• Je suis en anglais, la sonnerie retentit. Il est trois heures. Je sais qu'il est temps. Charlotte me souhaite bonne chance.

    Je défile dans le couloir. Je salue des personnes, qui ne savent absolument pas ce qui va m'arriver. Par contre, je croise Carla, qui me souhaite aussi bonne chance.

    Je descends les escaliers, je vais d'abord aux toilettes avant de partir. Des personnes bloquent le passage. Je leur indique mon souhait d'aller aux toilettes : ils font semblant qu'ils vont m'en empêcher, puis me laissent passer.

    Ensuite, je me rends à l'administration : sur le chemin, je croise des camarades à qui je dis à demain. Elles sont interloquées : je leur indique où je vais, et alors elles m'expliquent qu'elles avaient cru un instant que nous n'avions pas philo, puis elles me souhaitent bonne chance. À l'administration, je me rends à la loge, pour prendre mon carton à dessin. Je marche en dehors du lycée, puis réalise que la gare d'Ablon, d'ici, est plus proche.

    Mon sac est incroyablement lourd. Le vendredi, c'est mon jour le plus lourd. Et je vais devoir me le coltiner jusqu'à Fontenay-sous-bois... Tout comme ce gros carton à dessin.

    Dans le train, je lis American Gods.

    Bibliothèque François Mitterrand : je sors, prends la ligne 14; jusqu'à Gare de Lyon. Là-bas, je me dirige vers le RER A. Il est bientôt quatre heures, et lorsque j'arrive sur le quai, je rate un train qui vient juste de partir : apparemment, il desservait la gare où je me rends. Je vais devoir attendre. Je me poste dans un coin, posant mon carton et mon sac par terre, et reprends American Gods. Et puis je lis sur un moniteur de la gare que mon train est retardé. Cela se propage bientôt aux suivants, minute après minute. Une voix grésillante, parlant au nom de la ratp, annonce qu'un malaise cardiaque est survenu à Chatelet, que le samu arrive, que les trains sont retardés. J'attends. J'attends. Mon téléphone portable sonne : une voix, qui s'annonce en provenance de Fontenay-sous-bois, m'indique que le candidat me précédant est en retard, ce qui fait qu'ils me font passer dès que j'arrive : malheureusement, je suis encore à Gare de Lyon à cause de ces fichus retards. Un train finit par arriver, qui se contente de stationner, sans bouger : on ne sait même pas où il va. Je rentre à l'intérieur, mais il ne part pas. Comme la voix de la sncf nous recommande de changer de chemin par la ligne 1 pour aller à Nation, c'est ce que je fais : à Nation, il y a un train qui stationne : on nous dit qu'il va dans la direction que je veux, et je rentre à l'intérieur. Je rappelle le lycée Pablo Picasso pour expliquer que je serai en retard, puis le train part. Mon sac est toujours aussi lourd, mon carton est toujours aussi encombrant; et comme il y a un paquet de monde, je me vois mal aller m'asseoir avec mon gros carton.

    Il est bien quatre heures trentes cinq quand j'arrive, alors que j'avais rendez-vous à seize heures trente. Je me rends au lycée. Là-bas, une hôtesse d'accueil m'indique le chemin à prendre pour me rendre à l'entretien. Je fais comme elle dit : je monte l'escalier, je prends à droite, je trouve le secrétariat élèves, et à côté, je vois cette pièce avec différents élèves, un peu plus loin, la pièce où va se dérouler l'entretien : je rentre, avec angoisse et soulagement. Je pose mon sac, je pose mon carton, j'explique qu'il y avait eu un malaise cardiaque à Chatêlet, que j'étais moi-même à Gare de lyon lorsqu'il était quatre heures. Parmi le "jury", je reconnais deux élèves de la classe, le prof d'arts plastiques, mais ne retrouve pas le visage de la femme à côté du prof : sûrement, elle-même, une prof de quelque-chose.

    Rapidement, après m'avoir notamment fait confirmé que j'étais l'élève de madame Dufour, on me demande comment j'ai entendu parler, pour la première fois, de cette classe à Fontenay-sous-bois. Je dis que je ne m'en rappelle plus, que ç'avait sûrement été par madame Dufour, mais que j'étais déjà allé à leurs portes ouvertes durant mon année de première et que j'avais depuis gardé l'idée fixe que je voulais absolument aller là-bas deux ans plus tard.

    On me demande quel est mon projet professionnel. J'exprime timidement, après avoir un peu bafouillé, que je voudrais devenir auteur de bande dessinée. Le prof d'arts a un sourire que je sens ironique, mais déclare que c'est bien d'avoir des rêves. Moi, je me nuance en disant que je suis conscient de la difficulté de percer là-dedans, et que je compte me trouver un plan B professionnel au cours de mes études : en attendant de percer.

