• Aujourd'hui, je vais commencer une histoire à suivre. Je vais l'improviser et je ne sais pas ce que contiendra le prochain épisode. Je pourrais continuer "Hans", mais je n'en ai pas envie. Bon. J'ai écrit le premier épisode de cette histoire tout à l'heure alors que j'étais au C.D.I avec des amies, je vous le tape sur mon blog rien que pour vous:

    Aujourd'hui une horloge m'a dit: "Profites!". Je ne me suis pas demandé pourquoi une horloge me parlait. Je lui ai demandé: "Profites de quoi?!". L'horloge ne m'a pas répondu. Elle était redevenue normale. Une petite porte s'est alors ouverte dans l'horloge, alors je suis entré: Une porte qui s'ouvre, on doit rentrer dedans!

    Là, il n'y avait pas de plafond, mais il y avait un sol, rempli d'herbe. Cela ne ressemblait pas du tout à l'intérieur d'une horloge, tout était si grand! Il y avait beaucoup de gens devant moi qui me fixaient en m'applaudissant, et en me criant "BIENVENUE, BIENVENUE!". Je me sentais accueilli mais gêné. Là, ils se sont tous détourné de moi, comme si je n'existais plus, et discutaient en petits groupes. Je me suis senti triste et me suis approché d'eux. Je suis allé vers quelqu'un et j'ai demandé: "Pourquoi est-ce que l'horloge m'a dit de profiter? Et profiter de quoi? Et pourquoi est-ce que vous m'ignorez alors que vous venez de me souhaiter bienvenue?". Là, toute la foule s'est retournée vers moi, comme un seul homme, et souriants, ils m'ont crié: "PROFITER? PROFITES? PROFITEROLES! PROFITEROLES!". Là, ils se sont détournés de nouveau et on repris leurs discutions.
    Je leur ai crié: "Mais vous êtes fous!" et là, ils se sont de nouveau, encore, retournés vers moi, tous ensemble.
    Mais un seul me répondit, quelqu'un à ma gauche: "Mais QUI n'est pas fou?!". Il ne souriait pas, il avait l'air de vouloir vraiment que je lui réponde qui n'était pas fou, comme s'il voulait savoir s'il y avait une vie après la mort, alors je lui ai répondu: "Eh bien, moi par exemple!". Il m'a regardé, ils m'ont tous regardés, puis ils se sont regardé les uns les autres, et l'un d'entre eux a commencé à rigoler, et à partir de ce moment là, tout le monde s'est mis à rigoler aux éclats, sauf moi.

    À SUIVRE...


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  • Le temps passe. J'ai bientôt seize ans. C'est jeune. Un jour j'avais sept ans. Ça me paraissait beaucoup, et je pensais au jour ou j'en aurais le double, quatorze, et ça me paraissait si loin... Aujourd'hui j'en ai presque deux de plus. Si je ne meurs pas avant, un jour, j'aurais trente deux ans, le double de mon âge. Et c'est pas vieux trente deux ans. Ça me va. Ça me va d'aller pour devenir un adulte. Ce qui sera dur à accepter, ce sera la vieillesse. Pas pour les rides, parce que moi j'aime bien les rides, j'aurais l'air d'un vieux sage avec, mais la vieillesse c'est aussi la mort qui te dis  "c'est pour bientôt tu sais...Assurément." et ça ça fait un peu peur. Un peu beaucoup. Et puis la mort prochaine des autres aussi, mes proches de la même génération que moi. Au moins je pourrais me dire que je ne serais pas mort avant, à ce moment-là. Quel bilan de ma vie je ferais? Aujourd'hui j'ai la vie devant moi, je me demande quel type je vais devenir, quel métier je vais faire...Quelle vie vais-je mener? Vais-je réussir à devenir auteur de bédés? Un jour, si je meurs pas avant, je me poserais plus toutes ces questions, tout ça, je l'aurais vécu...C'est bizarre. Les heures passent, les journées passent, les semaines passent, les mois passent, et puis finalement, discrètement, doucement, les années passent aussi, sans qu'on s'en soit rendu compte. Je suis en seconde. L'année dernière j'étais en troisième. Je me rappelle comme ça me faisait bizarre de quitter le collège. C'était fini. J'ai réalisé: "Ce qui commence finit". Ça fait bizarre. Aujourd'hui, j'ai hâte que le temps passe un tout petit peu, parce que mes journées sont toujours les mêmes, je m'ennuie dans mon célibat et ma solitude, je me sens très seul, et j'ai hâte d'avoir une paire compatible avec moi, avec qui je serais souvent, je serais plus seul. Mais quand ça commencera...Le temps passera. Ça me fait peur. Un jour probablement, ça finira. Enfin je m'en fous, j'ai envie de vivre ça en tout cas, tant pis si ça finit un jour. Mais je le vis toujours pas. Ça me fait bizarre de penser qu'un jour, je serais plus vieux, j'aurais vécu plus de choses, et je relirais ça...
    C'est bizarre le présent. C'est tout le temps le présent. Hier c'était le présent, aujourd'hui ce l'est, demain ce le sera. Le passé n'est plus, le futur pas encore...Le présent est là. Oui, mais pour l'instant, il ne me satisfait pas.
    Je vais arrêter là. Salut.

