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  • J'aime bien les haïkus. En fait, j'adore ça. J'aime bien en faire aussi. Je n'en fais pas beaucoup. C'est assez simple, à faire. Dix-sept syllabes en trois vers. Aucune question de rimes. Ce sont comme des photographies. Un haïku va figer un instant simple et fulgurant. Il le photographie. J'aime. J'aime bien aussi prendre des photos.
    Il y a mille et une chose que je pourrais écrire dans cette note. Tellement de sujets possibles. Mais l'envie. Ai-je envie de parler de ceci, de cela? Est-ce intéressant?
    Est-ce intéressant?
    J'avais envie d'écrire une note, et j'avais même envie d'écrire à propos d'une chose bien précise, je ne sais pas si j'en ai encore envie.
    Mille et un sujets sont possibles mais faut-il encore les avoir en tête au moment décisif, et surtout, avoir réellement quelquechose à dire dessus.
    Je crois que je vais essayer. Si ça ne me conviens pas, je barrerai. Euh, j'effacerai.
    Ça fait un bon moment, maintenant. Mais j'étais à la cantine, et j'étais en face de la fenêtre. Dehors, il y avait pas mal de vent, et juste en face de moi, il y avait un saule pleureur. Je l'ai admiré. Je l'ai beaucoup regardé, et j'ai "médité" sur le contraste entre le tronc de l'arbre, et son feuillage. J'improvisais un texte entier dans ma tête. Mais ça fait longtemps, je ne m'en rappelle plus. Je vais essayer de le refaire, et ça fait tellement longtemps que je n'ai aucune idée de si ça ressemblera à ce que j'avais improvisé. Il y avait donc ce tronc. Bon sang, ce serait plus facile si je l'avais en face de moi, mais je ne suis que sur l'ordinateur, chez mon père. Bon, de mémoire. Et d'imagination. Il y avait donc ce tronc. Absolument figé, immobile. Constant face à tous les temps. Son feuillage était le contraire. Son feuillage semblait danser comme une robe qui tourne. Le feuillage matérialisait le vent qui le manipulait royalement. Le feuillage traçait le vent. Il était aussi vif, aussi inconstant, aussi fulgurant et mouvant, que le vent. Et le feuillage était maigre; longiligne. C'était comme des cheveux, avec des petites feuilles allongées enrubannées autour. Le tronc, lui, était gros, fort, costaud. C'était impressionant. Un mastodonte, un dinosaure, une armoire à glace, un monument, un paysage, coiffé d'une chevelure fine, longue, allongée, si inconstante, allant tellement dans tous les sens. Et c'était le même corps. Et l'un sans l'autre, c'était drôlement étrange. Une contradiction naturelle.
     
    Une autre fois, j'avais improvisé, toujours dans ma tête, un texte, en regardant un avion au-dessus de mon nez. Mais c'était beaucoup moins fort. Je pourrais là aussi essayer de le reconstituer. C'est peut-être moins intéressant. Pareil: Si c'est trop nul, j'efface.
    Un oiseau flagmatique
    Les ailes immobiles et longues
    C'est donc un albatros
    Il est gris et métallique
    Tout à fait symétrique
    Complètement scientifique
    Et ça vole
    L'albatros métallique dépasse le bâtiment de mon lycée
    je ne le vois plus.
    Mouif, c'est un peu nul. Mais je ne sais plus ce que je m'étais écrit dans la tête. De toutes façons, il faut aussi que j'assume que je suis pas un génie, c'est comme le dessin, on y arrive pas toujours du premier coup. Et je peux aussi montrer mes échecs. C'est pas que c'est un échec, mais c'est quand même pas terrible.
    Il y a encore une chose que j'aimerais écrire. Je ne l'avais pas vraiment écrit dans ma tête, et il est récent.
    J'étais dans le bus. Derrière la vitre, je me voyais. J'étais transparent, mon corps était assis mais survolait Rennes. Et c'était tout un deuxième bus, qui était transparent, la ville en arrière-plan. C'était comme un bus fantôme. Et j'ai trouvé ça très beau: À chaque bus la nuit, à chaque TGV nocturne, à chaque voiture tardive, il y a un fantôme bien collé contre.