    On me demande de choisir UN travail dans mon carton, un travail qui me tient à coeur et dont je voudrais parler. Je regarde à l'intérieur de mon carton. Je vois mes différents travaux aboutis, mon masque de transformation bof, celui qui est bien mais que j'ai seulement commencé, mes planches de bandes dessinées, et puis ma guirlande. J'hésite, notamment avec les planche de bédés. En me rappelant peut-être tous ceux qui m'ont félicité pour ce travail-là, je choisis ma guirlande de marionnettes. Plus tard, je me dirai que j'aurai peut-être dû présenter une de mes planches de bédé. Je prends mon travail par chaque bout du lacet, et constate, à voix haute d'ailleurs, que la tête de mon Florian-tecktonic se sépare du corps. On me demande comment on est censé le voir, et mes bras en l'air, je tire chaque bout du lacet, dans un sens permettant une vue claire de chaque personnage, troués dans les cheveux pour laisser le lacet relier chaque marionnette : ils portent chacun mon visage photographié et cartonné, mais portent tous un look différent. L'un est rapper, l'autre skater, le suivant gothique... Je leur explique ma fascination pour le vêtement comme objet d'identité, comme uniformisation de l'individu, qui grâce à son look, s'intègre dans une bande en gommant ce qu'il a de singulier en lui (en fait, j'ai dit ça autrement, et je trouve que comme je vous le dit là, c'est mieux), et je leur explique le ton d'humour que j'y ai mis, par exemple lorsque mon visage barbu et stoïque s'associe au look de "pouffe" (en fait, je n'ai pas non plus présenté cet exemple). Puis on discute. La femme à côté du prof, sérieuse, me demande si mon travail est de l'ordre du constat sociologique, quelque-chose comme ça. Je dis que c'est effectivement le fruit d'un constat fascinant (encore une fois, je ne l'ai pas formulé comme ça) Ils me demandent les autres fonctions du vêtement, à part comme outil d'identité, et j'y vais, j'en cite pas mal. Ils me poussent vers pas mal de directions, je réponds, je réponds. Puis le prof d'art me demande quelque-chose de bizarre que je n'ai pas assimilé, il reformule, je comprends : si je devais refaire mon travail, comment opérerai-je pour l'approfondir, le rendre moins superficiel (car il n'y a pas à proprement parler de réflexion : c'est ni plus ni moins qu'un constat, un pointage du doigt (il ne l'a pas dit, mais c'est moi qui le dis : un enfonçage de porte...))

    Je suis absolument incapable de répondre à sa question. Je répète en marmonnant, pou moi-même, sa question, et sans le penser, je constate que je nage un peu dans la merde. Il finit par dire quelque-chose : après un échange d'idées, après, en fait, qu'il m'ait quelque peu guidé, je finis par formuler que j'aurais relié ma guirlande de bonhommes à un contexte, à un cadre, car nous avons déduit qu'on s'habillait toujours d'une certaine manière par rapport à un certain contexte, alors que mes bonhommes flottaient dans rien, accrochés ensemble par un lacet.

    Régulièrement, tout le long de l'entretien, je m'éponge le front avec la main et me constate en sueur.

    Ils ouvrent un classeur, et me désignent une oeuvre d'art de Spoerri : ils me demandent si je le connais. D'abord, je crois que non, puis si, je m'en rappelle : c'est celui qui accroche les trucs au tableau, tout ça, bref, je ne sais plus comment je l'ai formulé, mais le prof d'art hoche la tête, peut-être avec un peu d'indifférence, et me dit que cela s'appelle des "tableaux-pièges". Il me demande à quel mouvement artistique il appartient : je propose le pop-art. On me dit que c'est un nouveau-réaliste, je demande alors, car étonné, et un peu pour me disculper : "Ah, il est français ?..." On me dit que oui, et on me demande de citer d'autres artistes du Nouveau Réalisme : je cite César, Arman, après une seconde, je pense aussi à Yves Klein, et puis... et puis plus rien. Je constate avec effarement que, si l'on me demande de citer des nouveaux-réalistes, je ne suis capable que d'en donner trois. Le prof d'art, voyant que je n'ai plus de noms, m'en cite un paquet, don Nikki de Saint-Phalle, (que je connais mais dont je ne me souvenais plus comme membre du Nouveau Réalisme) puis dit qu'il y en a un paquet, d'artistes nouveaux-réalistes.

    Il me demande deux choses : de présenter le travail de l'artiste ici, et d'expliquer l'intention artistique.

    L'analyse d'oeuvre est très fastidieuse, je ne me débrouille pas avec excellence, et encore une fois, le prof m'aide, par des échanges de paroles, à avancer.

    Après cela, la femme à côté du prof me demande si je lis : est-ce qu'on me demande si je lis, ou si je lis beaucoup ? Je ne sais plus, peut-être beaucoup, toujours est-il que je déclare avoir toujours envie de lire un tas de bouquins, sans en avoir réellemenet le temps faute de réorganisation de mon planning. Plus tard, je me dirai que j'aurais dû nuancer mon propos, qu'elle avait peut-être compris que je ne lisais quasiment pas, alors que je me retrouve simplement à lire très lentement les livres que j'entreprends, excepté l'été où je les enchaîne davantage.

