• L'île des patates libres.

    Je me demande si on court à la catastrophe. Je veux dire : le monde, par rapport à la situation écologique. Nous vivons chacun de nos jours paisiblement, alors que nous sommes au bord du gouffre. En même temps, c'est normal : que l'on agisse ou pas, que nous changions nos manières de vivre ou pas, on ne va pas passer nos jours à paniquer tout ça, ça ne servirait à rien.

    Je me demande vraiment comment on va s'en sortir, n'empêche. On verra bien d'ici une petite décennie. À ce moment-là, on saura si le pire a été évité ou bien si l'on plonge.

    Je crois que c'est même inquiétant par rapport à la démographie mondiale. Être aussi nombreux, c'est dangereux. Nous faisons partie du règne animal, mais sommes tout-puissants : à ce titre, aucun autre être vivant ne nous régule, nous nous sur-peuplons donc sans être inquiétés, mais brisons l'ordre des choses comme le feront les planctons quand il n'y aura plus de poissons pour les bouffer.

    Et là, je me demande : comment va-t-on s'en sortir.

     ...

     Bref, parlons d'autre chose. Je ne crois pas être hypocondriaque, mais j'ai des tas de soucis. Ma soeur m'a refilé sa crève : je passe mes journées à cracher mes poumons. Mes épaules me font mal, mais ça fait peut-être déjà un an, voire plus. Il faudrait que j'aille voir un ostéopathe, quelque-chose comme ça. Et, enfin, j'ai ce truc bizarre dans l'oreille. Je suis allé voir l'ORL, et j'ai cru qu'il avait résolu mon problème, mais non, ce foutu truc est revenu. Par contre, il s'est calmé. Hier soir, il m'a fait un putain de sale coup : je ne sentais rien à l'oreille, et pensais que c'était parti. J'étais vraiment content. Mais pas mal de minutes plus tard, ça a fini par revenir. Comme quoi, ce truc n'est pas là tout le temps...

    C'est assez difficile à décrire. Comme un claquement de dents, mais dans l'oreille. Comme... Un gigotis, c'est un gigotis. Comme un tic sous la paupière, mais vers le tympan. 

     Je n'ai pas l'esprit chrétien. Le véritable chrétien a le sens du sacrifice, du partage, de l'abnégation. VOus me direz, je m'en fous : je ne suis PAS chrétien, je n'ai même pas été baptisé. Et pourtant, je me sens plus chrétien que juif (oui, parce que ma grand-mère maternelle, malgré son athéisme, est juive, et comme ça se transmet par la mère... En même temps, la dite-mère s'est faite baptiser, et moi, je n'ai jamais eue la moindre sorte d'éducation religieuse quelqu'elle soit, mais bref). Toujours est-il que je n'ai pas l'esprit chrétien. L'autre jour, je me retrouvais à Paris à manger un sandwich Subway de quinze centimètres... Je croisai un miséreux, et sans me le dire vraiment, pensai : non, je ne lui donnerai aucun bout de ce délicieux sandwich... Et, tandis que je passais devant lui avec ce délicieux sandwich, je constatai que je n'avais pas l'esprit chrétien. En règles générales également, quand je dois me serrer la ceinture, qu'il n'y a plus beaucoup d'argent dans mon porte-monnaie, je répugne à donner de l'argent aux sans-abris...

     Pourtant, c'est bien, le sens du sacrifice. Si les gens pouvaient faire passer les autres avant eux-mêmes, ce serait formidable. Malheureusement, les très égoïstes, les anti-citoyens, les connards et les cons, les incivilisés, les arnaqueurs, les péteux, sont tous ensemble rassemblés pour faire des saints des bonnes poires et des pigeons.

     Personnellement, je ne suis ni l'un, ni l'autre. Mais si je n'ai pas le sens du sacrifice, où est-ce qu'on va ? Si je crois en la perfectibilité humaine, si je crois que je dois rejoindre les actes et les idées, où est-ce que je vais ? Et, pourtant, je vous promets que, si demain il m'arrive la même chose, queje bouffe un putain de sandwich de quinze centimètres et pas de trente, que j'ai FAIM, et que je croise un miséreux, je ne lui en donnerai pas un bout spontanément... C'est-à-dire pas du tout. De la même manière, si je sors demain à Paris, je ne donnerai pas la moindre pièce avec ce que j'ai en ce moment-même dans mon porte-monnaie...

     Je ne suis un type bien que lorsque cela m'arrange. Peut-être que je m'arrangerai justement, un jour.

     Bref. Parlons d'autre chose. Parlons de l'île des patates.

    Avec des proches, on a créé un blog. Chacun est libre d'ajouter sa pierre à l'édifice, si vous souhaitez participer : il suffit de nous dire que vous voulez faire partie de l'aventure. J'y ai écrit ma première vraie note, pas forcément passionnante, sur l'expo de Louise Bourgeois. Un article bien confus, mais... J'ai vraiment eu du mal à l'assimiler, cette expo. Voilà l'adresse du blog : http://ile-des-patates-libres.over-blog.com/

    N'hésitez pas à jeter un coup d'oeil. 

     

     


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