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  • Bon, Alexandre est trop grand par rapport à sa place dans la perspective, vu qu'il fait pratiquement la même taille que Jean alors qu'on voit bien qu'Alexandre est un peu derrière lui, et puis il est tout penché en arrière on dirait qu'il va tomber (toujours Alexandre), et il y a d'autres défauts mais ils sont mineurs, pourtant, je suis satisfait de mon dessin.

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  • J'ai failli écrire une note très personnelle. En fait, je parlais d'un sujet assez privé, mais où je restais dans le vague, vous pouviez pas savoir de quoi je parlais, comme ça je gardais mon intimité. Mais j'ai effacé. En fait jvoulais pas l'effacer, juste le garder ailleurs que sur mon blog, mais j'ai fait une betîse. J'y parlais de l'élan. De la pensée du passage à l'acte. J'aimerais écrire une très longue note complètement barrée, absurde, mais géniale. Je vais essayer. Just a try. Un jour, j'aimerais réussir à écrire un chef-d'oeuvre. Je pense que c'est possible. Je pense que cet été va être génial. Entre mes deux projets qui mûrissent dans ma tête... Je ne devrais pas vous en parler, mais en gros, il y en a un qui est un petit peu mon monde selon Garp, évidemment, ce ne serait absolument pas la même chose, jveux pas faire de plagiat, mais le rapport, c'est que j'y écrirai aussi toute une vie, et que ce sera aussi de la semi-fiction, parce que yaura plein de petits éléments autobiographiques, je peux pas m'en empêcher. Ce sera quand même de la fiction, bien sûr. Carrément fictif. À deux trois petits trucs près, c'est tout... Je ne sais pas pourquoi je vous parle de mes projets, d'ailleurs je ne vous parlerai pas de mon deuxième projet, je n'ai pas envie de vous parler de mes projets, je sais pas pourquoi je le fais. Euh. Bon. Jvoulais faire un truc barré...

    Just a try.
    L'élan. "Bam!" L'élan est mort. Le chasseur arrive bientôt, son fusil baissé. Ses bottes vert-foncé font craquer les brindilles sur le sol. La flaque de sang rougit l'herbe. Le chasseur se baisse, pliant les genoux et écartant les jambes, les coudes sur les cuisses. Il touche le sang. Il caresse la bête. Il regarde ses bois. Très grands, très beaux. Il passe une corde autour de l'animal, il la ramène avec lui en la traînant.

    Just a try.

    L'élan. Il pénètre l'enfant, souffle en lui, et l'élan gonfle l'enfant, et l'enfant-baudruche commence à s'envoler. Le silence du ciel. Le ciel bleu. Gonflé d'élan, l'enfant-baudruche sourit.

    Just a try.

    L'élan. Une jeune femme. La tête entre ses mains, le dos penché sur son bureau. Ses yeux sont grands ouverts, sa bouche est molle. L'élan arrive. Il pénètre d'abord la pièce. L'adolescente sent sa présence. Elle se retourne, regarde autour d'elle. Ses sourcils sont froncés. L'élan essaie de rentrer en elle. mais elle est trop serrée pour l'élan. Il essaie de souffler, de la gonfler, mais ce n'est pas de la baudruche. Le corps de la jeune femme est dur et rêche, inconfortable, elle ne laisse rien vivre en elle, tout meurt dans son corps. L'élan pleure dans la jeune femme. Elle le sent. Elle sent ses pleurs. Elle dit "sors". Il ne sort pas. Elle répète: "sors". Il sort.

    Just a try.

    L'élan. Un vieillard. Ridé, de partout. Tous ses muscles sont fatigués. Il a un petit sourire de satisfaction. Sa journée fut minuscule, mais pour lui, ce fut harassant. L'élan arrive et l'envahit. Le vieillard fait des gros yeux, il est surpris, puis il sourit encore plus. Il a envie de tout. Il allume sa radio, ouvre ses fenêtres. S'il était un oiseau, il s'y jetterait, et planerait au-dessus de la ville. Il a envie de faire du parapente. Il est trop vieux pour ça. Il aimerait qu'il pleuve très fort, et s'amuser sous la pluie. Il n'a plus l'âge, et c'est trop dangereux pour sa santé. Mais il a envie de tout. L'élan lui donne envie de tout. Mais il n'a rien. Il ne peut rien. À quoi bon cet élan? Alors il lui parle. Il regarde son ventre, et il demande: "Élan, tu es là?". L'élan lui répond "oui". Le vieux lui dit qu'il aimerait bien que l'élan lui serve à quelquechose, mais que ce n'est pas le cas. L'élan hésite. Il part. Il en a un peu marre.