    Elle me demande si je visite des expos : j'explique que cela fait un morceau de temps que je ne suis pas allé dans des musées, mais qu'après avoir lu un article sur elle dans Beaux-arts magazine, l'expo sur Louise Bourgeois m'attire, ainsi que l'expo sur Vlaminck, et celle sur Daumier, à la Bnf. Elle dit sur un air de constat que c'est donc de l'ordre de l'hypothétique, comme les livres. Sans avoir vraiment compris, je confirme, et plus tard, je me dirai qu'encore une fois, j'aurais pas dû : il y avait certainement un malentendu, j'ai dit que c'était hypothétique car tout est hypothétique, mais elle a peut-être compris que je n'étais pas vraiment sûr d'y aller, alors que je pense vraiment aller les voir, ces expos...

    Elle me demande la dernière expo que j'ai vu, je dis Courbet.

    Elle me demande si j'ai d'autres activités, je me bute, elle demande : est-ce que je fais de la musique, est-ce que je danse ?...

    Je dis que je fais du théâtre, que je prends beaucoup de photo, que j'écris, elle me demande ce que j'écris : je dis que j'écris sur mon blog, que je travaille sur le schéma narratif d'une future nouvelle, ou bien d'un futur roman, et que j'ai récemment fini de travailler (est-ce que j'ai dit travailler, ou de retravailler ?) un premier roman. Je crois qu'elle hausse les yeux, et je crois même que cela l'impressionne un petit peu, mais je n'en sais rien.

    Je crois que c'est à ce moment-là que l'on m'invite à sortir : mon dossier artistique, qui a circulé, se retrouve posé à côté de moi, avec la photo de ma grand-mère me sautant aux yeux. Je prends le dossier, le mettant dans mon carton, que je referme après y avoir rangé mes marionnettes. Le prof me demande ce que je compte faire si je ne suis pas accepté, je dis que je ferai une fac d'arts plats, il me demande si je vais à Paris I, je confirme immédiatement alors que je n'en sais rien du tout, car j'en ai mis plusieurs dans mes voeux Ravel et qu'ils m'intéressaient tous moins que Fontenay-sous-bois.

    On me demande si j'ai des questions, je demande quand est-ce que je saurai si je suis pris ou pas : on me dit dans à peu près trois semaines, vu qu'il y a beaucoup de candidats.

    Je sors, une fille qui attend me demande si c'était dur. Je lui présente un peu ce qu'on lui fera faire (ou en tout cas, ce qu'on m'a fait faire), elle me dit que son copain était sorti dégoûté par leur rigidité, leur froideur. Je souhaite à la fille bon courage, et pars.

    J'ai la gorge aride comme si j'avais traversé le désert : je demande, avant de sortir du bâtiment, où sont les toilettes, pour y boire. On me les indique, j'y vais, mais je suis incapable de les trouver. Je pense à Tout sur ma mère à Orly, de Pedro Almodovar, à 18 heures, et me dit que j'ai peut-être encore mes chances d'y aller : j'oublie les chiottes, et rentre à la gare.

    Là-bas, j'ai le malheur de constater un train stationnant, plein : la voix grésillante parle toujours du foutu malaise cardiaque. Je me dis que ça va être difficile, pour mon film. Je pense à l'entretien. Après une minute ou deux, ça finit par démarrer. Mais, une fois à Vincennes, le conducteur nous dit qu'à cause de l'incident, il doit continuer sa route sans voyageurs, mais qu'un autre train va bientôt suivre. Tout le monde râle, moi aussi. Après un petit paquet de minutes, un train arrive effectivement. Mais à Nation, il ne peut pas non plus continuer plus loin : le trafic est tout interrompu. Toujours armé de mon carton à dessin et de mon fardeau qui me sert de sac à dos, je m'en vais prendre la ligne 1, luttant non pas contre vents et marées, mais contre escaliers et escalators, pleins à craquer de gens pressés. À la sortie de la ligne 1, à Gare de Lyon, je m'en vais enfin prendre la ligne quatorze, mais un mur d'individus aussi largués que moi m'arrêtent : il y a foule, et personne ne peut avancer. J'ai toujours ce putain de sac, ce carton à dessin, je me résigne à l'idée que je vais sûrement rater mon film, et en plus, je sens que mon entretien n'a pas été tout ce qu'il y avait de plus extraordinaire. Au bout d'un moment, ça finit par avancer, puis, devant les escaliers et les escalators, la voie est dégagée : je fonce vers la ligne quatorze, prends le fameux train vers Bibliothèque. À Bibliothèque, j'attends mon train : celui qui dessert ma gare arrive à 18 heures 10. Pour mon film, c'est définitivement foutu. Comme je pense à la fois au film que je vais rater, et à mon entretien, je n'ouvre pas American Gods : je n'arriverai pas à me concentrer. Une fois dans le train pour Villeneuve-le-roi, je repense encore à l'entretien, à ce qui a peut-être été des malentendus, à ce que j'aurais pu mieux exprimer. Je sens que mon admission n'est pas gagnée d'avance et que je vais peut-être aller à la fac. On verra bien d'ici trois semaines. Quand j'arrive, enfin soulagé de la foule, des sous-terrains, des escaliers, des escalators, de mon fardeau, de mon carton à dessin, j'ai mal à la fois aux pieds et aux épaules. J'hésite entre une sieste et une douche, mais je pue trop, sans compter qu'après ce genre d'événements, une bonne douche, c'est toujours le plus agréable.


