• Si sur ton chemin tu vois des oiseaux voler au-dessus de toi, arrête-toi. Pose-toi. Regarde-les. C'est peut-être la dernière fois que tu les vois: Demain, tu peux mourir. Alors regarde les voler.
     
      Si tu rêve d'écrire un roman, de faire un film, si tu rêve de danser alors que t'es dans la rue, si t'as envie de crier, sois pas con, fais-le. Ne te dis pas "Plus tard je le ferais" parce que peut-être plus tard n'existera pas pour toi. Qui sait quand tu vas mourir? Qui sais si tu vas pas crever en te disant: "Putain, j'ai pas fait ce que je voulais faire…". Alors vois comme la vie est belle, ce n'est pas parce que le monde est pourri que la vie l'est. Ce n'est pas parce qu'il y a des gens tués pour avoir tuer dans des pays démocratiques et puissants qu'il ne faut pas savourer l'ici et le maintenant. Ou alors bouge-toi le cul et fais quelque chose pour faire avancer les choses. Dis ce que ton coeur te dis. Laisse ton coeur te guider. Demain, tu peux mourir. Alors fais-le aujourd'hui. Si dehors il pleut et que tu aimes la pluie, que tu aimes te mouiller jusqu'au sang, ne sois pas raisonnable, sors dehors et aperge toi de bonheur. Tant pis si t'attrapes un rhume.
     
    La vie est quelquechose de temporaire. Je pense qu'il ne faut surtout pas l'oublier. Je pense qu'il faut se rappeler qu'on peut très bien ne pas mourir vieux. Je pense que si on essaie de l'oublier, si on fait comme si la vie est éternelle, bah quand on doit crever on se dit "Merde". Et si nous n'avions qu'une seule vie? Vous voulez apprendre à jouer du piano? Faites-le. Vous voulez apprendre à chanter? Faites-le. Suivez un cours, lisez des manuels, et apprenez à chanter. Vous voulez vous allonger dans l'herbe et prendre une marguerite pour la mettre dans votre bouche? Faites-le.
    Et si la vie était plus courte que prévu? Ne la subissez pas, vivez-la. Ne suivez pas les ordres que l'on vous donne, faites ce que vous voulez. Enfin, si ce n'est ni un meurtre ni un viol, bien sûr.
    La vie est temporaire. Ne l'oubliez pas. Ce qui débute finit. La vie aussi. Vous voulez lire un livre mais il est trop énorme? Lisez-le quand même. Vous voulez chanter sous la pluie? Faites-le, surtout, faites-le.
     
    Et sinon j'ai fini de lire un livre, "Une prière pour Owen", ça me fait bizarre. J'ai beaucoup aimé, peut-être que je vous en parlerais. Mais ça me fait bizarre.
    Et sinon j'ai entendu parler d'un chanteur de hip-hop, "Abd Al Malik", j'ai déjà entendu "soldats de plomb" et "Le language du coeur", c'est très bien.
     
    N'oubliez pas, n'oubliez surtout pas que vous allez mourir, mais que là vous êtes vivants. Quelle chance!

