• Article sur la solitude, sur autrui, et puis sur la vie comme une goutte de vin dans un verre d'eau, mais aussi article se questionnant sur la légitimité qu'il y a à publier cet article.

    C'est drôle. J'ai écrit un article pour ce blog, il y a quoi, une semaine, et je l'avais pas publié. Je l'ai relu, je l'ai retouché, je l'ai alors trouvé finalement intéressant, et pourtant, je ne l'ai toujours pas publié. Pourquoi?
    Bah justement, c'est... bizarre.
    Je crois que, intéressant ou pas, je n'aime pas publier pour une réflexion "gratuite". Comment dire? Bah... Disons qu'il y a écrire pour écrire, quel que soit le contenu, et écrire par besoin d'écrire.
    Et, en ce qui concerne cette note-là, j'ai peur d'avoir un peu écrit pour écrire, et du coup, je ne sais pas... C'est comme si ça corrosait mon article, du coup.
    En même temps, des fois, je suis trop compliqué.
    Mais justement. Parfois c'est justement parce que je me trouve trop compliqué dans les articles que je veux pas publier...
    Je veux dire... Si j'écris pour écrire, et que je fais compliqué pour le fait de faire compliqué... Ça ne fait avancer aucun shmilblick, et mon article manque alors terriblement d'intérêt. Parfois, je commence à écrire tellement compliqué que je ne sais même plus si je pense toujours tout ce que j'écris. C'est-à-dire que, parfois, j'ai l'impression que mes mots m'échappent, qu'ils me dépassent. Parce que je peux avoir le souci d'aborder quelquechose de difficile à aborder, peut-être. Mais justement. Parfois, je veux aborder le difficilement abordable, mais... Est-ce seulement la peine? Est-ce intéressant? Puisque je pense que mon article sera gratuit. Puisque je pense que ma note ne modifiera rien dans ma manière de voir les choses, ni sûrement dans celle des autres. Du coup, le seul sens d'une note est d'assouvir mon envie d'écrire. Mais du coup, quand je l'ai écrit et que j'ai choisi de pas le publier, une fois que je change d'avis, j'hésiter à le publier, bien sûr, puisque le sens le plus important de ma note est assouvi : je l'ai écrit.
    Mais je me dis : est-ce que tu penses pas un peu trop? Est-ce que tu pourrais pas te contenter de publier ton truc, puisqu'au tout début tu voulais, et puis basta?
    Parce que voilà : si je publie pas une note immédiatement après l'avoir écrit, j'ai vachement de mal à le publier, vu que d'une certaine manière, ça ne sert plus à rien.
    Je crois que... Je crois que je vais publier cette vieille note d'au moins une semaine voire plus. Après tout, ça ne me coûte rien, ni à moi ni à personne.
    J'ai écrit ça le 17 octobre et j'ai fait un rajout le 20. Ça commence :

    C'est drôle. Je suis tout seul chez moi. Ça faisait vachement longtemps. Et je ne sais absolument pas quand quelqu'un m'interrompra dans ma solitude. Ma soeur rentrera-t-elle dans cinq minutes seulement? Ou sera-ce ma mère, qui arrivera dans une heure?
    Je ne sais pas, mais un petit coup de "tout seul chez soi", ça me fait du bien. Je me sens... Seul. Seul, et donc libre. Je fais ce que je veux.
    Je me sens... Comment dire ? Je me sens enfin comme dans un cocon/espace de liberté.
    Enfin, j'ai ma dissert' de philo à commencer...
    Mais... Prenons notre temps. Je bosserai bien un peu mon roman. J'ai pensé à un truc à modifier l'autre jour. et puis ma nouvelle, les bases à construire. Ce serait bien que j'essaie de bosser ça un peu.
    C'est marrant. Comment j'aime la solitude. Être tout le temps seul, ce n'est pas drôle. Quand j'étais en troisième, j'étais seul, chez moi, du lundi au vendredi, ma mère rentrait le vendredi soir, partait le lundi matin. Et ce n'était pas toujours facile.
    Mais de manière occasionelle... Être seul et sans personne autour de soi, vraiment seul, sans le regard de l'autre où que ce soit, putain, on se sent plutôt bien.