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  • Je sais que ce que je vais écrire n'a pas réellement d'intérêt, qu'il n'est pas vraiment utile et qu'il ne changera en rien ma vie, je sais qu'en l'écrivant demain sera encore comme hier, mais tant pis. Alors attention, j'écris ce que je veux, et parfois ce qui me passe par la tête, donc ce sera pas forcément cohérent.
    Une chose qui me fait vraiment bizarre dans la vie, c'est d'être toujours moi, d'être moi à jamais, d'être juste moi. Tant que je vivrais je serai moi. Ça fait bizarre, quelquepart. Et je crois que je sais ce que je cherche, quand je lis un livre, que j'écris mon futur roman (je vous en parlerais une autre fois), que je regarde un film, ce que je cherche quand je fais toutes ces choses, c'est m'évader de moi-même. Sortir de moi. Ça doit être quelquechose de vraiment puissant comme sensation, avoir l'impression de sortir de soi-même.
    Ce qui différencie le réel du rêve, c'est qu'il n' y a réellement qu'un seul point de vue dans nos rêves, le notre. Le réel, et c'est ce qui fait qu'il est réel, c'est qu'il est vu par une multitude de points de vue. Pas forcément vu de la même manière d'ailleurs. C'est encore l'histoire de l'éléphant. Je pense qu'il y a deux types de réalité: Sa réalité, et LA réalité.C'est à dire le vrai réel, tous les pays pauvres du monde qui existent vraiment et pas juste aux infos, euh, la misère, la politique en Bosnie, bref, pas forcément notre réalité mais la réalité, et puis il y a sa réalité à soi, la petite réalité qui n'existe pas pour des milliards de personnes, dans mon cas ma ville, mon célibat, ma solitude, mon lycée, le théatre, le dessin, l'écriture, mon blog, la famille, les amis...Tout ça, c'est ma réalité. C'est aussi LA réalité bien entendu, mais seulement une infime partie de la réalité. C'est à dire que le réel est un ensemble de pleins de petits réels, les réalités de tout le monde, qui ne forme à la fin qu'une énorme, une immense réalité. Tout comme un corps est composé d'organes composés de cellules composés d'atomes etc. C'est l'infinité de points de vue qui forment le réel. Non, je me goure. C'est l'infinité de points de vue qui forme la PERCEPTION du réel. C'est à dire qu'il y a le réel, et la perception qu'on a de lui. C'est là que je dis "tout est relatif", parce que tout est vu à partir d'un POINT de vue, et ce sont les points de vue, toutes ces relativités, qui forment un ensemble, un réel, une fois rassemblées.
    La mort c'est la fin de tout. Mais seulement de tout pour soi. C'est ça qu'il faut pas oublier (j'ai dis au début que je m'autorisais à écrire ce que je veux, donc à changer de sujet sur un coup de tête). Il ne faut pas oublier qu'il y a bien quelquechose après la mort: Les autres. Je vous renvoie là à un de mes livres préférés, "Le monde selon Garp".
    C'est marrant de vivre. En vivant, on est quelqu'un, et en étant quelqu'un, on se sent tout. Sans nous-même, il n'y aurait pas d'univers, pas de monde, pas de continents, il n'y aurait rien du tout. Enfin si. Pour ceux qui vivraient alors. Les autres. Mais pas pour nous. Et n'ayant jamais été que nous-même, ayant toujours incarné le petit point de vue que nous sommes, on peut pas imaginer l'univers sans nous, car l'univers est notre perception de l'univers. Tout ce qui existe est perçu par nous-mêmes, et c'est aussi ce qui nous rend aussi importants. Si on les percevait pas, s'ils n'existaient pas pour non, on a l'impression qu'ils n'existeraient pour personne. "Ils" désignant n'importe quoi, ce que vous voulez.
    Le truc qu'on peut trouver marrant là-dedans, et dont j'ai déjà parlé, c'est que si toi, lecteur, on t'as volé tes clés, on t'a cambriolé, ou que tu as rompu avec ta/ton compagnon/compagne, et bien moi je m'en tape, car à moins que je te connaisse vraiment, tu n'existes pas pour moi, tu ne fais pas partie de MON réel, et inversement, je n'existe pas pour toi. Tout ce que je dis, j'en ais déjà un peu parlé sur mon blog, mais bon. C'est étrange, non? L'importance qu'on a pour nous-mêmes et à côté, notre inexistence pour des milliards de personnes...
     