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  • Celui qui tape au hasard sur son clavier est un individu qui enlève progressivement le bandeau lui recouvrant les yeux, et ainsi, apercevant tous les chemins possibles. Et, progressivement, il s'avance sur l'une de ces voies. Parfois, quand il réalise que l'un de ces chemins ne lui plaît pas, il sort des sentiers battus pour rejoindre un autre chemin qui lui correspond plus.

    J'ai envie d'essayer d'emprunter des petits chemins de pas grand-chose. J'ai encore ce bandeau sur les yeux : je sais que je marche, mais si j'avance, c'est à l'aveuglette.

    Je suis fasciné par l'amour et l'engagement que cela implique. Le jour venu, je me demande comment est-ce que j'arriverai à partager mon temps entre solitude nécessaire, et partage avec l'autre tout aussi nécessaire. Ce sera surement facile. Après tout, si je l'aime, elle me permettra de respirer comme la solitude me permet de respirer. C'est une question de relation, d'osmose. Mais tout de même. Alors qu'il y avait une époque durant laquelle j'y pensais et le désirais constamment, aujourd'hui, c'est presque le contraire : j'ai même du mal à seulement me concevoir en couple.

    Je trouve que le monde est rempli d'images magnifiques. J'aimerai réussir à faire plus que prendre certaines de ces images en photo. Je voudrai m'entrainer à les décrire, par écrit. C'est le travail que j'essaierai de faire avec ma future nouvelle. Je sens que ce sera pendant les vacances. Encore maintenant, je vois derrière moi un éclairage magnifique à la lumière naturelle qu'il y a à sept heures du soir, sur une... merde, comme ça s'appelle? C'est pas une pelote, la pelote est ronde... De toutes façons, la lumière n'est déjà plus la même. Mais voilà, j'adore ça. M'extasier devant ce spectacle permanent de ces éclairages ordinaires mais magnifiques, devant ces cadrages à faire tout à fait superbes, devant ces scènes, cette disposition des personnes, ces expressions des corps et des visages qui mériteraient qu'on arrête le temps... Tiens, j'adorerai pouvoir faire comme dans Cashback.

    Je suis contemplatif, et j'aime l'être. Je regarde encore derrière moi. Sous la table, une paire de bottes, debout, mais le haut d'une des deux bottes (comment ça s'appelle, le bout d'une botte ??) est rabattue par terre, comme le serait l'oreille d'un chien; un éclairage découpé par une fenêtre hors champ met en scène les bottes dans le sens des deux chaussures, collées l'une contre l'autre. Je pourrais presque prendre mon appareil photo...

    Voilà, je viens de les prendre en photo, mais je ne trouve pas le résultat si extra.

    Vous savez, dans ce genre d'images magnifiques, j'ai un souvenir assez incroyable d'une tartine de nutella. On était en été, il y a une lumière magnifique, j'avais la tartine ployée dans ma main, et ainsi recourbée, ainsi éclairée, le nutella avait de ces reflets, mais de ces reflets... Bleu, mordorés, truc, machin... C'était MAGNIFIQUE. Ça fait des années, maintenant, mais cette image, je crois que je ne l'oublierai jamais. Hélàs, je n'avais pas d'appareil photo à l'époque.

    Une autre chose que j'aime, c'est le silence. Le silence, et la solitude. Mais l'un AVEC l'autre. Être seul dans le bruit et la fureur du lycée, ce n'est pas cool. Mais arriver chez moi, m'apercevoir que seul Chalomé qui fait miaou miaou est là pour m'accueillir, enlever mes chaussures, monter en vitesse les escaliers, laisser tomber mon sac à dos, gesticuler pour faire tomber aussi mon manteau, entrer à l'intérieur des toilettes, baisser le plus calmement possible ma braguette et, ENFIN, me LAISSER évacuer cette terrible charge, me DÉLIVRER de cette effroyable retenue, durant le temps qu'il faut, déjà, déjà ça se savoure; mais ensuite, alors que ma vessie se tient enfin tranquille, que je m'assoie contre mon bureau, que le chat s'assoie sur mes cuisses; savourer cet instant de rien-faire, de tranquillité, et écouter le silence, après le lycée, c'est véritablement un vrai bonheur. (edit : oui, c'est redondant, n'est-ce pas ? Pourtant, je  n'ose ni supprimer "véritablement", ni "vrai"...)

