• Épisode trois de À l'intérieur de l'horloge

    Je marchais vite, avec l'énergie de la colère. Je n'aimais pas qu'on m'ignore ainsi, et personne n'avait répondu à une seule de mes questions. Je ne comprenais rien du tout à cet univers dans lequel j'étais tombé, et ça me donnait envie de pleurer ou de frapper quelquechose.
    Là, quelquechose a crié: "STOP!". J'ai regardé autour de moi, mais rien du tout. Le silence. Là, j'ai penché ma tête vers le bas, et j'ai vu des petits yeux dans la terre. Il m'a fait peur et ça devait se voir dans mon  regard. La  chose est sortie de la terre et là j'ai vu un gros chien, genre saint-bernard, me dire bonjour. J'ai répondu: "Euh...Bonjour?!" Le saint Bernard a posé  son postérieur sur le sol et m'a regardé.  Il avait une grosse truffe humide, des babines tombantes, des oreilles qui tombaient aussi, et des petits yeux sur lesquels, chose rare chez un chien, étaient posés une paire de lunettes. Il m'a demandé: "Que fais-tu là, tout seul?" "Eh bien...", lui répondais-je, "je suis entré dans une horloge, et je suis tombé ici, on m'a souhaité la bienvenue et après les mêmes m'ont ignoré, après je suis rentré dans cette forêt et je vous ais rencontré." Le saint-bernard m'a regardé longuement. J'ai rajouté: "Ah oui, l'horloge m'avait dit "Profites!" avant que je rentre dedans". Le saint-Bernard m'a regardé encore longuement. J'étais un peu gêné de ce silence. Je lui ais dit: "Vous savez, ces gens, qui m'avaient souhaité la bienvenue, c'était très désagréable quand ils m'ignoraient!" Le chien me regardait toujours. "En fait, je me sentais profondément seul..." Je jetais un coup d'oeil au chien de temps en temps, qui me fixait toujours, attentif à chacune de mes paroles. "Vous ne dites pas grand-chose..." lui dis-je. Il laissa un silence avant de me répondre: "Parlez-moi de l'horloge..." J'ai réfléchi un peu et j'ai expliqué: "Eh bien, en fait, c'était une horloge tout à fait normale...Mmh...Elle était grande, avec une vitre ouvrable derrière laquelle il y avait un pendule... Et puis au-dessus, l'horloge elle-même avec ses aiguilles..." Je l'ai regardé. Il ne dit rien. J'ai continué: "Et puis, tout à l'heure, j'ai regardé l'horloge—Je ne me rappelle plus quelle  heure il était—  et puis là, l'horloge m'a dit: "Profites!" Évidemment, j'étais surpris! Je lui ais demandé "Profites de quoi?" mais il ne m'a pas répondu! Elle était redevenue normale!..." Il m'a coupé:"Que voulez-vous dire par "normale" ?" J'ai réfléchi un peu, et puis j'ai répondu au saint-Bernard: "Eh bien...Normale, quoi! Enfin... Comme d'habitude!" "D'accord", me dit-il. "Continuez, voulez-vous?". Alors j'ai continué: "Euh... Oui, alors elle est redevenue comme d'habitude, et puis là la vitre s'est ouverte dans l'horloge, parce que c'était une vitre ouvrable!" "Oui, vous l'avez dit." "Oui...Alors, bon, moi je suis rentré hein! Et puis je suis atterri ici..." Là, j'avais fini de parler de l'horloge, alors je me suis tû. Le chien continuait de me fixer. "Voilà voilà..." Fis-je dans un soupir, détournant mes yeux.
     
    À SUIVRE...

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