    Ça relativise la mort, de se mettre à la place des milliards de gens pour qui on existe pas. Si demain je meurs, ma famille sera en ruine, mes amis aussi, mais Jirô qui habite au Japon passera demain une journée comme une autre.
    J'ai pensé un truc récemment: "Rien de mieux qu'un ciel étoilé pour se rappeler que la mort n'est rien du tout."
    Je ne sais pas si j'ai raison, mais si vous avez bien suivi mon discours, vous devriez avoir compris la phrase, je suppose.
    Et sinon j'en ai marre de plus recevoir de commentaires. Mon article précédent par exemple, cette histoire de géant, vous avez pas aimé? Ou aviez juste rien à y dire? Vous avez trouvé ça spécial?
    Bon après, je dis ça mais c'est pas non plus la peine de laisser un commentaire si c'est pour dire des trucs sans intérêts. Moi-même, je commente peu. Je n'ai jamais rien à dire sur les articles des autres... Alors je vous comprends qu'on ne me laisse de commentaires. N'empêche que je me demande si mes trucs vous laissent ni chaud ni froid ou quoi.
    Enfin bon. Vous voyez, ça par exemple, cette histoire de commentaires, ça n'a aucune importance! Ma MORT n'a aucune importance! Ça dépend pour qui bien sûr, mais elle n'a aucune importance pour des milliards de personnes, et ça fait bizarre de se rappeler qu'on est rien quand on se sent tout.

