• Envie soudaine d'écrire mais rien de concrèt à vous dire. Simplement, une idée à toucher. Un sentiment très étrange que j'arrive pas à identifier. Très bizarre. Très abstrait. Abstrait. Un mélange de... Je sais pas. Je sais vraiment pas. Il y a un peu de ce truc de la solitude, comme quand j'étais au collège, qui me gagne étrangement, même si ma mère est juste dans la pièce d'à côté. Ce roman que je n'ai pas retravaillé, ce soir. Une espèce de fatigue d'avoir perdu mon temps, peut-être.
    Et puis ça tombe parce que ma mère me parle et coupe ce processus.
    Peut-être que je comprends maintenant. C'est comme un truc que tu laisses au frigo et que tu laisses mariner. J'ai dû me laisser mariner.
    Souvent, j'ai envie d'écrire un truc énorme, et je sais exactement ce que je veux écrire, enfin nan, j'ai l'impression de savoir exactement ce que je veux écrire, à la manière des rêves au réveil : C'est là, c'est juste là, c'était il y a une minute seulement, mais c'est complètement enfoui, enterré loin dans ma tête. Et ce truc à écrire... Je l'ai justement dans ces moments-là, quand je suis dans mon coin de ma tête, je me laisse mariner, et un sentiment tout à fait abstrait me gagne : Il faut absolument l'écrire, l'exprimer, exactement, mais c'est pas possible. Il y a vraiment quelquechose à écrire. C'est comme une idée, mais en trompe-l'oeil. C'est une illusion d'idée. Voilà. C'est exactement ça.
    Parfois, un certain contexte, certaines pensées, certaines choses lues, vues, vécues, un truc étrange dans ma tête, ça marine, et l'illusion d'une idée.

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  • Je suis sur ma chaise à bascule, tapant cette note sur mon ordinateur, mon pied droit sur le genou gauche, lorsqu'un autre moi apparaît sur le tabouret à côté et me parle, en se tapant l'oreille :
    — C'est vraiment horrible... On a l'oreille complètement bouchée, c'est insupportable! Il s'enfonçait le doigt dans l'oreille. Ah! continuait-il. Ce putain de bourdonnement, en plus! 'Chier...
    — Oui, bon, ça va... Faut faire avec... répliquai-je.
    — Si je bouche mon oreille droite, ça ne change absolument rien... si je bouche mon oreille gauche, c'est comme si je m'étais bouché les deux oreilles...
    — Oui, bon, on va voir l'O.R.L mercredi donc arrête!
    — Comment tu veux que j'arrête avec ce bourdonnement permanent et insupportable? Avec cette horrible sensation de mur en béton dans mon oreille?! Tout ça, c'est de ta faute!!
    — MA faute?!
    — Quoi? Ce n'est pas toi, qui, il y a deux trois semaines, t'es nettoyé les oreilles, avant de, par mégarde, t'enfoncer ta crasse encore plus dans l'oreille? Beurk! Et toi, qu'est-ce que tu fait du coup? Tu te MOUILLES l'oreille! Tu te fous de L'EAU dans l'oreille! Nan mais quel CON, je vous le demande!
    — Oui bon t'as fini maintenant?!! soupirai-je. En vérité, je me contrôlais pour ne pas exploser la gueule de mon double.
    — Putain, et ce MAL de CRÂNE!! C'est ce putain de bourdonnement, aussi... se plaignait-il.
    — Écoute, casse-toi, tu vois bien que j'essaie d'écrire une note sur mon blog là...
    — T'y arrives, avec ce putain de mal de tête?!
    — C'est surtout avec toi que j'y arrive pas...
    Mon double s'est levé, il est allé dans la cuisine, tout en me disant :
    — Qu'est-ce que je fiche là, au fait? C'est à cause de Pirates des Caraïbes trois que tu t'imposes un double?
    — J'essaie d'écrire...
    — Ces vraies que toutes ces scènes avec les doubles de Jack Sparrow sont trop excellentes... Il a un putain de rôle en or, Johnny Depp... Sans lui, cette saga serait merdique, c'est fou comme il porte le film. Il mériterait l'oscar du meilleur acteur pour ce rôle!
    Je soupirai. Je me fatiguai.
    — Tout de même, le coup de toute l'armada de bateaux qui se casse et puis basta, à la fin, parce que le bateau avec les supérieurs hiérarchiques est détruit, c'est pas du tout crédible...
    — Si tu veux, mais laisse-moi tranquille, tu veux?
    — De toutes façons, les deux seuls vrais films qui valent absolument le coup d'être vus, ces derniers mois, c'est La vie des autres et Little miss sunshine... Qu'est-ce que t'essaies d'écrire, sinon?
    J'étais revenu de la cuisine. Je tenais un verre de jus de fruit, l'autre main dans la poche, et regardais au-dessus de mon épaule.
    — J'aime pas qu'on lise par-dessus mon épaule... dis-je, désagréable.
    — D'accord, d'accord...
    Puis d'un coup, mon double a disparu.
    Je regarde derrière moi. Personne.
    C'est vrai que j'ai mal à l'oreille...

    (Edit du 30 Mai: je suis allé chez l'O.R.L, il m'a débouché l'oreille, et le coup de l'eau c'était pas une mauvaise idée finalement, mais j'ai dû mal opérer)


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  • WEEEE ARRRRE THE CHAMMMMPIONS! NOOOO TIMMEEE FOR LOOOSERS, WEE AREEEE THE CHAMMMPIONS! PAS PAS BAM BOUM, TA!
     