    Être seul avec des gens autour, c'est différent. Au lycée, au cdi, je lis tout seul un magazine, c'est bien mais c'est pas la même chose. Être seul dans une maison déserte, juste une fois de temps en temps. Ça me plait.
    La solitude dans un endroit désert, c'est comme une page blanche que tu admires. T'oses pas la salir, même si tu sais que ça arrivera tôt ou tard. Ou plutôt, disons que tu n'as le poids de rien du tout. Il n'y a pas de conséquences. AU lycée, si je fais un truc bizarre, les gens vont au moins sourire. C'est une petite conséquence de rien du tout, c'est pas grand-chose, mais n'empêche que quand je suis seul, quand je danse, quand je chante, que je parle tout seul, personne n'est là pour réagir face à ça. Personne n'est là pour porter à conséquence mes propres actes.
    J'ai très envie de voir l'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, il a vraiment l'air excellent, mais je ne sais pas si j'aurais le temps, ce week-end.
    Je n'aime pas quand on me demande "quoi de neuf ?" ou "tu racontes quoi?". C'est ce que je peux ne pas aimer parfois dans les relations humaines : être obligé de se comporter d'une certaine manière. Trouver quelquechose à dire quand je suis bien dans le silence. Parfois, devoir écouter quand, encore, j'ai besoin de silence, de n'écouter personne. Sentir la présence de l'autre, devoir en tenir compte.
    J'aime beaucoup ces personnes avec qui je me sens complètement à l'aise, simplement parce que je ne me sens pas obligé de me conduire de quelques manière que ce soit. Avec qui je ne me sens pas obligé de parler constamment. On peut être silencieux et c'est très bien comme ça.
    Il y a aussi un plaisir complètement opposé, mais je ne sais pas si j'ai envie d'en parler. Peut-être pas.
    Mais ce stress d'apprendre à connaître quelqu'un. Apprendre à la connaitre, mais aussi apprendre à la cotoyer. Tu espères la croiser, et puis tu ne la croises pas. Tu la croises, mais tu sens qu'il s'agit là d'un silence gênant, il s'agit de dire quelquechose.
    Ça peut paraître chiant comme ça, mais finalement ça a un aspect plutôt excitant comme expérience. Enfin, tu sais simplement pas comment ça va progresser. Tu as un tout petit peu peur. Mais tu espères beaucoup. Tu es optimiste.
    Mais c'est vrai que c'est chiant parfois les relations humaines. Je ne devrais peut-être pas en parler ici, je vais peut-être effacer, c'est ptet personnel, mais ne pas être invité par une amie cordiale quelquepart quand, au vu de la situation, tu aurais très bien pu l'être. Et tu te demandes pourquoi non. Tu te poses des questions. Ta valeur aux yeux de la personne. Ça te travaille alors que tu ne devrais pas y accorder d'importance. Il suffit d'un rien pour que les relations humaines soient horriblement compliquées.
    "Sois solitaire et puis merde". J'avoue que ce serait moins compliqué, m'enfin... N'éxagérons rien. Je fais uniquement étalage des aspects négatifs des relations humaines. Je pourrais parler de tous les bons aspects.
    Bref.
    C'est marrant. Je pense qu'il y a peu d'ados de mon âge qui ont regardé, et souhaité regarder, "Printemps, été, automne, hiver... et printemps", lundi soir sur Arte. Il doit y avoir peu d'ados qui écoutent Fip presque en permanence. Qui lisent au CDI des articles sur l'expo de Gustave Courbet au grand palais, en ce moment, ou sur celle de Giacometti. Dont Arte est, indéniablement, la chaîne télé préférée. Ces derniers temps, j'ai en effet eu plein d'heures de perm pour aller au CDI. C'est dommage que j'ai moins de temps qu'avant pour aller au CDI. Lire des magazines intéressants. Différents dossiers, articles... Je me cultivais, et j'avais l'impression de me nourrir.
    Quand on essaie de créer, c'est bien d'absorber. D'absorber toutes sortes de choses. Respirer tout ce qui te tombe sous la main, le digérer.

    Être avec les autres ça peut être un poids parfois. Parfois t'es confronté à des faits que tu ne comprends pas. Parfois tu ne te sens pas libre. Obligé de.