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  • J'étais dans la rue, le ciel rougissait et le soleil éclairait les nuages de manière magnifique. Les ombres s'allongeaient et le soleil donnait des tons oranges à ce que je voyais. Il y avait des oiseaux qui dansaient dans le ciel en groupe et c'était très beau. Moi je marchais doucement en contemplant tout ça. Là, il y a un homme qui est arrivé dans la rue que je parcourais, il faisait au moins trois mètres et il était habillé en noir, il avait les cheveux rasés et il avait une peau vraiment toute noire, tellement noire que je ne distinguais pas son visage. Je ne voyais même pas ses yeux car eux aussi étaient entièrement noirs. Je marchais lentement et prudemment, lui aussi. On s'est tous les deux arrêtés, alors que nous étions l'un face à l'autre. J'avais la tête vers le ciel car je le regardais, lui il avait la tête penchée vers moi et ne bougeait pas d'un pouce. J'avais toujours des difficultés à voir son visage. J'avais la bouche ouverte mais je ne m'en rendais pas compte. Là, le géant noir a commencé à grandir, comme ça, soudainement. Je reculais par peur et lui ne s'arrêtait plus de grandir. Alors il s'est baissé, s'agenouillant, et m'a pris dans ses deux mains, il était devenu tellement grand qu'il le pouvait bien. J'avais l'impression d'être un bébé chiot qu'on prenait et devant lequel on s'ébahissait. Il se releva et continuait de grandir en même temps, tenant ses mains dans lesquelle j'étais devant sa tête, comme un livre, et me fixait. Je sentais qu'on s'élevait. J'ai regardé en bas et j'ai eu le vertige. Je me suis retourné vers son visage et là je le distinguais un peu. Il avait un visage aux traits forts et bien appuyés, un peu durs, comme s'il avait été sculpté dans un rocher. Il était immobile mais continuait de grandir, mais son visage ne bougeait pas d'un pouce. Là, ses yeux se sont éclaircis, pas le reste du visage, toujours aussi noir, juste ses yeux qui devenaient bleus, d'un bleu très clair, et ses yeux continuaient de s'éclaircir, on aurait dit au bout d'un moment que ses yeux devenaient d'un bleu translucide, c'était extrêmement beau et je fixais ses yeux malgré la peur qui s'installait en moi, mon corps tremblant, mes jambes devenant comme du coton et mon ventre se nouant. Lui, il me regardait, stoïque, absolument immobile. Il me regardait d'un air à la fois curieux et à la fois presque impassible, cachant ses sentiments. Lentement, très lentement, sa bouche s'est ouverte, sa tête s'approchait de moi, j'ai cru qu'il allait me manger et j'ai eu peur, mais j'étais incapable de bouger. Je voyais ses dents blanches,  sa langue toute rose, et j'ai senti du vent sur moi. Il me soufflait dessus. Il soufflait tellement fort que je me suis envolé, ça faisait très drôle et j'avais l'impression de voler, seulement voilà, je suis retombé vers le bas et là j'étais de nouveau habité par la peur, l'air se séparait à mon passage, ça allait très vite et j'avais peur de mourir. Là, une immense main noire m'a pris en plein vol, j'étais sain et sauf mais la main me serrait et j'étouffais, mais tout de suite, la main s'est désserré, lentement, et s'est faite toute plate. La main était devenue tellement grande qu'elle faisait la taille de ma chambre. J'ai vu alors le géant noir, aux yeux bleus translucides, à qui appartenait la main. Il avait arrêté de grandir, mais n'avait pas rapetissé. J'ai soufflé un bon coup et j'ai pleuré. C'était le choc, l'incompréhension de la situation, ce géant terrifiant, ce plongeon dans le vide… Ça m'avait fait tellement d'effet que maintenant je pleurais. Le ciel était tout noir et étoilé. Le géant me regardait, l'air de vouloir comprendre pourquoi je pleurais. Il était entièrement immobile. Il me regardait aussi d'un oeil contemplatif. Tenir dans sa main une vie aussi petite, fragile, faible, et qui maintenant pleurait, avait l'air de le choquer. Ses yeux étaient toujours aussi bleus et beaux. Là, une larme a coulé de son oeil. Ça m'a beaucoup étonné de la part de cet énorme géant à l'air taillé à la va vite dans de la roche, au visage d'habitude impassible et immobile. C'était comme si c'était son coeur qui transperçait sa carapace en incarnant ses yeux translucides et ces larmes. Je crois que c'est parce que je pleurais qu'il s'est mis à pleurer. Il a commencé à sangloter, il tremblait, son visage se tordait, et là il a crié, un cri comme quand on pleure, ça m'a tué les tympans et je me suis immédiatement couvert les oreilles, lui continuait de crier. Il regardait le ciel  en pleurant et criant, moi j'avais mal aux oreilles et je ne pleurais plus. Ses yeux étaient tout mouillés et rougissaient, mais ses pupilles restaient profondément bleues. Je ressentis de la pitié pour lui, de la compassion. Il avait l'air de souffrir. J'avais les yeux de nouveau humides de le voir comme ça. Je n'avais plus peur de lui. Il m'a posé à terre sans me regarder, et je l'ai vu se couvrir sa tête avec ses mains, sanglotant. J'avais de la peine et j'étais incapable de partir. Il m'a vu et avait l'air en colère, maintenant son visage n'était plus impassible du tout, et on aurait dit qu'il voulait me tuer, alors sans réfléchir j'ai fui, courant le plus vite possible. Il ne m'a pas pris en chasse et j'ai pu rentrer chez moi, ébranlé.

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  • Je suis à la cantine et j'ai fini mon entrée, je vais maintenant  passer au plat principal, une assiette de lentilles avec deux saucisses. Je suis seul à ma table, et autour les gens parlent et gloussent, font bourdonner mes oreilles. Je commence à manger le plat, et je me dis que des lentilles et deux saucisses, ça fait un peu repas de cow-boy, et là je m'en vais, je reste là, à manger avec le bruit autour mais je m'en vais, je suis un cow-boy d'aujourd'hui, dans le désert silencieux et immense, infini, une boîte tuperware avec des lentilles dans une main, une fourchette en plastique dans l'autre. Je mâche une fourchette de lentilles en regardant devant moi. Je vois les dunes jaunes, qui remplissent littéralement l'espace, et le ciel qui rougit, le soleil que l'on ne voit plus, il commence à faire froid. J'écoute le silence, mais j'entends ma bouche qui mastique les lentilles. Je songe à faire un feu pour la nuit et faire fuir les insectes. Là, il y a une chaise dans la cantine qui tombe, mais en mangeant dans mon assiette, je continue mon voyage, je suis seul dans le désert, face au silence, je me sens tout petit tellement c'est grand, puis je pense à ma femme restée à la ferme avec les enfants, qui a eu la gentillesse de me préparer ces quelques lentilles. Elle me manque. J'espère que je lui manque. J'aimerais que là, alors que je pense à elle, elle-même pense à moi, et que l'on se retrouve à travers la distance. Je soupire. Le ciel a des couleurs magnifiques. Réellement, j'essuie mon assiette avec mon pain, je me dis stop, ça suffira, reviens ici, et je me dis "je noterai ça", et je songe à en faire un texte pour mon blog.

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