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L'élan. Juste un essai.
J'ai failli écrire une note très personnelle. En fait, je parlais d'un sujet assez privé, mais où je restais dans le vague, vous pouviez pas savoir de quoi je parlais, comme ça je gardais mon intimité. Mais j'ai effacé. En fait jvoulais pas l'effacer, juste le garder ailleurs que sur mon blog, mais j'ai fait une betîse. J'y parlais de l'élan. De la pensée du passage à l'acte. J'aimerais écrire une très longue note complètement barrée, absurde, mais géniale. Je vais essayer. Just a try. Un jour, j'aimerais réussir à écrire un chef-d'oeuvre. Je pense que c'est possible. Je pense que cet été va être génial. Entre mes deux projets qui mûrissent dans ma tête... Je ne devrais pas vous en parler, mais en gros, il y en a un qui est un petit peu mon monde selon Garp, évidemment, ce ne serait absolument pas la même chose, jveux pas faire de plagiat, mais le rapport, c'est que j'y écrirai aussi toute une vie, et que ce sera aussi de la semi-fiction, parce que yaura plein de petits éléments autobiographiques, je peux pas m'en empêcher. Ce sera quand même de la fiction, bien sûr. Carrément fictif. À deux trois petits trucs près, c'est tout... Je ne sais pas pourquoi je vous parle de mes projets, d'ailleurs je ne vous parlerai pas de mon deuxième projet, je n'ai pas envie de vous parler de mes projets, je sais pas pourquoi je le fais. Euh. Bon. Jvoulais faire un truc barré...
Just a try.
L'élan. "Bam!" L'élan est mort. Le chasseur arrive bientôt, son fusil baissé. Ses bottes vert-foncé font craquer les brindilles sur le sol. La flaque de sang rougit l'herbe. Le chasseur se baisse, pliant les genoux et écartant les jambes, les coudes sur les cuisses. Il touche le sang. Il caresse la bête. Il regarde ses bois. Très grands, très beaux. Il passe une corde autour de l'animal, il la ramène avec lui en la traînant.Just a try.
L'élan. Il pénètre l'enfant, souffle en lui, et l'élan gonfle l'enfant, et l'enfant-baudruche commence à s'envoler. Le silence du ciel. Le ciel bleu. Gonflé d'élan, l'enfant-baudruche sourit.
Just a try.
L'élan. Une jeune femme. La tête entre ses mains, le dos penché sur son bureau. Ses yeux sont grands ouverts, sa bouche est molle. L'élan arrive. Il pénètre d'abord la pièce. L'adolescente sent sa présence. Elle se retourne, regarde autour d'elle. Ses sourcils sont froncés. L'élan essaie de rentrer en elle. mais elle est trop serrée pour l'élan. Il essaie de souffler, de la gonfler, mais ce n'est pas de la baudruche. Le corps de la jeune femme est dur et rêche, inconfortable, elle ne laisse rien vivre en elle, tout meurt dans son corps. L'élan pleure dans la jeune femme. Elle le sent. Elle sent ses pleurs. Elle dit "sors". Il ne sort pas. Elle répète: "sors". Il sort.
Just a try.
L'élan. Un vieillard. Ridé, de partout. Tous ses muscles sont fatigués. Il a un petit sourire de satisfaction. Sa journée fut minuscule, mais pour lui, ce fut harassant. L'élan arrive et l'envahit. Le vieillard fait des gros yeux, il est surpris, puis il sourit encore plus. Il a envie de tout. Il allume sa radio, ouvre ses fenêtres. S'il était un oiseau, il s'y jetterait, et planerait au-dessus de la ville. Il a envie de faire du parapente. Il est trop vieux pour ça. Il aimerait qu'il pleuve très fort, et s'amuser sous la pluie. Il n'a plus l'âge, et c'est trop dangereux pour sa santé. Mais il a envie de tout. L'élan lui donne envie de tout. Mais il n'a rien. Il ne peut rien. À quoi bon cet élan? Alors il lui parle. Il regarde son ventre, et il demande: "Élan, tu es là?". L'élan lui répond "oui". Le vieux lui dit qu'il aimerait bien que l'élan lui serve à quelquechose, mais que ce n'est pas le cas. L'élan hésite. Il part. Il en a un peu marre.
Just a try.
Un adolescent. Beaucoup de projets. Il lui manque juste de passer à l'acte. L'élan arrive et lui rentre dedans dans un grand fracas. L'adolescent est poussé en avant. Il fait enfin son premier pas. Le plus difficile. Le commencement. L'élan l'a lancé.
Just a try.
Un homme. Il la regarde. La fille. C'est sa meilleure amie. Il la salue. C'est horrible. Il est amoureux d'elle. De sa meilleure amie. Le genre de truc qui n'aboutit jamais à rien. L'élan déboule comme d'un canon, explose la paroi, défonce la prudence de l'homme, qui pose innocemment sa main sur l'épaule de son amie avant de partir. Il lui dis "salut!". Il l'a touché. Il est dehors, fou, la peur au ventre. Et maintenant?
Tags : bazar, Florilège
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Commentaires
[m)élan(je] :p le seul mot qui me vient: bizarre. Mais c'est normal je pense ^^