    Mais ce qui est drôle aussi, avec autrui, au-delà du fait de devoir s'adapter à l'autre, c'est le miroir qu'incarne autrui. Quand je suis allé en Espagne cet été, avec tout un groupe d'ados, j'ai été complètement fasciné par ce que je voyais de moi à travers ce qu'eux voyaient de moi. Franchement, si j'étais le dernier homme sur Terre, je me paraîtrai super banal, comme mec. Mais en Espagne, je me suis senti super original, super méga cool, et je me suis tapé une bonne crise de narcissisme tellement on m'avait apprécié.
    Bon, j'pars loin. De toutes façons, autrui, jle vois bientôt en philo. Enfin, j'imagine.
    Faut ptet que j'arrête cette note. J'ai encore des choses à faire. Des choses à faire. J'ai déjà parlé dix mille fois des choses à faire, sur ce blog. Mais c'est vrai que ça me fascine. De la dérision des choses à faire. Je me demande ce qui a vraiment de l'importance. Et à chaque fois que je me dis ça, je me réponds : moi et les autres. Les autres et moi. Les relations humaines, quoi. Mais pas forcément. Ça peut être l'un séparément de l'autre.
    Bref. Tout de même, c'est impressionant, la futilité des choses. Enfin, je ne veux pas paraître noir ou quoi, j'espère ne pas donner cette impression, je ne fais que penser, je ne déprime pas, pas du tout, mais, sincèrement : dans vingt ans, qu'est-ce qui me reviendra de mes dix-sept ans? Pas toute mon année, c'est certain.
    Et voilà, voilà ce qui me fascine : La vie, c'est comme une goutte de vin dans un verre d'eau. Ça manque beaucoup de concentration. Enfin, je veux dire... En même temps, ça dépend. Ça dépend avec quels yeux tu regardes autour de toi, avec quelles oreilles tu... etc. Bref, il faut lire "l'homme qui marche", de Jiro Taniguchi. Et puis parfois, sans savoir pourquoi, tu te sens exalté, tu vois un rien, tu sens une rose, et c'est parfait. Tu as su sentir le vin, aussi dilué soit-il dans le verre d'eau.
    C'est confus, ce que je dis.
    Mais... Disons que... Parfois... Je ne sais pas. Comment parler de ça ? Faut-il seulement en parler ?
    Peut-être qu'il faut que j'arrête de parler.
    Peut-être que faut que j'arrête de déblatérer des conneries.
    Peut-être.
    Mais... Oh, et puis zut.
    Ça a tellement peu d'importance. Et puis surtout, je sais tellement peu si je pense ce que je pense. Ça peut paraître paradoxal, mais parfois j'ai la vague impression de faire comme si je me préocuppais sérieusement de quelquechose, quand ce n'est pas le cas.
    Peut-être que je pense à des choses trop compliquées, trop abstraites. Peut-être qu'il faut que je me calme. Que j'arrête de me poser trop de questions.
    De toutes façons, raison ou tort... Où est le problème? On s'en fiche.
    J'ai une peur terrible d'être en train d'écrire une note absolument merdique et incompréhensible.
    Alors qu'après tout : quelle importance?
    En fait, ce que je veux dire, c'est que quand t'as des choses à faire, t'es pas content, mais quand t'en a plus et que toi tu peux faire ce que toi tu as envie de faire, tu te retrouves parfois à ne plus avoir envie de faire ces choses-là. Ça remet en question plein de choses je trouve.


    Rajout (qui date du samedi 20 octobre): par rapport à la vie et tout, la goutte de vin dans le verre d'eau. Je crois m'être rappelé pourquoi je disais ça : Imagine-toi, tout seul, qui prend ton petit-déj devant l'ordi. Imagine-toi le soir, tu rentres du lycée, tu glandes sur l'ordi, sans vraiment faire quoi que ce soit, parce qu'il faut que tu fasses tes devoirs. Imagine-toi dans le couloir, ça a sonné la fin de la récré, mais tu attends ton prof.