    J'aime aussi profiter de la solitude de mon petir logis pour m'accorder une liberté totale : quitter absolument toute retenue, me laisser emplir d'énergie, et la recracher avec une joie et une sensation infinie d'être vivant et dans l'action et dans son corps tout entier, en chantant, criant, beat-boxant, dansant, jouant des percussions sur tout ce que je touche, tout-cela-tout-à-fait-mal-mais-puisque-je-suis-seul... c'est également une certaine idée du bonheur.

    J'aime aussi profondément quand je peux profiter de mon C.D.I dans le calme. Mon Dieu, si seulement je pouvais y aller plus souvent... Mais, voilà... Je ne suis en général pas seul, et donc pas libre. Mais, lorsque je vais au C.D.I... Tous ces magazines, je vous le dis, tous ces magazines ! Rien que dans UN numéro de Beaux-arts magazine, je découvre Keith Harring et Louise Bourgeois, j'en apprends un peu plus sur Vlaminck, sur l'art pictural contemporain...

    Et tous ces autres numéros d'autres magazines, dont j'aimerai tant trouver le temps pour les lire... Je me demande si ce numéro de Lire, sur la littérature juive, pourrait m'intéresser : je pense que oui, car je m'étais l'année dernière passionner pour leur numéro sur la littérature indienne... Tiens, d'ailleurs, je n'ai toujours pas lu Tagore. Il faudra que je le lise, un jour.

    Je suis sûr qu'à quarante ans, je n'aurais toujours pas commencé à véritablement attiser (et satisfaire) ma curiosité pour William Blake.

    Il y a tellement de choses. Tellement de choses à écrire, à prendre en photo, à dessiner, à lire, à découvrir, à apprendre... C'est impressionnant.



    Bon. Vendredi prochain, soit le 18 Avril, j'ai mon entretien pour la Classe d'Approfondissement en Arts Plastiques à Fontenay-sous-bois. Je devrai amener des travaux originaux. Ça me fait complètement flipper. J'ai terriblement peur de ne pas être admis. J'ai la motivation et tout et tout, mais je ne sais pas si mes travaux seront franchement intéressants... D'ailleurs, vous ne pouvez même pas essayer de me rassurer : la plupart d'entre vous ne les connaissent pas, mes travaux originaux. C'est vraiment horrible, j'ai vraiment peur.

    Il faut que j'aille réviser ma philo. Demain, j'ai une explication sur table.


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  • Un lapin rose sur la tête du président dégringole sur la balustrade dorée.

     Le Monde est pénible. Je pense au Tibet, et je pense à tout le reste.

     En 1968, en Tchécoslovaquie, un étudiant s'est immolé pour protester contre l'occupation soviétique, avec la répression du printemps de Prague.

     Et j'aimerai me rappeler des détails de ce chinois qui a souhaité s'interposer devant un tank, il y a bien longtemps.

     Une fois, un chef de l'État chinois avait fait ses excuses au Tibet, et il a eu vite fait d'être démis de ses fonctions.

     Les gens peuvent être pénibles et faire devenir d'autres gens agoraphobes. En surnombre, ils font devenir certaines personnes misanthropes.

     J'ai vu There will be blood, et Daniel Plainview, ça c'est du misanthrope.

     En ce moment, c'et le blocus pour mon lycée. Je me positionnerai pas sur c'est bien ou mal, ni sur les réformes si c'est bien ou mal; mais... le lycée vide, bon sang. Oui, car j'ai franchi le blocus, et un lycée désert, vraiment, ça laisse rêveur. Quelques âmes errantes pendant les cours. Au lieu des troupeaux de beuglements assourdissants qui empêchent un cours. Des couloirs vides. Un C.D.I tranquille où il fait bon de lire. Une cantine sans queue, sans bordel: une file sans être étouffé par un océan de violents éléphants qui t'écrabouillent la gueule de part et d'autre autour de toi. Une file sans attente de vingt minutes que tu passes comme noyé dans un océan de gens méchants, mal éduqués, cons et débiles profonds qui te foutent en rogne. D'ailleurs, pas de file du tout.

     Une fois à l'intérieur de la cantine, toutes les tables vides. On ne passe pas des heures à chercher une table. Aucun boucan embarrassant qui te fait demander "QUOI ?" quand on te parle. Aucun surveillant qui te dit de te dépêcher de finir de bouffer parce qu'il faut que ça tourne.

     Non, là, c'est simplement désert.

     Bon sang, si seulement ça pouvait être une situation normale : une petite poignée de personnes, pour un lycée immense.

     J'aimerai vivre un jour dans un trou perdu quelque-part sur Terre, dans un endroit à la densité minimale et aux espaces immenses.

