• Racontage de life bien dans les règles (ça faisait longtemps que j'en avais pas fait ici, je trouve)

    Je crois qu'après cette note je vais, enfin, m'activer.

    Mais d'abord j'ai un peu envie d'écrire. Je suis à l'atelier, mais comme il est quasiment désert étant donné la quantité de personnes qui travaillent leur dossier pour les Arts-décos de Paris chez eux, cela ne me dérange pas de m'isoler en salle info pour alimenter cette bonne vieille chaise. Voilà.

    Cet après-midi, il n'y a pas eu cours d'anglais. Donc il n'y a pas cours de l'aprèm. Alors j'ai relu l'Arleri d'Edmond Baudoin que je conseille décidément à tout le monde, pour le prêter ensuite à Juliette (appelons-là Juliette A). Lorsque j'ai terminé ma relecture, j'ai passé en revue tout ce que je devais faire. Je pouvais me mettre à construire un deuxième châssis, histoire de continuer sur ma lancée de ce matin. Je pouvais me remettre à peindre. Je pouvais peaufiner mon exposé que je dois faire avec Juliette (pas la A, disons donc que c'est la B), mais qui malheureusement n'est pas là aujourd'hui. J'avais donc le choix entre : la peinture, le châssis, l'exposé. Mais, après avoir nonchalemment lu une bande dessinée, j'ai préféré m'abandonner au repos, le repos de celui qui ne fait rien, dans le cadre d'un atelier tranquille, serein, déserté de ses élèves se consacrant à leur dossier.

    Je me suis presque abandonné au sommeil, sauf que je ne me suis pas vraiment endormi. Je me suis cependant retrouvé dans un état léthargique, où mon corps profondément lourd laissait chacun de ses membres se relâcher, laissant sentir tout leur poids. Mes paupières elles-mêmes me semblaient impossibles à rouvrir. (Charlotte vient de s'introduire dans la salle info. Cela me rappelle combien j'ai besoin d'être seul pour me consacrer à ce blog. Il ne faudra pas qu'elle lise ça. Ah ah.) Où voulais-je en venir, déjà ?... se demandait Florian après le départ de Charlotte. A plusieurs choses. D'abord, que cette flemme, et même cette rédaction de note, posait, quelquepart, problème. En effet, je suis censé avoir produit deux peintures d'ici lundi prochain. En vue de l'expo de la classe. J'en ai à peine commencé une. Et qu'est-ce que je fais ?... Je traîne.

    C'est pareil pour les autres cours, je traîne à fond. Je n'ai pas rendu mon devoir d'histoire au sujet impossible ("Les masses, le massif et les Arts", lecture recommandée de "L'oeuvre d'Art à l'époque de sa reproductibilité technique" de Walter Benjamin... Géniaaaal...), ni mon devoir d'anglais, ni mon devoir de philo. Je n'avance pas sur les livres à lire pour le cours de lettres. Et, même, je n'ai pas commencé à retravailler mon dossier de travaux. J'aimerais y ajouter des photos, des textes. Et j'ai plein de petits détails à remanier. Je sais juste pas comment m'y prendre, par quel bout commencer... C'est juste chiant.

    Et, d'autre part, il y a le sommeil. Ce sommeil qui a voulu me gagner cet après-midi. Ce matin, je suis arrivé un peu en retard en cours, à cause du sommeil. C'est-à-dire que, avant six heures du matin pile, je rêvais, et le rêve que je faisais m'était une réalité. Puis la réalité s'est cassée pour une autre. Pour une réalité s'inscrivant dans l'écoulement du temps jour après jour. Dans la répétitions des événements, et dans la reconnaissance de ce que j'ai en face de moi. Lorsque je me réveille, je reconnais ce que je connais. Ce que je connais bien. Que je vois jour après jour, me réapparaissant tous les matins. Ce qui m'est vraiment réel. Mais j'ai de la peine à sortir si brutalement du rêve. Qui m'était une autre réalité et que je quitte comme si on m'avait abattu d'un coup de feu. Je n'ai pas le temps de me préparer. Je n'ai rien pu dire à personne, pas un seul "au revoir". Ces temps-ci, tous les matins, et pas seulement le matin, lorsque je suis dans les transports en commun et que je suis seul, j'en profite pour dormir, quelques minutes. Je m'endors très très vite, et je me réveille quand je dois sortir. C'est difficile de s'obliger au réveil, on aimerait quasiment rester dans le train. ça me fait penser aux politiciens qui n'ont pas le temps de dormir, et qui sommeillent, pour quelques minutes, dans un trajet d'un point à un autre, conduit par leur chauffeur. Je n'ai pas une vie de politicien. Je dors bien plus qu'eux. Mais je n'aime pas dormir peu. Ce week-end, je n'ai pas fait de grasse matinée.

    Je n'aime pas non plus être pressé par les événements. Les ultimatums, tout ça. Je m'aime pas non plus avoir plein de choses à faire mais avoir la flemme de tout. Mais être obligé. Ce qui me conduit à l'inanition. J'aime tenir mon blog. J'aime dormir. Est-ce que quand je suis sur l'ordinateur je dors d'une certaine manière ?... Je ne sais pas pourquoi je dis ça.

