• Note autour de tout et rien.

    Celui qui tape au hasard sur son clavier est un individu qui enlève progressivement le bandeau lui recouvrant les yeux, et ainsi, apercevant tous les chemins possibles. Et, progressivement, il s'avance sur l'une de ces voies. Parfois, quand il réalise que l'un de ces chemins ne lui plaît pas, il sort des sentiers battus pour rejoindre un autre chemin qui lui correspond plus.

    J'ai envie d'essayer d'emprunter des petits chemins de pas grand-chose. J'ai encore ce bandeau sur les yeux : je sais que je marche, mais si j'avance, c'est à l'aveuglette.

    Je suis fasciné par l'amour et l'engagement que cela implique. Le jour venu, je me demande comment est-ce que j'arriverai à partager mon temps entre solitude nécessaire, et partage avec l'autre tout aussi nécessaire. Ce sera surement facile. Après tout, si je l'aime, elle me permettra de respirer comme la solitude me permet de respirer. C'est une question de relation, d'osmose. Mais tout de même. Alors qu'il y avait une époque durant laquelle j'y pensais et le désirais constamment, aujourd'hui, c'est presque le contraire : j'ai même du mal à seulement me concevoir en couple.

    Je trouve que le monde est rempli d'images magnifiques. J'aimerai réussir à faire plus que prendre certaines de ces images en photo. Je voudrai m'entrainer à les décrire, par écrit. C'est le travail que j'essaierai de faire avec ma future nouvelle. Je sens que ce sera pendant les vacances. Encore maintenant, je vois derrière moi un éclairage magnifique à la lumière naturelle qu'il y a à sept heures du soir, sur une... merde, comme ça s'appelle? C'est pas une pelote, la pelote est ronde... De toutes façons, la lumière n'est déjà plus la même. Mais voilà, j'adore ça. M'extasier devant ce spectacle permanent de ces éclairages ordinaires mais magnifiques, devant ces cadrages à faire tout à fait superbes, devant ces scènes, cette disposition des personnes, ces expressions des corps et des visages qui mériteraient qu'on arrête le temps... Tiens, j'adorerai pouvoir faire comme dans Cashback.

    Je suis contemplatif, et j'aime l'être. Je regarde encore derrière moi. Sous la table, une paire de bottes, debout, mais le haut d'une des deux bottes (comment ça s'appelle, le bout d'une botte ??) est rabattue par terre, comme le serait l'oreille d'un chien; un éclairage découpé par une fenêtre hors champ met en scène les bottes dans le sens des deux chaussures, collées l'une contre l'autre. Je pourrais presque prendre mon appareil photo...

    Voilà, je viens de les prendre en photo, mais je ne trouve pas le résultat si extra.

    Vous savez, dans ce genre d'images magnifiques, j'ai un souvenir assez incroyable d'une tartine de nutella. On était en été, il y a une lumière magnifique, j'avais la tartine ployée dans ma main, et ainsi recourbée, ainsi éclairée, le nutella avait de ces reflets, mais de ces reflets... Bleu, mordorés, truc, machin... C'était MAGNIFIQUE. Ça fait des années, maintenant, mais cette image, je crois que je ne l'oublierai jamais. Hélàs, je n'avais pas d'appareil photo à l'époque.

    Une autre chose que j'aime, c'est le silence. Le silence, et la solitude. Mais l'un AVEC l'autre. Être seul dans le bruit et la fureur du lycée, ce n'est pas cool. Mais arriver chez moi, m'apercevoir que seul Chalomé qui fait miaou miaou est là pour m'accueillir, enlever mes chaussures, monter en vitesse les escaliers, laisser tomber mon sac à dos, gesticuler pour faire tomber aussi mon manteau, entrer à l'intérieur des toilettes, baisser le plus calmement possible ma braguette et, ENFIN, me LAISSER évacuer cette terrible charge, me DÉLIVRER de cette effroyable retenue, durant le temps qu'il faut, déjà, déjà ça se savoure; mais ensuite, alors que ma vessie se tient enfin tranquille, que je m'assoie contre mon bureau, que le chat s'assoie sur mes cuisses; savourer cet instant de rien-faire, de tranquillité, et écouter le silence, après le lycée, c'est véritablement un vrai bonheur. (edit : oui, c'est redondant, n'est-ce pas ? Pourtant, je  n'ose ni supprimer "véritablement", ni "vrai"...)

    J'aime aussi profiter de la solitude de mon petir logis pour m'accorder une liberté totale : quitter absolument toute retenue, me laisser emplir d'énergie, et la recracher avec une joie et une sensation infinie d'être vivant et dans l'action et dans son corps tout entier, en chantant, criant, beat-boxant, dansant, jouant des percussions sur tout ce que je touche, tout-cela-tout-à-fait-mal-mais-puisque-je-suis-seul... c'est également une certaine idée du bonheur.

    J'aime aussi profondément quand je peux profiter de mon C.D.I dans le calme. Mon Dieu, si seulement je pouvais y aller plus souvent... Mais, voilà... Je ne suis en général pas seul, et donc pas libre. Mais, lorsque je vais au C.D.I... Tous ces magazines, je vous le dis, tous ces magazines ! Rien que dans UN numéro de Beaux-arts magazine, je découvre Keith Harring et Louise Bourgeois, j'en apprends un peu plus sur Vlaminck, sur l'art pictural contemporain...

    Et tous ces autres numéros d'autres magazines, dont j'aimerai tant trouver le temps pour les lire... Je me demande si ce numéro de Lire, sur la littérature juive, pourrait m'intéresser : je pense que oui, car je m'étais l'année dernière passionner pour leur numéro sur la littérature indienne... Tiens, d'ailleurs, je n'ai toujours pas lu Tagore. Il faudra que je le lise, un jour.

