les moments où j'ai rien à faire. Sinon ma rentrée se passe bien, mais ça provoque en moi des pensées bizarres. J'ai envie de vous en parler. Parfois je suis dans les couloirs, assis par terre contre le mur, à attendre que le prof arrive et ouvre la porte, et je vois la foule, cette putain de foule qui me fais sentir comme une sardine, et je vois tous ces gens, je les vois, je les connais pas, je les vois défiler et j'ai l'impression de mater des fourmis, avec des gens en groupes et qui parlent, et des garçons qui tapent des filles parce qu'ils sont cons, et des filles qui leur disent "mais arrête" en ricanant comme une conne soumise et c'est pas beau, je préfère les battantes qui gardent un certain sens de l'honneur, mais bref, et puis je vois tous les gens passer, et je me demande si leurs vies ont un sens, je me demande si ils sont heureux d'exister et pourquoi, et je me demande s'ils se rendent utiles ou s'ils s'épanouissent, ou si ils vivent leur vie l'air de rien, pensant jamais à tous ces trucs, ayant peur de la mort sans se rappeler qu'ils l'ont déjà "vécu" éternellement, sans même savoir si leur vie vaut tellement le coup que ça parce qu'ils ne se sont jamais posé la question, et je vois des gens futiles et semblables, je vois des fourmis, puis je me réveille, je vois quelq'un que je connais et que j'aime bien, je lui fais coucou avec un sourire sincère, puis je me rappelle que tous ces gens ne sont pas des fourmis, que je ne suis pas à leur place mais que voilà, personne ne ressemble à personne, et qu'ils ne sont pas des futiles, certains me sont précieux, et ceux qui ne le sont pas pour moi le sont pour d'autres. Et puis je me demande si l'objectivité, le recul, permet de réfléchir vraiment plus clairement, car l'absence de distances permet quand même d'avoir accès à certaines données, parce que par exemple là avec du recul je me dis qu'on est tous des fourmis futiles, mais d'un peu plus près c'est tellement plus que ça, si on regarde chaque personne de chaque rue ils ont tellement tous une histoire passionnante, et peuvent être émouvants, tout ça...

    C'est bien de regarder les choses de près. Je vois les gens c'est des fourmis, c'est parce que je les vois de trop loin, ya quelqu'un ça fait longtemps que je la connais jme sens déjà mieux rien qu'en la voyant. Le recul n'est pas pas forcément bénéfique.

    Parlons d'autre chose. Euh, merde. Jme rappelle plus. Ah oui. Euh... C'était ça? mm... Ah oui!

    Le bonheur. Oui, alors parfois je me demande si le bonheur c'est pas de trouver que la vie vaut le coup, même dans les moments les moins passionants. Parce que voilà, finalement, si je regarde les choses attentivement, je me rends compte que la vie n'est pas forcément passionante (attention, je suis pas suicidaire hein), et qu'il n'y a que quelques rares moments qui m'exaltent vraiment. Ça me pose la question du sens de la vie. Mais je crois que c'est très très nul de voir les choses comme ça. Je pense que une bien meilleure chose, que j'expérimente de temps en temps, c'est essayer de voir les choses, de les toucher, de les sentir, comme si c'était la première fois qu'on les voyait, ou bien la dernière. Ça doit rendre tout tellement plus intense. Nan parce que quand j'y pense, ça m'insupporte un peu de faire des choses qui m'intéressent pas alors qu'on a qu'une vie. Vous me direz, ya qu'à s'y intéresser, ça s'appelle la curiosité, mais parfois c'est dur de s'intéresser à ses devoirs ou bien au mur en face de soi, quand on attend que le prof arrive.

    Des fois je pense à la mort, et je réalise que ce que je suis en train de faire est absolument sans importance et dérisoire. Ou bien je pense au monde, tout simplement. Ou à l'univers. Et là jme sens tout petit, et je me dis que rien n'a vraiment d'importance, tout étant ridiculement petit, dérisoire et quelquepart, futile. Puis il y a les choses importantes.

    Sinon je voulais reparler encore des gens. C'est quelquechose de fou, quand même. L'autrui. L'autrui pour moi : Il est pas forcément pareil pour tout le monde. C'est-à dire que parfois, je vois les gens comme des fourmis futiles parce que j'ai trop de recul, et c'est pas bien, c'est comme ça qu'on devient très méchant, mais bref, et puis en même temps, je prends CERTAINES personnes, ma famille, mes amis, de très bons amis, et je me rends compte qu'un moment avec eux ya rien de mieux, qu'un moment avec untel, ya rien de plus précieux, et je réalise que les seules choses qui me sont réellement précieuses, ce sont mes proches, sans eux, la vie ne vaudrait rien, sans mes proches je n'aurais vécu aucun moment qui vaille le coup, tout les moments formidables, émouvants, qui t'emportent, te rendent tout joyeux, euphorique, et te fait dire que la vie, c'est beau!, c'est les moments que l'on partage avec ses proches. Alors, en fait, les gens ne sont absolument pas futiles. C'est eux qui te rendent la vie importante.

    Maintenant je voudrais encore vous parler d'une chose. Voilà : Je crois qu'aujourd'hui, beaucoup de jeunes ne veulent pas penser à l'avenir, car ne le voient pas d'un bon oeil, et je vois aussi des adultes qui regrettent l'époque de l'adolescence. Je voudrais leur dire merde, car quand je serais adulte, quand je serais grand, j'e m'éclaterais mille fois plus que n'importe quel ado.

    Voilà.

    MMh... Je crois que ça suffit. Ah oui! Encore une chose : Le présent. Alors tout d'abord, le présent est un fleuve : C'est à dire qu'il n'y a absolument pas d'INSTANT présent, car le présent est permanent, et le passé et le futur n'existe pas : Le passé c'était du présent, et le futur ce sera du présent. Ya que du présent. Donc ce que je voulais dire, c'est qu'il faut pas vivre dans le passé, soit le présent achevé, fini, dépassé, révolu, ni dans l'avenir, soit le présent non commencé, ou tout reste à tracer, cet avenir qui est le champ des possibles. Je pense qu'il faut plutôt vivre dans le présent. Parce que d'abord, le présent aussi c'est un champ des possibles, et surtout, il est là, maintenant, on peut le toucher du doigt, enfin même pas parce qu'on est en plein dedans en fait ,on baigne dedans, et faut en profiter; au lieu que l'avenir, on en sait rien si il viendra, on peut mourir avant qu'on y arrive. Et si votre présent vous satisfait pas, osez le changer. Ouais, plus facile à dire qu'à faire, je sais.

    Mm... Un doute me taraude. Est-ce que je ne vous ai pas déjà bassiné auparavant de cette histoire de présent? Je ne sais plus. Oh, c'est pas grave de toutes façons.

    Et sinon, c'est bon, cette fois c'est fini, je me tais. Si j'ai envie de parler d'autres trucs ce sera une autre fois. D'ailleurs, j'ai déjà une idée. Voire des idées. Bon, à plus hein.

    Post-scriptum: J'ai écrit ce texte tout à l'heure, mais je n'ai pas pu le publier immédiatement parce que blogg.org ne fonctionnait pas. Maintenant, je me rends compte que c'est de l'importance des autres, dont j'avais déjà parlé avant. À moins que ce soit le deux? Chais pas. J'ai la flemme de relire mon blog.


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