    Just a try.

    Un adolescent. Beaucoup de projets. Il lui manque juste de passer à l'acte. L'élan arrive et lui rentre dedans dans un grand fracas. L'adolescent est poussé en avant. Il fait enfin son premier pas. Le plus difficile. Le commencement. L'élan l'a lancé.

    Just a try.

    Un homme. Il la regarde. La fille. C'est sa meilleure amie. Il la salue. C'est horrible. Il est amoureux d'elle. De sa meilleure amie. Le genre de truc qui n'aboutit jamais à rien. L'élan déboule comme d'un canon, explose la paroi, défonce la prudence de l'homme, qui pose innocemment sa main sur l'épaule de son amie avant de partir. Il lui dis "salut!". Il l'a touché. Il est dehors, fou, la peur au ventre. Et maintenant?


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  • One more.
    Encore une autre.
    Qu'apporte-t-elle?
    Je ne sais pas. Je crois qu'elle n'apporte rien.
    Guidé par la flemme, les doigts tapent paresseuseument sur le clavier, concrétisant les mots d'un cerveau fatigué.
    La flemme. Pseudo-fatigue. Est-ce que ça existe, "lazyness"? Je ne crois pas. C'est quoi, le mot?
    Bref. La flemme, donc. Il y a beaucoup de choses à dire, sur la flemme. Elle a beaucoup d'aspects, tout ça. La flemme n'apporte rien. Elle ne construit rien. Elle ne détruit rien non plus. La flemme, c'est comme une pierre qu'on ajoute à l'édifice mais qui va disparaître, inutile pour l'édifice. Il faut remettre une pierre à l'emplacement. Assez perdu de temps.
    La flemme, c'est passer du temps à faire passer le temps. C'est oublier qu'on va mourir, puisque guidé par la flemme, on vit "pour rien". La flemme. Inutile. Futile. Absurde. Pesante. Elle n'apporte rien, mais peut avoir des conséquences. La flemme ne construit rien mais, contrairement à ce que j'ai dit, elle ne disparaît pas. Et, ainsi, elle pèse. Plus au moins lourd. La flemme, c'est ne pas progresser. C'est stagner. Voire baisser.
    Mais, la flemme est courante, pourtant. Pourquoi, avec tant de défauts? Avec aucune qualité? Eh bien, la flemme, ça ne construit rien, mais ça se répand comme la poussière. La flemme, c'est terriblement facile à avoir. Elle te tombe sur la face et pourrit ta journée. La flemme, c'est avant tout se laisser gagner par la facilité, la plus grande des facilités. On tombe dedans très facilement, on y reste très facilement aussi, mais c'est difficile d'en sortir.
    La flemme t'empêche d'agir. Mille choses à faire, et tu ne fais rien : La flemme.  
    Mais, je n'insiste que sur les mauvais côtés. Je ne suis pas objectif. La flemme a d'autres aspects.
    La flemme, c'est aussi s'allonger sur le matelas, laisser fondre un chocolat dans sa bouche, et écouter Fip ou Radio Néo.
    La flemme, c'est aussi lire une bande dessinée dans le rockin' chair (je sais pas comment ça s'écrit).
    La flemme, c'est s'allonger sur un divan vert dans la véranda, il fait chaud, on lit un bon livre.
    La flemme, c'est rechercher un personnage pour une histoire quand on doit faire ses devoirs.
    La flemme, c'est regarder ses devoirs dans son agenda, feuilleter les pages, samedi: page blanche, je dessine dessus.
     Des petits plaisirs de la vie. Des petits sens.
    Alors, ça peut être très bien aussi. J'étais trop négatif, dans la première partie de cette note. Après tout, la flemme, c'est comme tout : C'est un gros éléphant. Relisez mon blog et vous comprendrez.

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