     J'aime les gens, j'aime autrui, mai j'aime être tranquille. J'aime être seul. J'aime être libre. J'accepte pourtant, bien sûr, d'aimer les autres. D'être avec eux. De me donner du bonheur grâce à eux. Et j'accepte aussi, malgré moi, d'être dégoûté par certains aspects que nous détenons également, que ce soit dans la queue de la cantine ou lorsque l'on entend parler du grand monde extérieur.

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  • - Haaaaa !

    Il venait de s'enfiler un magnifique verre de pamplemousse blanc, et le reposait lentement à côté de l'évier. Soudain, devant lui, il vit un cousin collé au mur. Il ne savait plus que cela s'appelait un cousin, et d'ailleurs, il avait oublié si c'était inoffensif, ou bien aussi terrible que les moustiques. Mais il lui semblait que ces bestioles, qui ressemblaient tant aux moustique, partageaient certainement les même vices désastreux. Oubliant tout à fait le jus de fruit — délectable —, il saisit qu'il fallait faire un choix. Puisqu'il ne devait être qu'un espèce de gros moustique, il méritait sûrement la mort. Et, en même temps, il lui semblait que la vie possédait un caractère sacré à respecter; d'autre part, écraser le spécimen de ses mains nues lui était une idée peu enthousiasmante. Durant tout ce temps, le cousin demeurait tout à fait figé. Sachant qu'il fallait agir rapidement, le jeune homme prit l'initiative de prendre un verre. Il prit spontanément celui où il avait savouré le jus de pamplemousse blanc, et se dirigea vers le salon, faute d'avoir trouvé le moindre papier dans son champ vision, devant l'évier. Là, sur la table en désordre, il prit une feuille où sa mère, abstente, avait noté sa liste de choses à faire durant la journée. Il revint au trot dans la cuisine, et, regardant son verre, réalisa : non, je ne vais pas utiliser le verre où j'ai bu mon jus : j'aimerai sûrement, tout-à-l'heure, en reprendre un peu, dans le même verre...

    Le jeune homme chercha donc un autre verre. Il constata malheureusement qu'il n'y en avait pas le moindre, sale, dans l'évier... Il restait cependant, à côté de l'endroit où il venait de reposer son verre précédemment gorgé de jus, un verre trensparent couleur caramel. Bon. Il ferait l'affaire.
    Le jeune homme prit donc le récipient, se concentra, et, constatant que l'espèce de gros moustique était resté au même endroit exactement, l'appliqua autour du cousin, enfermé. Il glissa enfin le papier sous le verre, et pût se permettre de prendre la cage en main dans l'objectif final d'ouvrir la porte de la cuisine, et de laisser filer l'insecte. La porte ouverte, le cousin toujours enfermé, il se questionna à voix haute :

    - Est-ce que j'ai raison ? Enfin... Je la laisse vivre, mais, si c'est effectivement la même chose qu'un moustique et qu'il va pour faire souffrir la race humaine, je ne sais pas si je fais bien... Je devrais peut-être la tuer... En même temps, Je trouve que Tolstoï a une manière de penser très intelligente, et sa conception de toute vie comme sacrée, et donc respectable, me paraît tout à fait légitime, et je devrai peut-être le respecter, malgré le fait que, de toutes évidences, tuer ce genre de choses n'est pas un acte criminel... Ce n'est qu'une bestiole qui, sûrement, ne pense pas, ne ressent pas, bref, cet insecte n'est qu'une machine, et elle gagnera plus à être tuée, épargnant ainsi mes propres congénères de mille sangs sucés, que vivante, et emmerdant l'espèce humaine... Ouais... Ouais, mais bon... Même si il semble en effet davantage logique de la tuer, ne pas la tuer, c'est respecter la vie, et respecter la vie, c'est me respecter moi-même... Enfin, je dis pas que je l'épargne juste pour moi, mais... euh... Dans tous les cas, la conception de Toltoï me paraît asez pertinente pour être méditée, et respectée en attendant de peut-être la réfuter...

    Le jeune homme, terminant de murmurer tout seul dans sa barbe, leva les yeux au ciel. Enfin, il fit attention au verre caramel :

    - Enfin bref, t'en as ptêt marra d'étouffer, toi...

    Là, comme pour officialiser la fin de son soliloque; il retira la feuille de papier, laissant s'échapper l'insecte, rentra dans la cuisine, et referma la porte.



    Plus tard, la soeur du jeune homme lui dit que ces "espèces de gros moustiques" étaient en fait des cousins, et que ces choses-là sont tout à fait inoffensives, ne suçant pas le sang. Il en conclut qu'il avait bien fait de l'épargner.

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  • J'ai faim. Après cette note, je vais croquer un bout.