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  • Je vois la photo d'un chat et c'est drôle, il est vivant, ou il l'était, mais ce n'est que l'image d'un chat. Et même quand je vois vraiment un chat, il existe, il vit, mais pour moi, c'est l'image d'un chat que me donne mes yeux. En fait, tout ce que l'on voit, tout ce que l'on touche, tout ce que l'on pense nous fait revenir à nous-même. C'est à dire que, à travers l'existence, nous incarnons un espèce de point, et avec ce point, un point de vue. Et ainsi, tout cette vue nous rappelle le point que nous sommes. C'est pour ça qu'on est égocentrique. On est égocentrique parce que nous sommes ce point de vue, donc cette vue à partir du point que nous sommes, et ce point. Et surtout, nous sommes ce point et aucun autre point. Même si on se dit qu'on a plein de facettes et donc d'une certaine manière plein de "moi" différents, tous ces "moi", ne forment que des "moi" qui sont "moi". On sort pas de soi. On n'est pas quelqu'un d'autre, et même si on était quelqu'un d'autre, alors on serait toujours soi. On est égocentrique parce que c'est grâce à notre propre existence qu'on est vivants. Or, la vie, c'est TOUT.
    Tout est centré sur notre propre existence. Et là: Un jour on meurt tous. C'est normal qu'on ait peur de la mort! La mort, c'est la fin de la vie, donc la fin de TOUT! D'accord, après la mort ce sera pareil, sauf qu'on sera plus là, mais ce sera plus pareil pour nous! Donc la mort est une question de point de vue. Comme toujours. Tout dépend toujours du point de vue.
    Mais bon. On a beau tous crever un jour, j'adore boire des chocolats chauds, lire Calvin et Hobbes, lire des romans que je n'ai pas hâte de finir. J'adore avoir des discussions philosophico-psycho-spirituelles avec ma mère, admirer cet arbre noirci par la pluie, et m'exclamer "C'est si beau!" avec les larmes aux yeux, au lieu que je suis juste en train de me prélasser, allongé, sur la pelouse du lycée, une marguerite dans ma bouche et un ciel bleu et blanc au-dessus de moi. On a beau tous crever un jour, j'adore penser à tout ce que j'ai pas encore vécu, j'adore écouter l'album "Sibérie m'était contée" de Manu Chao, rêver la nuit, dans mon sommeil, que je suis dans ses bras et que je lui dis que ses yeux ressemblent à du miel, j'adore jouer du théâtre avec mes collègues amateurs, j'adore imaginer ce que je ne vis pas, j'ai adoré lire "Le voyage" d'Edmond Baudoin, j'adore sortir quand il pleut et me mouiller jusqu'au sang, tout heureux, j'ai adoré m'allonger sur la cour du collège alors que c'est la fête de fin de collège et qu'il pleuvait sur la cour sur laquelle j'étais allongé, que Mère-Nature me pissait dessus et que les gens me regardaient bizarrement. J'ai adoré faire la danse de la pluie avec des amies un peu avant, j'ai adoré voyager à Londres et à Barcelone, au collège,
    j'ai adoré les hivers aux Alpes, dans un minuscule chalet, les tisanes qu'on buvait en famille, bien au chaud tandis que dehors il neigeait. J'adore m'asseoir sur un banc de la cour du lycée et pencher ma tête vers le ciel. J'adore vivre.
     
    ...Tant pis si c'est temporaire...

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  • Hier j'ai mangé une pizza, c'était une pizza avec du fromage, des champignons, de la sauce tomate, des tomates, un oeuf. Je l'ai mangé tout seul et c'était délicieux, mais maintenant c'est fini, c'est comme ça, les pizzas sont éphèmères. Après la pizza j'avais encore faim je sais pas pourquoi j'ai mis de la musique j'ai mis radiohead et j'ai crié mon désespoir à la maison et aux voisins qui ne m'ont rien dit et n'avaient rien demandé.
    Je suis fou je suis barge je suis normal je ne suis pas unique et hier j'ai mangé une pizza mais quelle importance? Aucune.
    C'était une pizza mais pas le bonheur, c'était une pizza mais pas elle, alors je suis resté sur ma faim parce que c'est comme ça, parce que j'en demande trop parce que je suis con, parce que c'est tout.
     
    Hier j'ai mangé une pizza et ça ne m'a rien apporté, ça n'a pas changé le monde, ça n'a rien affecté, ça n'a rien fait du tout. Alors aujourd'hui elle me manque encore, non pas la pizza, et j'écoute de la musique qui me fait du bien.
     
