• Sur la bédé, sur la littérature, sur moi par rapport à tout ça, et puis sur mon deviantart et les yeux rouges, à la fin.

    J'ai faim. Après cette note, je vais croquer un bout.

    Je me sens... Drôle. Soulagé, libéré. Aujourd'hui, j'ai terminé de retravailler L'Hydromelade, mon roman, que j'ai revu de bout en bout tout le long de ces vacances. J'ai écrit ce truc en neuf mois, mais ça va faire bientôt un an et demi que je le retravaille. J'y ai mis mon coeur... Si vous voulez voir l'ouvrage, c'est dans mon bloggroll, le lien est pas difficile à trouver.

    Je compte imprimer deux exemplaires pour des proches, et j'hésite à en imprimer d'autres dès maintenant pour les envoyer à des éditeurs. Sinon, j'attends les prochaines vacances.

    De toutes façons, je n'espère pas tant le publier. Je sais que j'ai peu de chances. Parce que, si je n'y arrive pas, (et même si j'y arrive, d'ailleurs) je pense que je l'adapterai en bande dessinée, dans quelques temps, quand je serai suffisamment prêt. Comme je ne le suis pas pour l'instant, je compte m'atteler à un autre projet de bédé d'ici cet été, qui sera un vrai projet bédé, mais cela dit moins dantesque pour l'amateur que je suis. Ce sera une transition, un exercice. Il me reste encore l'histoire : il me faut quelque-chose d'assez gros, sans l'être excessivement. C'est embêtant... Même ma nouvelle, dont je travaille le schéma narratif, va commencer à devenir un futur second roman... Je sais pas faire de petites histoires. Je sais écrire des délires pour mon blog, mais des petites histoires... Enfin, j'y arriverai bien.

    C'est bizarre, quand même. Je me sens davantage fait pour la bédé, et au lieu d'en faire, j'écris des textes et des romans. Pourtant, je pense que c'est vraiment ça qu'il me faut : si j'étais destiné à la littérature, je lirai plus; alors que je le fais extrêmement peu - je suis le premier à dire que c'est dommage ! J'ai envie de lire des millers et des milliers de bouquins, alors que je les lis au compte-goutte, c'est horrible... Qui sait si, dans vingt ans, j'aurai lu Dostoïevski, ou Tolstoï ? Bon sang, j'espère que oui quand même... Bref. Je lis donc extrêmement peu. Et c'est bizarre d'écrire un roman, quand on ne lit pas plus de romans que n'importe qui d'autre. Parce que c'est vrai que c'est ça qui forge l'écrivain, en partie : lire les autres, c'est déjà un peu apprendre à écrire. On s'en rend encore plus compte lorsqu'on écrit effectivement. Depuis que j'écris mon roman, je ne les lis plus exactement de la même manière : je suis beaucoup plus attentif au style, comment c'est écrit, et je tâche d'en prendre de la graine.

    Pour moi, voilà comment on apprend (que ce soit pour la littérature ou la bédé) : en observant les autres, et en s'exerçant.

    C'est en forgeant qu'on devient forgeron, mais c'est aussi en regardant comment les autres forgent.

    J'ai les deux, mais pour deux disciplines différentes, c'est couillon : je lis moins de livres que je n'aimerai, mais j'ai écrit un roman, je commence donc drôlement à m'exercer; et je lis un quantité non négligeable de bédés - quoique ça a énormément changé... Aujourd'hui, j'en lis extrêmement peu comparé à avant. Il y avait une époque ou j'allais à la médiathèque d'à côté deux fois par mois, en empruntant huit albums à chaque fois. C'était il y a des années. Aujourd'hui, je change mes bédés à la médiathèque une fois tous les deux mois, n'en empruntant que quatre... Sans compter les achats : ça fait des mois et des mois que je n'ai plus acheté la moindre bédé, mais comme ma soeur travaille et vit chez nous, elle a un fort pouvoir d'achat et achète les bédés qu'il m'est vraiment essentiel de lire (soit les Donjon, en fait... Enfin, surtout).

    Alors qu'avant, j'allais à Virgin et m'achetai facilement cinq bédés. La fréquence, par contre, je sais plus...

    Bref, j'étais très gourmand en la matière, et j'ai freiné. C'est que je manque davantage de temps, sans compter que ces derniers temps, j'ai lu des gros pavés assez considérables et assez longs à lire... (ce qui ne va pas s'arrêter tout de suite puisque, lorsque j'aurai fini American Gods de Neil Gaiman, un livre, (ce qui n'est pas près d'arriver puisque je n'en suis qu'au chapitre trois) je lirai l'énormissime et considérable Watchmen, au scénario du géniallissime Alan Moore - oui, j'aime bien les -issimes)