    Je me sens... Drôle. Soulagé, libéré. Aujourd'hui, j'ai terminé de retravailler L'Hydromelade, mon roman, que j'ai revu de bout en bout tout le long de ces vacances. J'ai écrit ce truc en neuf mois, mais ça va faire bientôt un an et demi que je le retravaille. J'y ai mis mon coeur... Si vous voulez voir l'ouvrage, c'est dans mon bloggroll, le lien est pas difficile à trouver.

    Je compte imprimer deux exemplaires pour des proches, et j'hésite à en imprimer d'autres dès maintenant pour les envoyer à des éditeurs. Sinon, j'attends les prochaines vacances.

    De toutes façons, je n'espère pas tant le publier. Je sais que j'ai peu de chances. Parce que, si je n'y arrive pas, (et même si j'y arrive, d'ailleurs) je pense que je l'adapterai en bande dessinée, dans quelques temps, quand je serai suffisamment prêt. Comme je ne le suis pas pour l'instant, je compte m'atteler à un autre projet de bédé d'ici cet été, qui sera un vrai projet bédé, mais cela dit moins dantesque pour l'amateur que je suis. Ce sera une transition, un exercice. Il me reste encore l'histoire : il me faut quelque-chose d'assez gros, sans l'être excessivement. C'est embêtant... Même ma nouvelle, dont je travaille le schéma narratif, va commencer à devenir un futur second roman... Je sais pas faire de petites histoires. Je sais écrire des délires pour mon blog, mais des petites histoires... Enfin, j'y arriverai bien.

    C'est bizarre, quand même. Je me sens davantage fait pour la bédé, et au lieu d'en faire, j'écris des textes et des romans. Pourtant, je pense que c'est vraiment ça qu'il me faut : si j'étais destiné à la littérature, je lirai plus; alors que je le fais extrêmement peu - je suis le premier à dire que c'est dommage ! J'ai envie de lire des millers et des milliers de bouquins, alors que je les lis au compte-goutte, c'est horrible... Qui sait si, dans vingt ans, j'aurai lu Dostoïevski, ou Tolstoï ? Bon sang, j'espère que oui quand même... Bref. Je lis donc extrêmement peu. Et c'est bizarre d'écrire un roman, quand on ne lit pas plus de romans que n'importe qui d'autre. Parce que c'est vrai que c'est ça qui forge l'écrivain, en partie : lire les autres, c'est déjà un peu apprendre à écrire. On s'en rend encore plus compte lorsqu'on écrit effectivement. Depuis que j'écris mon roman, je ne les lis plus exactement de la même manière : je suis beaucoup plus attentif au style, comment c'est écrit, et je tâche d'en prendre de la graine.

    Pour moi, voilà comment on apprend (que ce soit pour la littérature ou la bédé) : en observant les autres, et en s'exerçant.

    C'est en forgeant qu'on devient forgeron, mais c'est aussi en regardant comment les autres forgent.

    J'ai les deux, mais pour deux disciplines différentes, c'est couillon : je lis moins de livres que je n'aimerai, mais j'ai écrit un roman, je commence donc drôlement à m'exercer; et je lis un quantité non négligeable de bédés - quoique ça a énormément changé... Aujourd'hui, j'en lis extrêmement peu comparé à avant. Il y avait une époque ou j'allais à la médiathèque d'à côté deux fois par mois, en empruntant huit albums à chaque fois. C'était il y a des années. Aujourd'hui, je change mes bédés à la médiathèque une fois tous les deux mois, n'en empruntant que quatre... Sans compter les achats : ça fait des mois et des mois que je n'ai plus acheté la moindre bédé, mais comme ma soeur travaille et vit chez nous, elle a un fort pouvoir d'achat et achète les bédés qu'il m'est vraiment essentiel de lire (soit les Donjon, en fait... Enfin, surtout).

    Alors qu'avant, j'allais à Virgin et m'achetai facilement cinq bédés. La fréquence, par contre, je sais plus...

    Bref, j'étais très gourmand en la matière, et j'ai freiné. C'est que je manque davantage de temps, sans compter que ces derniers temps, j'ai lu des gros pavés assez considérables et assez longs à lire... (ce qui ne va pas s'arrêter tout de suite puisque, lorsque j'aurai fini American Gods de Neil Gaiman, un livre, (ce qui n'est pas près d'arriver puisque je n'en suis qu'au chapitre trois) je lirai l'énormissime et considérable Watchmen, au scénario du géniallissime Alan Moore - oui, j'aime bien les -issimes)