    Cette nuit, je crois que j'avais une petite copine. Mais je ne sais plus très bien, c'est parti maintenant. J'en parlais tout à l'heure aux gens de l'atelier. Je disais qu'au collège je rêvais sans cesse que j'avais une petite copine. Et, tout à l'heure, j'y ai repensé. J'ai listé tous ces rêves. Ainsi au collège j'ai rêvé que je sortais avec Lora. J'ai rêvé que je sortais avec Amandine. J'ai rêvé que je sortais avec Gaëlle. J'ai rêvé, sûrement plusieurs fois, que je sortais avec Anna. Une fois, elle m'a même dit que j'avais des yeux de miel. J'ai rêvé que je sortais avec Sophie. J'ai même rêvé que je sortais avec Audrey, alors qu'elle ne m'a jamais spécialement attiré. Je ne pense pas qu'une de ces personnes citées tombe un jour sur cette note. Mais si ça arrivait, alors je passerais le bonjour. Et j'oublie sûrement des filles.

    Avoir une copine m'était un rêve très récurrent et très agréable. Incroyablement réel. Ça avait un tel goût de réalité que, tout ce que j'ai pu vivre dans ces rêves m'ont semblé comme des expériences véritables... Comme si mes sens avaient vraiment vécu toutes ces choses. A chaque fois, le réveil m'était une douche froide. Je n'avais rien vécu du tout, ce n'était qu'un rêve. Je n'avais toujours pas de copine, toujours rien vécu. Aujourd'hui, je ne fais plus trop ce genre de rêves. Clairement moins souvent.

    Bon. Il faut que je me bouge. Je vais aller construire ce foutu deuxième châssis. Ou alors travailler l'exposé. Ou peindre. J'espère que j'arriverai à m'y mettre, à faire un de ces trucs. Je rajouterais un photo à l'article ce soir, quand je serais chez moi. Salut à vous

    p-s : j'aérerai aussi mon texte. Cet ordinateur ne tient pas compte de mes allers à la ligne. Pourvu que vous ne lisiez pas cette note en l'état actuel...


  • Commentaires

    1
    La Princessa Mugrosa
    Mercredi 11 Mars 2009 à 18:27
    Yes
    J'ai envie de dire plusieurs choses : Il semble que ce soit sempiternellement la même complainte : j'ai trop de choses à faire et j'ai la flemme. Mais voyons voir, que fais-tu quand il n'y a rien que tu "doive faire" ?! Imagines même que tu ne te sois pas donné une liste de livres à lire. à ce moment là, que fais-tu ? Et qu'est-ce que ça t'apporte ? à chaque fois que je fais une chose née d'un désir, d'une envie écoutée, cette action m'apporte paix intérieur, bien-être, énergie, bonne humeur. En gros, ça me fait du bien ! Aujourd'hui on doit faire non mué par un désir intérieur quand on est étudiant, et ensuite pour les employeurs pour gagner notre pitance, ou tout simplement parce qu'on s'est dit qu'on devait le faire pour X raison. Moi, j'en suis rendue au point que je tombe malade à chaque fois que j'arrive quand c'est trop. C'est la troisième fois que ça m'arrive ; première fois après avoir eu le soulagement d'avoir trouvé mon apaprt', ensuite au nouvel ans, et là (juste un jour de maladie) après quelques semaine hyper intenses entre hébergement, copains, travail, projets persos etc. L'idée, à mon avis du moment présent, serait de se rendre compte combien on est plus efficace quand on fait les choses qu'on a envie au moment où on en a envie et tout coule de source. Peut-être ai-je une vision simpliste et c'est mon esprit de synthèse qui me fait dire ça. Mais il devrait bien y avoir un moyen de vivre bien tout en faisant ce qu'on a envie quand on en a envie for christ sake ?!! Je continue d'étudier la question et en partagerais les fruits. Bisous Emanuelle
    2
    Jeudi 12 Mars 2009 à 00:34
    Hey !
    Comme j'ai pas le temps de tout lire ce soir, j'ajoute juste cette remarque : depuis 2 semaines en histoire le prof nous parle tout le temps de Walter Benjamin ! C'est marrant d'entendre parler de la même personne dans un contexte tout à fait différent (ceci dit c'était dans le cadre d'un cours sur la culture de masse donc le contexte était tout de même semblable).
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    3
    Jeudi 12 Mars 2009 à 13:21
    Cette fois
    ... j'ai pris le temps de tout lire. Et : - Tu as écris "je m'aime pas" au lieu de "je n'aime pas". Vu la configuration d'un clavier azerty, j'appelle pas ça une faute de frappe ^^. - à propos des rêves, tu dis que quand tu te réveilles tu n'as rien vécu. Vraiment ? Pourtant tu t'en souviens, tu peux y repenser, tu as la sensation de leur avoir parlé, de les avoir entendues, ça t'a rendu heureux, n'est-ce pas là une expérience ? Bien sûr ce n'est pas dans la "vraie" vie et tu ne vas pas aller leur en parler "Eh tu te souviens l'autre nuit quand on s'est embrassé ?" mais à vrai dire on le fait pas non plus quand ça se passe dans la réalité. Les rêves aussi font partie de la "vraie" vie. [Et puis te plains pas, tu rêves que tu sors avec des filles que tu connais et qui, généralement, t'attirent, l'autre jour j'ai rêvé que je sortais avec la petite soeur d'une amie. Oo.]
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