• Du problème que j'ai avec les livres, et plus particulièrement avec Le Guépard de Lampedusa

    Je suis face à un problème considérable. Aujourd'hui, j'ai envie de parler bouquins.

    Je suis en train de lire Le Guépard pour mon cours de littérature. Et il faudra ensuite que je m'aligne Roméo et Juliette.

    Et j'étais en train de lire mon guépard quand j'ai eu envie de vous écrire. En fait, je trouve que la littérature est un support délicat. Plus que la bédé ou le cinéma.

    Je suis en train de lire mon guépard, et, sincèrement, j'aime bien ce livre. Non, sincèrement. Je trouve ça pas mal. Mais... Bon sang, je ne suis pas captivé. Peut-être, peut-être que c'est parce que j'en suis encore au début (j'en suis au début de la deuxième partie, en fait (sur six parties je crois)), et peut-être donc que ça va s'améliorer, mais, en attendant, je le lis, et en lisant, je ne fais que lire : je ne plonge pas, je ne m'absorbe pas vraiment, je pense même à ces autres choses que je pourrais faire.

    Un film, même plombant, on le regarde, on se contente de regarder l'écran, et on va tranquillement jusqu'à la fin du film. Au cinéma, le spectateur est plutôt passif. Il fait rien. Mais un lecteur. Un lecteur, il lit les mots et les lignes, il tourne les pages. Alors, si le récit est plombant, il ne pourra pas se contenter de simplement regarder l'écran jusqu'à la fin; non, il faudra lire, tourner les pages. La littérature réclame un rôle actif au lecteur.
    Voilà ce qui fait que, pour moi, la littérature est une affaire plus délicate.

    Il me faut deux ingrédients indispensables pour vraiment lire bien un bouquin :

    - lire un récit qui me captive et dans lequel je me plonge vraiment.

    - Ne pas penser aux autres choses que je pourrais ou que je voudrais faire.

    Bref, il me faut un bon bouquin, et un bon contexte. Quand je lis les livres que moi je veux, j'ai souvent le bon bouquin. Mais le contexte est une autre affaire. Sans compter que je n'ai pas de délai, alors, pour lire mon livre, alors je prends mon temps. Pour le guépard, c'est plus compliqué.

    Dans ma maison d'été, c'est bien, c'est tranquille. Il n'y a pas d'ordi. Je passe mes journées à lire dans un vieux sofa vert. C'est formidable. C'est là que je lis le plus, indéniablement. Mais je n'y passe que deux semaines par an, quelquechose comme ça, guère plus.

    Si on est pas dans un lieu comme ça, de prédilection... Ça va être ardu.

    J'ai très envie de comparer la lecture au sommeil : pour dormir, il faut être fatigué. On se couche, et on attend de s'endormir. Alors on se pose. On finit par somnoler. Puis doucement on s'endort.

    Pour moi, au contraire du cinéma par exemple, dans lequel on se voit obligé de plonger assez brutalement, la lecture requiert toute une phase antécédente avant de véritablement être absorbé par ce qu'on lit. On fait l'effort de lire, alors on se pose bien confortablement, on éteint la radio, ou bienon se met une musique pas trop captivante, et puis on ouvre son livre. On lit, on lit, et puis on "somnole" : on lit sans vraiment être absorbé. Finalement, en général, on finit par plonger dans le sommeil de la littérature.

    Selon les bouquins, on s'endort plus au moins vite. Je m'endors quasiment instantanément lorsque je lis Harry Potter. Je plonge dans John Irving. Et il y en a plein, comme ça. Mais le Guépard... C'est une autre affaire.

    Ah là là... Maintenant que j'ai rapporté toutes mes plaintes, je devrais peut-être essayer de continuer de lire Le guépard.

    Peut-être que je devrais essayer de lire davantage, pour l'année 2008. M'entraîner à trouver le bon moment pour. Le truc c'est que je lis aussi plein de bédés. Il faudrait peut-être que je trouve un équilibre entre ma lecture de livres et de bandes dessinées ?

    Le pire, c'est quand je pense à tous les livres qu'il faudrait que je lise, et au rythme de mes lectures. Heureusement que chaque année, ce rythme s'accélère grandement le temps d'un été. Mais quand même.

     


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  • Commentaires

    1
    Samedi 5 Janvier 2008 à 10:58
    °A propos de livre...°
    °Dis Boiseime, j'arrive pas à retrouver sur ton blogg l'endroit où tu comparais Diderot à une sorte de blogueur... Tu te souviens dans quel article c'était ? (j'ai commencé Le Guépard cet été, sur la plage... faut croire que c'était ni le bon livre ni le bon contexte parce que j'en suis à la page 45 et j'ai tout oublié).°
    2
    boiseime Profil de boiseime
    Samedi 5 Janvier 2008 à 14:12
    réponse
    Alors je me rappelle pas l'avoir fait sur mon blogg, mais c'est bien possible que j'ai comparé non pas Diderot, mais MONTAIGNE à un précurseur préhistorique du blogger. Après, quel article… Attends, je vais chercher ça. Bon, alors je viens de chercher sur Google, et me rappelle ainsi grâce au célèbre outil que ce n'est pas sur MON blog que j'ai fait la comparaison, mais dans un commentaire sur le tien… dans la note "si les chats n'existaient pas" ! Voilà voilà…
    3
    Lundi 7 Janvier 2008 à 20:06
    °Merci !!°
    °Google est notre ami, on ne le répètera jamais assez =D. Après coup, je m'étais dit que ça devait être dans un commentaire mais je ne l'avais pas retrouvé chez toi et pour cause ^^. Merci beaucoup, je maintiens que Diderot est aussi un blogueur mais je n'ai jamais eu l'occasion de lire Montaigne à ce jour... idée lecture pour un jour pas trop lointain si possible.°
    4
    Samedi 12 Janvier 2008 à 13:28
    de rien
    Je n'ai jamais lu Montaigne non plus, mais j'ai entendu parler de ses essais; en fait, j'ai maintenant le livre chez moi, une très vieille édition écrite en VIEUX FRANÇAIS, du genre "j'estois dans la forest" et co, du coup, c'est très corsé à lire et je suis pas près de le faire, lol… Sinon, c'est vrai qu'il y a peut-être un léger aspect "bloggien" chez Diderot quand on lit Jacques le Fataliste, de part l'aspect anecdoctique, épisodique du roman… Oui, pourquoi pas.
    5
    Swani
    Samedi 19 Janvier 2008 à 23:50
    °C'est bien + que ça !°
    °Bien sûr il y a l'aspect anecdotique, mais aussi les adresses au lecteur, un peu comme s'il répondait aux commentaires, et puis Diderot raconte ce qui lui passe par la tête, précise qu'il va se coucher ou s'arrête au milieu de son "post" pour donner des précisions, ou citer un auteur, un peu comme s'il rajoutait des liens.°
    6
    boiseime Profil de boiseime
    Dimanche 20 Janvier 2008 à 13:12
    wouah
    Bon sang, je vois que tu y as beaucoup réfléchi ! Effectivement, tout ce que tu dis est très correct et intéressant…
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    7
    Jeudi 24 Janvier 2008 à 10:11
    °=)°
    °J'y ai pas tellement réfléchi, en fait ça m'a paru évident dès le début, c'est sûrement en grande partie pour ça que j'ai adoré ce livre. Et puis côté paradoxes, on est servis avec Diderot. Ce que j'aime beaucoup c'est qu'il n'affirme jamais rien, ou alors il démontre le contraire quelques pages plus loin.°
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