    Imagine-toi penser à ce que tu dois faire et à ce que tu veux faire. Imagine-toi seul face à ces différentes choses. Imagine-toi qu'il n'y a plus que les choses que tu veux faire à faire, mais que, bizarrement, ce soir, tu n'as pas envie de les faire.
    Dans un autre contexte que le mien. Imagine-toi le vieillard qui, dans une maison de retraite, croupit devant une télévision en attendant de mourir.
    Imagine-toi un homme mûr, qui travaille, mais n'a pas d'amis, et ne sait pas quoi faire de son temps libre.
    Imagine le jeune employé qui passe une heure et demie dans les transports en communs chaque matin. Il y a être seul sans le moindre amoureux ou la moindre amoureuse, selon qui on est.
    Et le voilà. Le voilà le verre d'eau.
    Et puis il y a la goutte de vin. Tous ces gens. Tes amis, principalement. Il y a quand tu marches, que tu regardes au-dessus de toi le vol groupé des oiseaux, et que tu écoutes en même temps un morceau de Mike Oldfield, par exemple. Il y a quand tu es au chaud toi, dans ton lit, que tu lis une bédé avec le chat contre toi.
    Il y a le dernier harry potter en anglais que tu as peut-être lu (peut-être parce que je parle plus seulement de moi, j'essaie de généraliser, mais ptet que vous aviez compris et que c'était pas la peine de le dire...).
    Les sorties entre amies. Ta copine ou ton copain, selon ton sexe, selon ta sexualité. Tous ces moments passés avec lui. C'est pas toujours facile, c'est comme un chat, ça a l'air cool mais ça griffe, mais malgré les disputes, malgré les incompréhensions et tout ce que tu veux, la vie sans amour, c'est de la daube. Les câlins entre vous, tous les moments adorés tendrement partagés. Il y a la musique qui nous transporte. Les films qui vous bouleversent. Il y a faire l'amour, je suppose, et puis quand on a un(e) bon(ne) amant(e), ou tout simplement lorsqu'on s'aime. Je m'avance beaucoup, mais je parle pas pour moi mais pour tout le monde, enfin j'essaie.
    Il y a ses enfants qui nous font vraiment chier, parfois, mais qu'on aime de tout son coeur. Les moments partagés avec eux, tout ça.

    Mais voilà. C'est une goutte de vin dans un verre d'eau. Et lors de notre dernier soupir, c'est bien cette goutte de vin qu'on essaie de retenir ne serait-ce qu'un quart de seconde, je suppose. Alors, quand on y pense, on passe quand même un sacré bout de temps dans notre vie à se contenter d'exister.

     

    Voilà, là ça finit. Maintenant c'est le Florian du 24 Octobre qui parle. Encore maintenant, j'hésite à publier. J'hésite j'hésite. Bon, allez... ça coûte rien de le faire. Qui sait, je vais ptet finir par le supprimer, de toutes façons.


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 25 Octobre 2007 à 00:06
    °Oh nan !°
    °Non non, ne le supprime pas ! Je crois que c'est mon article préféré ! Bon, d'accord, je ne les connais pas encore tous, tes articles. Mais vraiment... voilà, il est 23h36, je suis en train de crever de fatigue sur place, ça fait 17 longues heures que j'attends de pouvoir enfin retourner dans mon lit et pourtant je t'ai lu jusqu'au bout. Il y a quelques jours, j'ai voulu commenter l'article qui parlait de ta grand-mère, des photos et des bruits d'écriture mais mon ordi a planté, donc je n'ai pas pu te dire que d'après ta description, ton écriture me fait penser à un sismographe (avoue que c'était super important que je te dise ça !!). D'après moi, ce qu'on écrit paraît toujours mauvais et inintéressant, on a toujours envie de modifier une phrase, d'ajouter un détail, une précision, parce que l'article parfait serait celui qui nous résume tout entier et, heureusement, il ne peut pas exister. Bon, comme il est tard, j'écris mes idées en vrac : on a toujours l'impression d'être à part (parce qu'on l'est tous) et pourtant on trouve toujours des gens qui ont les mêmes avis, les mêmes goûts "bizarres". Bon, je ne connais pas Fip, parce que dans mon coin paumé ça n'existe pas (ça me fait penser : je connais la