    Comme c'est mignon. Une photo d'un couple, elle regarde l'objectif, elle me regarde moi, un beau garçon aussi, deux jeunes gens parfaits, un message, une multitude de "je t'aime", parce qu'en fait il n'a rien d'autre à dire. Il l'aime juste, il ne pourrait pas expliquer pourquoi, je suppose. Et à la fois, je n'en sais rien. Je ne le connais pas. Il y a un côté mignon à ces vains "je t'aime" qui veulent dire on ne sait trop quoi. Suis-je jaloux? Non, je ne crois pas. Mais cela m'attendrit : Comme il l'aime vraiment beaucoup, il l'écrit beaucoup de fois, et même à la fin, en majuscules et comme s'il criait, comme ce que j'ai mis au début de cette note. Il l'aime tellement qu'il doit le répéter.
    Je pourrais dire qu'à la place de répéter bêtement, vu que c'est bon, on a compris, il pourrait développer, ou je ne sais pas, approfondir, mais là, pour le coup, ce ne  serait que jalousie de ma part. On peut croire qu'il répète ces mots parce qu'il ne sais pas comment le dire autrement, ou que c'est parce que derrière ces mots en papier qu'on arrache d'un poing, il n'y a rien, ces "je t'aime" seraient une surface cachant la vanité de son amour.
    On peut aussi penser qu'il n'éprouve pas le besoin de le dire d'une autre manière, qu'il n'a pas comme moi cette tendance à expliquer chaque phrase prononcée, qui fait que tous mes proches pensent parfois que je les prends pour des cons. On peut penser qu'il l'aime tellement et que comme l'amour rend aveugle, dans chacun de ses "je t'aime" c'est son exaltation qui sort de son coeur, comme un ballon de baudruche rempli d'air et qui explose. Peut-être chacun de ces "je t'aime" est en fait un "je t'aime" différent, peut-être ses "je t'aime" sont des symboles de son état intérieur.
    Je ne peux cependant pas m'empêcher de me dire que c'est d'un très grand banal, tout ça.
    En même temps je ferai peut-être pareil, mais j'espère pas. Je pense que je dirais quelquechose de proche, mais autre chose quand même. Mon "je t'aime" sera singulier, pour symboliser la singularité de cet amour. Parce que ce ne serait pas un amour banal. Ce serait un amour anticonformiste. Ce serait un coeur qui se la pète, qui craque son slip, qui fait comme s'il n'était pas comme les autres même s'il l'est, un coeur qui aime le chocolat comme tout le monde mais qui ferait semblant d'y préférer les bonbons à la pomme acidulée, ce serait un coeur avec un blouson en cuir, un béret vert, des lunettes rondes, des cheveux décoiffés, juste pour paraître différent.
    Mon coeur n'aime pas être comme celui d'un autre.
    Il veut être plus différent encore que l'autre coeur.
    Mon coeur, pour se singulariser, se maquillera tout en bleu, on dira qu'il est de glace, mais dessous il sera rouge sang, comme tout être vivant.
    Mon anticonformiste de coeur m'empêchera de dire je t'aime, puis pour ne pas faire pareil que tout le monde, il me fera dire "je t'aime comme un chocolat 86%", ou "je t'aime granuleusement", ça voudra rien dire mais au moins ce sera différent.
     
    Mon coeur est dans son coin, dans le recoin de sa pièce, le sang passe dans ses artères et ses veines, en bordure, les trappes qui se ferment et s'ouvrent font un bruit sourd énorme, et mon coeur bat, il bat contre le mur par habitude, et puis il s'assoupit par terre pour savourer sa solitude, seul, il fait tout à fait ce qu'il veut, il pense à ce qu'il veut penser, il n'est pas obligé d'être poli ou d'avoir quelquechose à dire ou à écouter, ou à réaliser que décidément, parmi la multitude, il en faisait lui-même partie.
    Mon coeur prend en main lui-même la machine pour s'occuper, tire la poulie, assemble les pièces. Pour s'occuper. Il travaille à me faire fonctionner. Quand il est très mal il faut exprès de mal assembler les pièces, pour se défouler, après je deviens bizarre. Parfois, il a la flemme de bosser, il tire peu la poulie et je suis fatigué. Parfois, très joyeux, il travaille d'arrache-pied, alors que je suis au lit à essayer de dormir.
     
    J'ai un coeur dans mon coeur il en fait qu'à sa tête, c'est un anticonformiste et quand il doute ou va mal il me déteste.

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  • Les yeux qui piquent. On se frotte les paupières, les mains  jointes et caressant du bout des doigts, de façon circulaire, dans un murmure de fatigue. Un bâillement. Les yeux humides.
    La fatigue qui règne en toi.
    Ne rien faire. Se poser, s'allonger. Respirer. Les yeux qui piquent toujours, mais les yeux fermés. Une main qui serre le poignet de l'autre, sous le menton. Le corps prélassé. La somnolence. Les images et les sons qui s'imiscent dans la réalité. Ton souffle, comme un ronflement.
    Plus de pensée. Plus de compliqué.
    Le sommeil.
    Le rêve.
    Le long voyage.
    Un jour, plus tard, après le long temps à attendre le marchand de sables, après cent voyages, avec un batman à Varsovie, des parents débattant en assemblée, ou un séminaire étrange sur le sexe, le réveil. L'amarrage. On se joint au quai. On débarque. On regarde la ville, on se retourne vers la mer. On avance dans la ville et on ne voit plus le bleu. Peut-être le bleu klein. Il me semble être la couleur des rêves. Il est loin. Tout a déjà disparu.
    De nouveau le réel. On croque les céréales, le corps encore bouffi dans le pyjama, on tente de se rappeler nos rêves.

    On revoie batman. Une ville comme Varsovie. On aperçoit la mer par petits bouts, mais impossible d'y retourner avant la fin de la journée. 

     


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