    Je suis sûr qu'à quarante ans, je n'aurais toujours pas commencé à véritablement attiser (et satisfaire) ma curiosité pour William Blake.

    Il y a tellement de choses. Tellement de choses à écrire, à prendre en photo, à dessiner, à lire, à découvrir, à apprendre... C'est impressionnant.



    Bon. Vendredi prochain, soit le 18 Avril, j'ai mon entretien pour la Classe d'Approfondissement en Arts Plastiques à Fontenay-sous-bois. Je devrai amener des travaux originaux. Ça me fait complètement flipper. J'ai terriblement peur de ne pas être admis. J'ai la motivation et tout et tout, mais je ne sais pas si mes travaux seront franchement intéressants... D'ailleurs, vous ne pouvez même pas essayer de me rassurer : la plupart d'entre vous ne les connaissent pas, mes travaux originaux. C'est vraiment horrible, j'ai vraiment peur.

    Il faut que j'aille réviser ma philo. Demain, j'ai une explication sur table.


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  • Commentaires

    1
    A.
    Samedi 12 Avril 2008 à 23:24
    tiens
    c'est étrange, en fait je vois que des gens tiennent les mêmes pensées que moi, enfin je m'entends dire.. J'avais envie d'écrire quelque chose de super excitant et palpitant ici même je pense, mais en fait je ne sais pas écrire. Alors il va falloir que je lise parcque je pense ne pas lire assez (outre le fait que je viens de m'enquiller 2bouquins en 10h de train). Bref, j'avais pas envie qu'on me reconnaisse, j'ai décidé qu'a partir de maintenant je serais passive au lycée, c'est très bizarre, j'ai pris conscience que je cotoyais certaines personnes qui n'avaient aucun interet pour moi. Et la ca fait mal, parce qu'en quelque sorte j'ai l'impression de perdre mon temps. Je pense qu'en tant que bonne terminale qui se respecte, je n'ai qu'une seule envie, que tout finisse, d'avoir mon admission là ou je désire, mon appart, mon monoprix et mon lit. C'est très bizarre comment on peut arriver à un tout de sature, presque un non retour, j'arriverai presque a me lasser du temps. Tiens autre chose, ne trouves tu pas que les gens on bcp de mal à se trouver seul ? Je pense que la solitude effraie la plus part des gens notamment des lycéens.. n'as- tu jamais remarqué que très peu de personnes se promenaient seules ? j'ai fait cette découverte alors que je n'avais qu'une seule envie me mettre seule a une table et travailler. Oui, je ne vois plus le travail comme un fardeau mais comme la possibilité que tout cela finisse le plus vite possible. Je ne sais pas pourquoi je t'écris ca... les mots sont venus au hasard, les uns après les autres. bonnes places ? mauvaises places ? Je ne sais pas, seulement mes doigts parcourent le clavier. Je suis sincèrement désolé de l'incompréhension de tels propos et du désagrément qu'il suscite. Je te souhaite un bon week end, et au plaisir mon cher ..
    2
    A.
    Lundi 14 Avril 2008 à 21:53

    tiens je suis au lycée, je t'écris souvent de là d'ailleurs. On est juste lundi, plus qu'une semaine avant les vacances... et tout me saoule déjà... vivement le vieil état d'humeur bref... Je monte sur paris revoir l'expo de louise bourgeois juste avant d'avoir 18ans et de payer 8euros :D j'en profite ^^ ... donc il me tarde forcément. Moi j'ai bcp aimé mais trop de monde et pas trop de temps... Enfin, en ce qui concerne la photo de paris, je voue un culte particulier a cette ville donc elle ne peut etre que belle... oui en tant que bonne paysanne ! la capitale restera tjs la capitale... J'espère que ta semaine va bien et que tes vacances se préparent avec le moins de révision possible... Sur ce, j'aurais voulu en dire plus mais je garde tout cela pour une prochaine fois... enfin cela reste à voir
    3
    A.
    Jeudi 24 Avril 2008 à 15:02
    hii
    c'est bon si tu ne pars que vendredi, alors tu liras ce commentaire. En ce qui concerne l'exposition de Louise Bourgeois, je t'avouerai que je n'ai pas pris le temps de bien la voir. il y avait trop de monde et puis... mais tes questions m'intéressent. JE pense d'abord qui faille se mettre dans l'histoire de Louise Bourgeois et de sa famille, du métier de ses parents (restauration de tapisserie et de sa jeunesse). Elle dit elle même qu'elle s'inspire de sa jeunesse (d'ou les traits et les écritures je pense, ainsi que les formes à la gouache (dernière salle il me semble)). Pour en revenir a l'écriture regarde Ben et ses phrases, peut etre n'est il pas a la même échelle mais quand même, comment de simple phrase mise sur un tableau peuvent être considéré comme de l'Art ?? L'art m'intéresse parce qu'il est abstrair enfin je pense que les limites de l'art sont abstraites. Hier dans l'après midi je suis partie marcher dans St Germain, tu verrais le nbre de gallerie d'art c'est fou, puis certaines ce qu'il y a dedans c'est... bref, l'art s'est vraiment bizarre. Pour en revenir à l'expo de Beaubourg, pour ma part les cage (je sais pas si tu vois les salles avec notamment bcp de chaises) m'ont mis mal à l'aise, mais je ne saurais te dire pourquoi, enfin surement qu'en le refesant je pourrais lorsque je serai devant la cage... Sinon, je ne sais pas quoi te dire de plus. En fait si mais on a sonné et ma soeur est arrivée et je ne sais plus ce que je voulais mettre.... bref, je vais te quitter ici je pense. Bonne journée et bonnes vacances chez ton père mon cher. Au plaisir (:
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