chanson avec les blancs qui ne savent pas danser, c'est de James Deano et j'aime pas du tout) par contre je reçois Arte (lol!) Printemps, été, etc, j'aurais bien voulu le voir mais je manque tellement de temps que j'y ai renoncé, par contre j'ai enregistré l'émission sur Gustave Courbet et je vais essayer de voir l'expo pendant les vacances (si je pouvais en profiter pour voir celle sur Giacometti, ça serait génial). En fait je pourrais presque tout commenter dans ton article, surtout cette histoire d'agir comme les autres, par rapport aux autres, se sentir obligé de le faire, parce que je ressens exactement la même chose. Enfin c'est encore + compliqué, parce que généralement j'agis en contradiction avec mes pensées et je joue le jeu de le fille "sociable"... je ne sais pas si c'est par facilité (pour qu'on me foute la paix) ou parce que je ne veux pas gêner les autres en ayant un comportement qui les met mal à l'aise. D'ailleurs je n'ai même pas envie d'agir autrement, c'est juste que je trouve ça absurde si on le fait par obligation. Bon, comme tu peux le lire, je ne suis pas très au clair avec moi sur ce sujet. Mais justement, cet article il est intéressant parce que je sens que je suis en grande partie d'accord, il faut que je chercher pourquoi. Et puis "La Vie c'est comme une goutte de vin dans un verre d'eau" c'est tellement bien trouvé... par contre, tu dis que souvent dans la vie, on se contente d'exister, ce n'est pas faux, mais est-ce que justement, cette pensée ne pourrait pas être quelque chose qui nous pousse à rajouter du vin dans notre eau ? Je sais pas si je suis très claire, en tout cas ton article m'a donné envie de réfléchir à plein de choses (interdiction de le supprimer avant que j'aie fini d'y penser !). Bonne nuit et bon début de vacances puisque je ne pourrai pas revenir avant.°
    2
    Jeudi 25 Octobre 2007 à 20:26
    hoho
    Je sens que si je me lance je vais partir en couille. J'explique : je veux réagir à ta note... mais j'espère réagir en faisant moins long que ta note, sinon ca va passer pour la fille qu'a tellement de truc à dire... bref bref bref, je continure... Bonsoir Florian (ca fait classe), non en fait là je te comprends sur certains point de vue (pour pas dire tous, mais je commence à exposer ma superbe thèse), en fait pour l'instant présent là, je comprends le fait de ne pas vouloir faire les choses, je me vois déjà demain me levant a 8h45, parce que j'ai cours qu'à 10h, je me vois aller à ces 4heures de physique et rentrer chez moi à 15heures et me dire : JE SUIS EN VACANCES, pour fumer chicha and co... Là n'est pas le souci, en fait j'ai de la spé physique à faire. En parlant de physique, fait gaffe en disant dillution, ej pourrais chipoter sur le mot (tg la scientifique !)... Ca c'est fait fallait le caser. Après être seul, en fait c'est très paradoxal, parce que moi (oui, j'adore parler de moi..), bé en fait, je fais que parler inutilement tout le temps, sauf quand je connais pas les gens. Bref, ca c'est fait, fallait le caser aussi peut-être. Non, mais etre seul, ca a vraiment un coté reposant, moi la seule fois ou je me retrouve seule durant la semaine, je suis jamais seule. La première fois c'est a 18h avec l'espoir que mes deux colocs ne sont pas encore dans ma chambre, alors je m'éffondre sur le lit et ferme les yeux jusqu'à attendre soit Adeline, soit nina voire la pionne rentrer dans la chambre... Ensuite c'est pareil mais a 19h30, puis a 20h quand je m'enferme seule dans une salle pour bosser. C'est triste une vie programmée comme ça. Je vais te parler d'un truc que j'ai parlé avec un copain mardi soir même... Je te le dis parce que je suis persuadée que tu penser la même chose, mais je dois me tromper, en fait je ne te connais pas, toi non plus, je te parle soit tu t'en moques soit tu lis quand même en te disant : "voyons la prochaine connerie qu'elle va nous débiteR...." bref, on a remarqué que c'est très bizarre le lycée, soi tu mets une caméra dans