    Bon, je compense mon manque de lecture actuel en ne lisant, par contre, que d'excellentes bédés, je n'ai plus de temps à perdre comme avant pour les autres. Et, ce que je veux bien sûr dire, c'est que les bédés que je lis, j'essaie - J'essaie ! De les étudier... J'aime acheter mes bandes dessinées, pour pouvoir les étudier à longueur de temps quand je veux. Et je vois comment les dessinateurs font leurs bédés. Je vois les différents styles, les différents moyens, les différents partis pris, et j'admire autant les bandes dessinées de Cristophe Blain que celles de Joann Sfar, que celle de l'incroyable Frederik Peeters, de l'incroyable Emmanuel Guibert, de l'américain Craig Thompson... Tous, je les admire, et j'étudie précieusement leurs bandes dessinées, de sorte que, lorsque je m'attellerai à la bédé, j'aurai déjà un certain acquis : tout comme un écrivain apprend d'abord en lisant attentivement des livres, un auteur complet de bédé aura appris en lisant tout aussi attentivement des bandes dessinées. Évidemment, cela ne suffit pas, et extrêmement souvent, la bande dessinée s'est énormément enrichi en s'alimentant de gens qui n'avaient pas baigné dans la bédé : Edmond Baudoin, que j'admire considérablement, n'avait quasiment jamais lu de bédés lorsqu'il s'y est mis, et David B. était surtout un grand féru de littérature : mais justement, ça a nourri la bédé.
    J'aimerai penser que ça peut marcher en sens inverse. J'aimerai que ma boulimie de cinéma et de bande dessinée alimente l'originalité de mon écriture. Mais je ne sais pas si c'est le cas.


    Bref, toujours est-il que je pense quand même qu'il est essentiel d'étudier des auteurs sérieux pour avoir, soi-même, des bonnes inflences qui nous construisent. Mais, évidemment, il ne s'agit pas uniquement de ça. Il faut aussi, bien sûr, en faire, ce qui vraiment va nous apprendre.

    Or, j'en ai pas encore beaucoup fait. Alors que j'ai écrit un roman et travaille à en mettre peut-être un second en chantier, niveau bédés, je commence vraiment à peine... En fait, c'est la première fois que m'y attelle très sérieusement, avant c'était pas vraiment un entraînement très considérable... En art plastique, soit trois fois par semaine, je travaille ainsi à faire de VRAIES planches, depuis plusieurs mois. Ça me fait un premier échauffement.

    Bref, donc voilà la donne : Pour apprendre, il faut étudier et s'entraîner. Et mon problème, c'est que j'ai fait les deux, mais pour deux disciplines différentes : j'ai bien étudié mes chères bédés, mais me suis encore peu entraîné; et j'ai écrit un roman, mais n'en lis pas suffisamment à mon goût.

    Bon, je pense que cela dit, les choses vont s'équilibrer : si je ne vais peut-être pas lire plus, je commence à lire plus attentivement, et si je ne me suis jamais beaucoup entraîné à faire des bédés, maintenant, je commence, et j'accélèrerai le pas en été, comme j'en ai déjà parlé.

    Bon. Je commence à parler depuis longtemps, et j'ai vraiment faim. Je change de sujet sans en changer : je vais vous parler de ces derniers jours, durant lesquels j'ai donc retravaillé mon roman.

    L'autre jour, j'avais bossé un passage assez chiant à retravailler, c'était si embêtant que j'y suis allé très lententement, en alternant avec beaucoup de glandouille sur le web. Du coup j'avais bossé que quelques pages. Et puis le soir, j'ai repris le travail. Ayant dépassé le passage un peu chiant, j'y suis allé moins mollo, j'ai bossé pendant des heures sur mon ordi et je me suis couché à trois heures du mat'. Le lendemain, j'ai voulu vous écrire une note pour décrire ma douleur en me métaphorisant en un zombie aux yeux empourprés. Parce que j'ai passé ma journée à avoir atrocement mal aux yeux. C'est allé de mal en pis : au cours de la soirée, j'avais l'impression d'avoir des cils coincés dans mes deux yeux. C'était vraiment pénible. Du coup, je n'avais pas bossé mon roman de la journée; mais j'en ai profité pour alimenter mon compte Deviantart (je vais vous en reparler). Le lendemain encore, mes yeux me piquaient encore un petit peu, mais c'était quand même très largement mieux.

    Bon. Maintenant je vous parle vite-fait de mon compte Deviantart, alors ? Okay. Comme vous avez pu le voir à chacune de mes notes (sauf mes notes de dessineux), je prends pas mal de photos. Eh bien, comme je ne peux pas mettre toutes mes photos ici, vu que je souhaite qu'elles restent des compléments à mes articles, et vu qu'en plus j'essaie en général que ça ait un rapport avec les dit-articles, tout ça fait que je ne publie pas TANT de photos que ça, en tout cas, pas autant que j'en prends, et même pas autant que j'en prends des vraiment belles.

    Donc dernièrement, j'ai commencé à lâcher la bride grâce à deviantart : je me suis créé un compte, où j'ai commencé à mettre mes belles photos. Maintenant que ce deviantart commence à avoir un petit peu de contenu, qu'il propose des photos à voir, quoi, je peux vous le révéler, c'est pourquoi je m'apprête à mettre http://boiseime.deviantart.com dans mon bloggroll.

    Voilà voilà. Pardonnez-moi pour cette longue note d'introspection, je vous laisse à vos occupations.


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  • Commentaires

    1
    Vendredi 7 Mars 2008 à 21:12
    ton roman
    J'aime beaucoup la manière dont tu rédiges tes articles et j'en conclus donc que le roman que tu as écrit doit être pas mal... De même pour la bédé ton dessin de Chabrol est vraiment bien fait, c'est surement une très bonne idée d'adapter ton livre en BD. PS: j'ai acheté le livre que tu m'avais conseillé :"Extrêmement fort et Incroyablement près",de Jonathan Safran Foer, et j'ai hâte de commencer à le lire...
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