• Parce que écrire quelque-chose, c'est s'abstenir d'écrire tout le reste

    Il faut que je vous dise :

     Dlgdfoidfldmforlgjxddlfkgkdmdl.

     C'est-à-dire que... Ihathro d'fahilsifi qki ghardounent jdanavsse. 

     Vous comprenez ?

     Je n'ai rien à écrire, ou plutôt : je ne sais pas quoi choisir d'écrire, je ne sais pas quoi faire L'EFFORT d'écrire.

     Alors je préfère écrire : jdiffsouloucornu fourchitekyvantla. 

     Et aussi : hitracien clémebiert bièrotfuli scinusit kalagaka beyrnoulito etrocifili hirocito patricalamabo jdinavotchka trilili glamyrtibada najdalof triblibou ytou tambief flouchdikamou brataslavi jdi trilouchvili clérembardi tilou kjanaramoff.

     

    Cette phrase abstraite, qui apparemment ne veut rien dire, fait en fait le contraire. Puisqu'elle ne choisit pas ce dont elle parle, ELLE PARLE ENCORE DE TOUT. Ou plutôt : c'est à vous de choisir. C'est comme une boîte magique que l'on n'ouvre pas, dont il faut imaginer le contenu.

     Ça se trouve, on ne le sait pas, mais j'ai écrit la plus belle phrase du monde. mais on ne le saura jamais puisqu'il n'y a aucun traducteur et pas même moi je ne puis traduire ces mots.

     Peut-être que j'ai écrit une grosse connerie. Peut-être que j'ai écrit quelque-chose de passionnant. Peut-être que j'ai parlé de quelque-chose d'anodin, et peut-être au contraire que je parlais de quelque-chose d'extrêmement intime, et c'est pourquoi j'ai décidé de l'écrire de façon abstraite.

     Peut-être que j'ai écrit avec cette manière étrange que je n'avais plus fait de note depuis le onze novembre et que je n'arrête pas d'y penser mais que je n'ai pas l'énergie d'écrire quoi que ce soit.

     Peut-être que dans ces lignes abstraites que vous avez lues plus haut, je vous parlais de l'île des patates libres, ma maîtresse avec laquelle je vous trahis chaque dimanche.

     Peut-être que je vous parlais de l'incommunicabilité de ces idées vaporeuses difficiles à définir. Ou plutôt simplissimes. Mais comme je suis pudique je préfère dire que c'est compliqué à définir (pour ne pas avoir à les verbaliser).

    Peut-être que je vous parle d'amour, d'amitié, de solitude, de temps qui passe.

     C'est à vous de voir. Ou de ne rien voir du tout.

     Moi-même, je préfère ne choisir rien. Je préfère que mes phrases abstraites disent absolument tout, encore plus tout que tout mon blog tout entier. J'ai écrit sans choisir, c'est merveilleux. Car écrire, c'est choisir quoi écrire, et cette idée de ne pas parler du reste, c'est embêtant.

    Pour écrire TOUT, il faut dessiner le mouton à l'intérieur d'un carton. 


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  • Commentaires

    1
    Jeudi 27 Novembre 2008 à 09:40
    un millions d'euros
    j'avais fais un commentaire et en fait je viens de constater qu'il s'est jamais enegistré... Donc l'essentiel étit que pour moi dans ta première phrase tu me donne un millions d'euros, et que comme je l'ai appris dans mon cour de droit des affaires, ta proposition fait office de contrat à partir du moment ou tu l'a accepté. Donc tu me dois un millions d'euros. (mes prix ont baissé sur le precedent commentaire c'était 40 millions)
    2
    Jeudi 27 Novembre 2008 à 17:30
    nous ne lisons pas les même termes sur la même ligne…
    Ah oui mais moi dans cette première phrase je lis : "Je ne donnerais jamais un million d'euros au capitaine ananas"…alors il doit y avoir un malentendu ! je ne peux pas te donner un million d'euros parce que tu lis ça, alors que moi, pour les même mots, je lis le contraire absolu ! Donc voilà, désolé…
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