     
    Tout à l'heure j'ai écouté Imagine de John Lennon et ça m'a fait du bien, tout à l'heure j'ai écouté "Mon petit Jardin" de Manu Chao et ça m'a fait du bien. John, tu as au moins un petit sens pour moi, au-delà de ta mort, et toi aussi Manu Chao tu as un petit sens pour moi.
     
    Je ne suis pas assez expérimenté pour vous dire pourquoi il y a de magnifiques nuages dehors, mais ce n'est pas grâce à Dieu qui n'existe pas je pense.
     
    Je pense que personne n'a jamais rencontré Dieu et je sais que je n'ai pas besoin de croire en lui pour croire en moi, et je sais qu'au moyen-âge j'aurais cru en Dieu, et je pense qu'un bébé c'est fascinant, parce qu'on sait pas qui va devenir et c'est bizarre mais normal.
     
    Qu'est-ce que je vais me dire lorsque je verrais mon premier fils/ma première fille pour la première fois si j'en ai un jour?
    Pourquoi je me pose des question qui ne sont pas intéressantes? Je pourrais faire un effort.
    Des fois ça vous concerne pas mais j'ai des gros coups de blues à cause de moi et l'amour mais je suis quand même très content de ne pas être mort à l'accouchement de maman.
    Je ne sais pas quel sens à ma vie de moi pour les autres mais pour moi-même je sais, mais ça comptera plus quand je serais mort, le sens de sa vie au delà de sa mort est le sens qu'on a pour les autres je pense, le sens qu'on a pour soi-même ne tient que tant qu'on est en vie je pense, mais je peux dire des conneries c'est possible.
     
    Quelle sera ma vie? Que vais-je devenir? Je n'ai que quinze ans et il y a si peu de choses derrière moi. Vais-je devenir un grand homme? Vais-je devenir un "sage"? Vais-je devenir un pauvre petit con prenant sa merde pour de l'or?
    Pourquoi toutes ces questions? À quoi ça sert? Pour quoi faire?
    Oh, si tout devait avoir un sens...
     
    Ps: Hier, je n'ais pas mangé de pizza ni crié mon désespoir dans ma maison, c'était juste pour commencer l'impro littéraire. Et si vous avez réussi à comprendre ce texte c'est que vous êtes bizarre parce que j'ai pas cherché à lui donner de cohérence.

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  • Alors, voilà un texte que j'avais écrit le 29 septembre 2004, donc c'est vieux, en tout cas c'est pas récent, mais en le relisant je trouvais ça marrant même si c'était pas si intéressant que ça, et puis bon voilà. Et puis comme ça je mets une photo, je veux pas mettre de photos toutes seules
    Ah et puis Nairolf c'est le pseudo que je me projetais à l'époque, parce ça fait Florian à l'envers et que je trouvais que ça sonnait bien. Mais maintenant je préfère Boiseime, c'est joli Boiseime.
    Donc voilà ça commence:
     