les couloirs, tu verras les images en accélérées et tu remaruqueras qu'il y a des déplacement de population toutes les heures. Qu'à 7h45 les premiers arrivent, a 8h05 les derniers rentrent puis le hall, comment un hall peut se vider en l'espace de 5min, même pas 30s, tu sais exactement n'importe quel jour et à n'importe quelle heure l'endroit ou tu dois te trouver. Tu sais que si tu fais ca maintenant, 5min après tu seras en retard et tout sera chamboulé. On ne fait que répeter des gestes quotidiens. On vit dans des règles, mais des règles qui nous nuise. Un autre ex le self, le matin t'arrive à 7h20, y a pas un chat, tu coupes tes 2pains, tu les beurres et les confitures (oui, j'ai décrété que le verbe confiturer existe), et la tu relèves la tête, le self est bondé... C'est bizarre comment les endroit peuvent se vider et se remplir en un coup d'oeil. Mais tout marche comme ça je crois. Je passe à autre chose, tu parlais de toi et de comment tu t'étais vu en Espagne... J'ai déjà une seule chose à dire, je ne sais pas si tu ressens pareil, rien qu'à voir les gens avec qui tu restent, ce qui t'écrivent, te répondent, t'appellent ect, tu te dis que vu comment ces gens là sont intéressants, tu essayes de te persuader que toi aussi tu l'es sinon eux, aussi intéressant qu'ils sont, ne seraient pas à ces instants précis en ta compagnie... Si ? Je ne sais pas en fait. C'est vraiment bizarre comment j'ai l'impression qu'on ne peut pas avoir confiance en soi, que l'on doit douter. J'ai été voir un spectacle vendredi dernier de Rodrigo Garcia, il passe à Paris courant novembre, tu devrais te renseigner, il est vraiment bien... Mais le souci c'est quand sortant tu te dis : Je suis réellement différent de ces gens que je cotoie quotidiennement (sauf les rares personnes que tu as vu durant la pièce....), c'est bizarre parce que la moitié des personnes que tu vois tous les jours te diraient : "T'(AS VU IL S'EST FOUTU A POIL ET C'EST BADIGEONNé DE MIEL ! C'EST N"IMPORTE QUOI !"... bref,si on a la chance de cotoyer des mondes aussi imrpopables c'est qu'on doit etre un minimum intéressant. J'enchaine sur un autre sujet, je veux parler des relations. C'est affreux comment on ne peut pas se contenter de soi même, comment on doit tjs se rattacher à une personne. On aimerait tant avoir un X qui nous complimente, un Y a qui on donne RDV autour d'un café, un Z avec qui on ira voir une performance délirante... Et si possible qu'avec ce X Z ou Y il se passe des choses. On est tous foutu pareil c'est obligé, on s'imagine tous une vie avec tel ou telle personne. On se fait nos films, on s'imagine arrivant a Paris avec nos énormes valises, et poussant la porte de notre futur appart, puis posé sur la table basse du salon la Chicha marocaine, et puis la porte sonne c'est X Y et Z et c'est parti pour une soirée dont on te parle depuis des siècles. Je sais pas, j'espere pas etre la seule qui attend quelque chose des autres, ce quelque chose qui n'ai pas encore arrivé (le j'espere pas est un véritable espoir tu vois), bref je sais pas pourquoi je dis ça. Je comprends pas. Tout comme si je te dis que je monte à Paris le week end prochain... Oui tu me dis : et alors ? Et alors là je comprends très bien.
    3
    priincess
    Vendredi 4 Janvier 2008 à 17:29
    c'est fou.
    c'est fou je tape "les relations humaines dans Jacques le fataliste de Diderot" et je tombe sur "c'est alors qu'une chaise vivante arriva". je crois que je vais mettre ça dans mon devoir, rien que pour me souvenir que je suis passée par ici (quitte à avoir une super sale note >> ben oui, fatalement. [lol, jacques le fataliste = fatalement :)] non? non.) donc je disais pour avoir le souvenir que je suis passée par ici, et de me dire qu'il y a encore plein de gens chouettes a rencontrer dans ce monde. :) oui, je suis une fille gentille :) et modeste.
    4
    Vendredi 4 Janvier 2008 à 22:51

    Ou "Le miracle de google!"
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