• Une chanson, ma reprise, Obama.

    Je DÉTESTE ça. Je viens d'entendre une chanson absolument magnifique sur Fip. Une chanson qui est d'ailleurs extrêmement célèbre, on l'a tous déjà entendue. Pourtant, je n'ai aucune idée de l'artiste ou du titre de la chanson. Et je vais sur le site de Fip pour m'informer. Mais il est plus de onze heures du soir et il est inscrit que la programmation n'est pas affichée entre 23 heures et 7 heures. Vu que j'aurais beaucoup aimé pouvoir retrouver cette chanson, qui de toutes façons est célèbre, je me vois extrêmement frustré. C'était le genre de chanson INDISPENSABLE. Dans le sens, pas simplement belle, agréable à écouter. C'est une chanson assez douce, avec une mélodie, qui est douce... Une chanson américaine. Enfin anglophone en tout cas. Quelque-chose d'entraînant à sa manière, de très puissamment lyrique, qui berce et te fais t'envoler, monter vers les nuages. Si je pouvais, je  vous décrirai un peu la mélodie, mais les "la la la laaaa, la la la la" etc que je pourrai écrire ne la traduirai certainement pas... Donc, si vous devinez de quelle chanson je parle, c'est que vous êtes TÉLÉPATHE. Mais, merde, ne même pas pouvoir chercher cette chanson sur deezer alors qu'elle y est très certainement... C'est HORRIBLE... 

    C'était une chanson qui pourrait magnifier n'emporte quel navet dans une B.O. Une chanson qui, vraiment, vous emporte comme un rêve. Une chanson au pouvoir émotionnel fort, et en même temps extrêmement tranquille, avec même un petit goût d'éternité.

    Une mélodie assez répétitive, lente, vaporeuse, aérienne. Chaude, rayonnante. "tatata tadadadaaaa, tadadadaaaa, tadadada... tadadada tadadadaaaaa, tadadadaaaaa..." Oui mais non pour vous ça doit rien signifier tous ça "ta" et ces "da"... raaaah...

     

    Bon. Tant qu'à faire, je ne vais pas m'arrêter là. Je n'ai pas de note existentielle à rapporter, mais j'ai envie de donner de mes nouvelles à des tas d'anonymes, peut-être auteurs sur Blogg.org, voyant le nom de mon blog sur l'interface, cliquant tout à fait par hasard...

    Alors, toi, oui, toi là, qui as cliqué sur cette page un peu par hasard parce que tu voulais savoir la fin du nom de mon blog vu que tu lis juste "c'est alors qu'..." sur la page d'accueil de blogg.org; eh bien je vais te dire, à toi qui ne me connais pas et ne me connaîtras jamais : je t'aime. Tu es mon frère, tu es ma soeur, tu es un citoyen de la Terre comme moi, et nous allons marcher ensemble pour sauver le monde.

    Hum. non, excusez-moi, ce n'est pas du tout ce que je voulais dire. Je me suis simplement un peu emporté.

    Non, en fait, ce que je voulais dire à l'illustre inconnu, c'était simplement lui annoncer que demain je reprenais les cours, que je n'ai même pas construit le châssis pour la toile que j'ai peinte, que je ne suis pas entièrement satisfait du travail que j'ai accompli pendant les vacances (la toile citée plus haut), et que je ne suis pas sûr d'avoir fait suffisamment de petits travaux périphériques à côté. En plus, même si ces derniers temps j'ai pas mal repris confiance en moi et en mon travail pour cette année, je reste constamment un peu sur le qui-vive, je reste tout le temps un peu effrayé de faillir, d'être un équilibriste qui peut à tout moment tomber du fil. Bref, j'ai toujours une petite peur en moi de ne pas faire assez, ou même assez bien, de ne pas être à la hauteur. 

    Mais ce n'est qu'une petite peur en moi, alors je regarde cette reprise droit dans les yeux, je souffle un bon coup, je me dis : "on y va", et puis j'y go. Jretourne à la bataille, à la joie de peindre mais aussi à "la peur de..."

    À la peur du noir, peut-être, tout simplement.

    Je ne sais plus trop ce que je dis.

    Bon, et puis pour finir, je crois que, maintenant que j'ai décidé de rédiger cette note PILE AUJOURD'HUI, ben du coup ça serait un petit peu difficile d'éviter de parler de Barack Obama.  

     

    Je sais qu'il ne changera pas le monde. Qu'il n'est pas Superman. Qu'il ne sauvera pas tous les pauvres d'Amérique. Que des gens vont encore continuer à ne pas aimer les noirs au Sud des États-Unis et en Amérique profonde. Je sais même qu'il ne va probablement pas abolir la peine de mort ni même interdire le port d'arme. Qu'il ne fera pas la paix dans le monde.

    Pourtant, je crois que c'est la première fois dans ma vie que j'assiste à ce genre d'élections. J'étais trop petit pour voir les gens apprécier l'arrivée de Clinton. Ne parlons même pas de Mitterrand en France. En France, ce que j'ai vu, c'est Chirac et Le Pen se disputer un deuxième tour. J'ai vu Ségolène Royal et Sarkozy se disputer ensuite la balle. L'une, que je considérai comme une grande figure d'espoir, et l'autre, oh, l'autre, non, n'en parlons même pas... Mais ce n'est pas la grande figure d'espoir qui a gagné. Je n'ai strictement aucun proche qui ait voté Sarkozy. Aucun proche qui ne l'apprécie. Mais j'ai eu l'occasion d'apprendre que la majorité de la France était une France que je ne connais que de loin.

    De l'autre côté de l'Atlantique, j'ai vu un Bush élu et réélu, au dégoût de la planète entière, à mon propre dégoût.

    Et là, j'ai assisté à des primaires démocrates laissant s'affronter une femme, et un noir. Bon. Le noir l'a emporté. J'ai de plus en plus entendu parler de ce noir, ce fils de kenyan élevé dans une famille blanche, ce barack Obama. Ce métisse, assez clair de peau d'ailleurs. Et j'ai pu voir l'effet qu'il faisait aux gens. J'ai entendu parler de ses projets politiques, de sa volonté par exemple de faire une assurance maladie universelle aux États-Unis. J'ai assisté à sa campagne, j'ai lu son discours à propos des races. Je l'ai vu devenir la muse des graphistes. Je me suis habitué à sa tête et j'ai presque oublié sa couleur de peau, et ce n'est même plus à cause de cet aspect que je voulais qu'il devienne leur président.

    Il ne sauvera pas le monde, il ne sauvera peut-être même pas les États-Unis, il a face à lui une crise économique bien épineuse qu'il résoudra difficilement.

    Mais c'est la première fois de mon vivant que je vois une telle quantité et une telle qualité d'espoirs peser sur un homme politique. C'est pour ça que McCain n'avait aucune chance.

    Alors voilà, simplement, c'est la première fois que, de mon vivant, je vois peser autant d'espoirs et d'attentes sur un homme politique qui ait réussi à se faire élire président (des États-Unis !). Non, vraiment, ça me change beaucoup. C'est assez nouveau pour moi.

    Donc voilà, une petite poussière dans l'univers se mélange à tant d'autres pour souhaiter bonne chance à un fils de l'Amérique en qui ses concitoyens croient vraiment.  

    Je les envie de pouvoir CROIRE en leur chef d'État. 

     


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