    Bon, je compense mon manque de lecture actuel en ne lisant, par contre, que d'excellentes bédés, je n'ai plus de temps à perdre comme avant pour les autres. Et, ce que je veux bien sûr dire, c'est que les bédés que je lis, j'essaie - J'essaie ! De les étudier... J'aime acheter mes bandes dessinées, pour pouvoir les étudier à longueur de temps quand je veux. Et je vois comment les dessinateurs font leurs bédés. Je vois les différents styles, les différents moyens, les différents partis pris, et j'admire autant les bandes dessinées de Cristophe Blain que celles de Joann Sfar, que celle de l'incroyable Frederik Peeters, de l'incroyable Emmanuel Guibert, de l'américain Craig Thompson... Tous, je les admire, et j'étudie précieusement leurs bandes dessinées, de sorte que, lorsque je m'attellerai à la bédé, j'aurai déjà un certain acquis : tout comme un écrivain apprend d'abord en lisant attentivement des livres, un auteur complet de bédé aura appris en lisant tout aussi attentivement des bandes dessinées. Évidemment, cela ne suffit pas, et extrêmement souvent, la bande dessinée s'est énormément enrichi en s'alimentant de gens qui n'avaient pas baigné dans la bédé : Edmond Baudoin, que j'admire considérablement, n'avait quasiment jamais lu de bédés lorsqu'il s'y est mis, et David B. était surtout un grand féru de littérature : mais justement, ça a nourri la bédé.
    J'aimerai penser que ça peut marcher en sens inverse. J'aimerai que ma boulimie de cinéma et de bande dessinée alimente l'originalité de mon écriture. Mais je ne sais pas si c'est le cas.


    Bref, toujours est-il que je pense quand même qu'il est essentiel d'étudier des auteurs sérieux pour avoir, soi-même, des bonnes inflences qui nous construisent. Mais, évidemment, il ne s'agit pas uniquement de ça. Il faut aussi, bien sûr, en faire, ce qui vraiment va nous apprendre.

    Or, j'en ai pas encore beaucoup fait. Alors que j'ai écrit un roman et travaille à en mettre peut-être un second en chantier, niveau bédés, je commence vraiment à peine... En fait, c'est la première fois que m'y attelle très sérieusement, avant c'était pas vraiment un entraînement très considérable... En art plastique, soit trois fois par semaine, je travaille ainsi à faire de VRAIES planches, depuis plusieurs mois. Ça me fait un premier échauffement.

    Bref, donc voilà la donne : Pour apprendre, il faut étudier et s'entraîner. Et mon problème, c'est que j'ai fait les deux, mais pour deux disciplines différentes : j'ai bien étudié mes chères bédés, mais me suis encore peu entraîné; et j'ai écrit un roman, mais n'en lis pas suffisamment à mon goût.

    Bon, je pense que cela dit, les choses vont s'équilibrer : si je ne vais peut-être pas lire plus, je commence à lire plus attentivement, et si je ne me suis jamais beaucoup entraîné à faire des bédés, maintenant, je commence, et j'accélèrerai le pas en été, comme j'en ai déjà parlé.

    Bon. Je commence à parler depuis longtemps, et j'ai vraiment faim. Je change de sujet sans en changer : je vais vous parler de ces derniers jours, durant lesquels j'ai donc retravaillé mon roman.

    L'autre jour, j'avais bossé un passage assez chiant à retravailler, c'était si embêtant que j'y suis allé très lententement, en alternant avec beaucoup de glandouille sur le web. Du coup j'avais bossé que quelques pages. Et puis le soir, j'ai repris le travail. Ayant dépassé le passage un peu chiant, j'y suis allé moins mollo, j'ai bossé pendant des heures sur mon ordi et je me suis couché à trois heures du mat'. Le lendemain, j'ai voulu vous écrire une note pour décrire ma douleur en me métaphorisant en un zombie aux yeux empourprés. Parce que j'ai passé ma journée à avoir atrocement mal aux yeux. C'est allé de mal en pis : au cours de la soirée, j'avais l'impression d'avoir des cils coincés dans mes deux yeux. C'était vraiment pénible. Du coup, je n'avais pas bossé mon roman de la journée; mais j'en ai profité pour alimenter mon compte Deviantart (je vais vous en reparler). Le lendemain encore, mes yeux me piquaient encore un petit peu, mais c'était quand même très largement mieux.

    Bon. Maintenant je vous parle vite-fait de mon compte Deviantart, alors ? Okay. Comme vous avez pu le voir à chacune de mes notes (sauf mes notes de dessineux), je prends pas mal de photos. Eh bien, comme je ne peux pas mettre toutes mes photos ici, vu que je souhaite qu'elles restent des compléments à mes articles, et vu qu'en plus j'essaie en général que ça ait un rapport avec les dit-articles, tout ça fait que je ne publie pas TANT de photos que ça, en tout cas, pas autant que j'en prends, et même pas autant que j'en prends des vraiment belles.

    Donc dernièrement, j'ai commencé à lâcher la bride grâce à deviantart : je me suis créé un compte, où j'ai commencé à mettre mes belles photos. Maintenant que ce deviantart commence à avoir un petit peu de contenu, qu'il propose des photos à voir, quoi, je peux vous le révéler, c'est pourquoi je m'apprête à mettre http://boiseime.deviantart.com dans mon bloggroll.

    Voilà voilà. Pardonnez-moi pour cette longue note d'introspection, je vous laisse à vos occupations.


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