    Le téléphone sonne. Donc il faut décrocher, puisque il y a quelqu’un au bout du fil.
    Voilà comment on résonne. Ou alors: Le téléphone sonne, donc il faut absolument décrocher pour arrêter cette sonnerie stridente et énervante.
    Mais il n’y a pas de songe qui dit: Le téléphone sonne, donc le téléphone sonne. C’est plutôt, en général, le téléphone sonne, donc il faut décrocher. De nos jours, tout cache, ou presque, un autre sens que le sien propre.
    Un autre exemple que le téléphone: Hier, j’ai mangé une pomme. Propos tout ce qu’il y a de plus inintéressant.
    Mais fouillons un peu:
    Hier j’ai mangé une pomme. Donc, hier, j’avais envie de manger une pomme. Ou alors on m’y a forcé. Dans la première de ces deux possibilités, il y avait une liberté de manger ou non une pomme. Une liberté qu’il n’y a pas dans la deuxième possibilité. Donc, on peut déduire de cette phrase: Certains ont la liberté de faire quelque chose que d’autres n’ont pas d’autres choix que de le faire. Je pense donc que le propos le plus inintéressant au monde peut devenir intéressant selon les détails. Exemple: Tout à l’heure, j’ai bu parce que j’avais soif. Vous vous en foutez, n’est-ce pas?
    Maintenant: Tout à l’heure, j’ai bu parce j’avais soif. Donc, c’est que je pouvais boire. J’avais la liberté de boire ou non.
    Puis j’avais soif, ce qui avait influencé mon choix. Pourquoi avais-je soif? Parce qu’il faisait chaud. Alors, dans les déserts, pourquoi on boit si peu? Parce que dans les déserts de chaleur, l’eau est rare. Mais dans ce cas là, pourquoi, là où je suis, je peux boire même s’il fait très très chaud?
    Parce que, ici, nous avons l’eau courante ou alors des bouteilles d’eau de sources achetées au supermarché d’à côté. Nous  pouvons donc boire beaucoup, quand, dans d’autres pays, l’eau courante n’est disponible que d’une certaine heure à une autre. Même s’il fait chaud, même s’il fait froid. Il y a donc une inégalité par rapports aux besoins d’eau. Quand certaines personnes meurent de soif, ils n’ont pas d’eau disponible, au lieu que ceux qui boivent le plus sont ceux qui ont le moins soif. C’est injuste. Ça devrait être le contraire:
    Ceux qui ont le moins d’eau devraient être ceux qui ont le moins soif et ceux qui ont le plus d’eau devraient avoir plus soif. Mais Mère-nature est parfois injuste. Elle donne le plus soif quand il fait chaud, et c’est quand il fait chaud que l’eau s’évapore. En plus de cela, l’homme n’aide pas beaucoup non plus tout ça, car là où je suis, quand, après que les nuages se soient formés par l’évaporation, il pleuvent, l’eau qu’ils nous rendent part dans les égouts.
    Alors maintenant, vous vous vous rendez compte comme “Tout à l’heure, j’ai bu parce que j’avais soif” est devenue une phrase lourde de sens?
    Sur ce, je finirais par cette phrase:
    J’aime boire de l’eau quand j’ai soif.
    Nairolf.

    Post-scriptum: J’oubliais juste de vous parler de ce dont j’avais déjà commencé à parlé, dans l’épisode du téléphone:
    Une phrase en cache toujours une autre. L’exemple se trouve au début de cet essai. Et or, parfois, je pense qu’on ne devrait penser qu’à la phrase initiale. Exemple: Adalbert est un type qui vous soûle profondément énormément. Vous ne pouvez pas sentir ce gars. Il ne vous a rien fait, mais c’est comme ça. Or, dans la matinée, il vous aborde, en vous disant qu’il avait quelque-chose à vous dire. Pour le virer gentiment, vous lui dites que vous n’avez pas le temps, quand il vous dit, comme ça: “Pas de problème, j’t’appelle vers 17H30, j’ai trouvé ton numéro dans l’annuaire!”Il repart soudainement, et vous, tétanisé(e), n’avez pas pu  ouvrir la bouche ou réagir, à cause du terrible choc.
    Maintenant, il est 17H30. Le téléphone sonne, et vous vous dites: “Mince. Adalbert. Je le sens, je vais mourir sous le choc.” Or, dans ces moments là, vous devriez vous dire:
    Le téléphone sonne, donc le téléphone sonne (Ce qui rejoint le début de la nouvelle). Et c’est tout.
    Si vous vous dites ça à chaque fois que ce genre de choses vous arrive, vous verrez, ça vous fera beaucoup de bien.
    Mais dans ce domaine là, il y a aussi une catégorie de personnes, exceptionellement rare, qui ne vit que dans cet état d’esprit (Je ne vous donnerais pas mon opinion sur ce genre de personnes, je ne vous donnerais là que des constatations). Exemple: Quand ce genre de personne mange, il ne pense à rien d’autre qu’au fait qu’il est en train de manger.
    Quand il essaie de s’endormir, il ne pense qu’au fait d’essayer de s’endormir.
    Quand il marche il ne pense qu’au fait qu’il marche.
    Etc, etc…

    Post-scriptum n°2: L’autre sens qu’on peut aussi trouver sous n’importe quelle phrase, c’est le rapport à la vie. Mais je n’ai pas envie d’en parler. Alors le Ps n°2 est fini.

