• les gens c'est moteur. La circoncision en dehors de l'hosto c'est pas cool. Mon cerveau est fatigué.

    J'écoute un morceau qui s'appelle Siboney. C'est bien.

    Je comprends ceux qui disent que l'homme est fait pour vivre en société. En effet, je trouve que c'est vrai.

    Lorsque je me retrouve seul, je me transforme en larve.

    Mes colocataires sont partis de Strasbourg, ma petite copine est partie de Strasbourg… moi, je reste pour passer mon bafa à partir de samedi.

    Aujourd'hui, je me suis enfermé dehors sans faire exprès, j'ai regardé des épisodes de séries télé sur le net, j'ai mangé, je suis sorti au cinéma, j'ai lu deux ou trois bédés… et c'est à peu près tout. Je n'ai pas rangé le désordre que j'ai fait, je n'ai pas envoyé mon dossier pour les arts-décos, je ne me suis pas renseigné pour voir la durée du trajet du bus, pour samedi… etc.

    En fait les relations humaines ça a au moins ceci de cool : c'est moteur.

    Sans les gens je glande…

    Bon, peut-être que j'exagère. Peut-être que si j'avais pas internet, si j'avais un roman entre les mains, si j'avais une histoire que je me décidais à écrire…

    Ouais, mais cela n'empêche. Quand je suis tout seul, je fais pas la vaisselle, je range pas derrière moi… je fais peu d'efforts.

    Ce n'est pas trop bon pour moi de me retrouver comme ça.

    En fait je commence à me sentir fatigué, du coup je sais pas si j'ai envie de continuer à écrire.

    Mais, voilà : je suis beaucoup plus facilement désoeuvré lorsque je suis seul et que je ne sors pas de mon appart. Si je suis seul mais que je sors, ça passe encore. Seul enfermé dedans, par contre… Non, il faut sortir. Demain je sortirai davantage.

    Ce soir j'ai lu Ma circoncision de Riad Sattouf. Dans ce livre, il explique comment l'école en Syrie apprend la violence et la haine. Je ne sais pas où ça en est aujourd'hui, mais lorsqu'il y vivait enfant (j'ai bien peur que ce soit toujours pareil aujourd'hui…), les châtiments corporels étaient institutionnalisés, et les maîtres d'écoles ultra-violents. Et, par ailleurs, prêchaient l'antisémitisme à leurs élèves. Et puis, aussi, il y a la condition des femmes…

    Je me souviens, quand j'étais en terminale, en philo, j'avais dû faire une dissert' autour de la question : "l'histoire a-t-elle un sens ?"

    Ce qui revient à : allons-nons quelque-part, dans une certaine direction ?

    Malgré la mondialisation, chaque peuple, chaque pays, chaque endroit du monde semble prendre des directions différentes…

    La religion a beau prendre de moins en moins d'importance dans les affaires de l'Etat et du domaine public en France, il reste toujours des ultra-orthodoxes juifs conservateurs en Israël pour refuser dans leur école des élèves séfarades, et des islamistes au Moyen-Orient pour confondre Allah et République.

    Les femmes ont beau avoir obtenu l'avortement, la pilule et les pantalons en Occident, elles sont toujours voilées, maltraitées par leurs maris, réduites à l'état d'objets dans d'autres pays.

    On peut appeler ces pays "barbares" mais attention : dans l'étymologie du mot, en grec, est barbare celui qui n'est pas de Grèce.

    Levi-Strauss avait écrit : "est barbare celui qui croit à la barbarie".

    Il faut faire attention avec ces histoires de barbares.

    Et, pourtant, je trouve tout ça barbare, et effrayant. Pourtant, que peut-on faire ? C'est comme si toutes les époques du monde se côtoyaient dans une même période… Il y a tant d'endroits dans le monde où la psychanalyse, Françoise Dolto, les Lumières, et tout ce que vous voulez, semblent encore à mille lieues d'exister ou d'être connues.

    Bon. C'était la réflexion du vendredi soir à minuit.

    Bien à vous,


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