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  • Hans pleurait beaucoup trop pour son âge. Il n'avait jamais pu s'en empêcher. Tout le monde se moquait de lui, son père avait honte, mais rien n'y faisait, Hans pleurait. À seize ans, tout le monde trouvait ça pathétique.
    Hans pleurait parce qu'il pleurait. Ce n'était pas de sa faute, il était sensible, c'est tout. Ce n'était pas de sa faute s'il avait les yeux humides en voyant un clochard. Ce n'était pas non plus de sa faute s'il pleurait en pensant à sa mère. Ce n'était pas de sa faute s'il pleurait parce qu'il n'avait pas d'amis. Ce n'était pas de sa faute, si sous sa couette, alors qu'il n'arrivait pas à dormir, il aurait bien aimé quelqu'un pour lui dire "Pourquoi tu peux pas dormir? À quoi tu penses?" et qui lui caresserait l'épaule, qui le prendrait dans ses bras et le collerait. Hans aurait aimé avoir des gens qui l'aiment. Mais Hans était toujours tout seul, caché derrière un mur invisible qui l'empêchait d'aller vers l'autre. D'où venait ce mur? Pourquoi l'avait-il?
    Il ne savait pas. Alors Hans pleurait. Et si demain Hans mourrait, qui pleurerait pour lui? Hans ne savait pas. Hans n'arrivait pas à ne pas pleurer. Pleurer lui faisait du bien. C'était un soulagement. La libération d'un poids. Mais le poids revient, alors il repleure. Mais ce n'est pas vraiment ça. Non, le poids ne revient pas vraiment, parce qu'il ne part pas vraiment. Non, le poids est toujours là en fait, même quand il pleure, seulement, quand il pleure, il oublie le poids. Le poids fait semblant de partir. Mais il ne part pas. Et ne revient donc pas. Le poids est toujours là, tout le temps.

    Là, Hans est en France, pour deux semaines, dans une famille qui est gentille, mais la frontière linguistique est difficile à dépasser. En France, il se sent encore plus seul que d'habitude. Mais il ne pleure pas trop. Ou discrètement, quand il est tout seul, à l'abri des regards. Par contre, il écrit beaucoup, il a beaucoup de choses à raconter. Voyager en France lui fait bizarre. Comme il ne connaît personne, il se sent un peu confronté à lui-même, plus que d'habitude. Et puis il constate les différences par rapport à l'Allemagne.
    Son correspondant a le même âge que lui, il apprend l'allemand. Il devrait bientôt aller lui-même en Allemagne, chez Hans. C'est lui qui le guide, en France. Il emmène souvent Hans à Paris.
    Le correspondant de Hans a une petite soeur, mais elle ne connaît pas un mot d'allemand, alors ils ne se sont jamais vraiment parlé. Et puis elle est jeune. Pas tellement, mais quand on est ados, la différence d'âge parait plus grande que plus tard. Mais elle a l'air gentille.

    Est-ce que je continuerais? J'en sais rien du tout. De toutes façons, c'est de l'impro totale, si je continue je ne sais pas du tout où ça va m'emmener.

    Et bien sûr, comme d'habitude, la photo n'a aucun rapport avec le texte, c'est juste ma mère qu'avait fait du jus avec des poivrons marinés et je trouvais que ça pouvait faire une photo magnifique, alors j'ai insisté pour qu'elle reste comme ça, le temps de prendre sa main avec le verre de jus.

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