• Début naze puis texte barré qui finit par tourner autour du plaisir de la pratique artistique

    'ai envie de parler anglais, mais j'écrirai français. Hier soir je devais réviser ma philo sur la conscience pour me préparer, pour ma dissert' de ce matin, et du coup j'ai relu des notes de mon blog que j'ai écrites ya un sacré paquet de temps, qui étaient justement reliées à la conscience. Ça m'a fait remarquer que j'ai eu toute une période sur mon blog, où pas mal de ce que j'avais écrit était plus au moins relié au problème de la conscience. Ça m'a fait drôle de constater combien, en seconde, j'avais réfléchi à toutes ces choses, que j'étudie maintenant en cours.

    C'est pas là que j'aurais dû en venir, mais je ne veux en venir nulle part. Non, nulle part. Aujourd'hui, enfin cet après-midi, j'aurais dû taffer. Mais finalement... Finalement, je bosserais vraiment à fond, demain. Enfin! C'est ce que je dis, en tout cas. Mais il vaut mieux que j'en fasse autant si je veux pas m'écrabouiller la gueule à la compo de géo Mardi. Le problème, c'est que les révisions de suffisent pas : à une compo, il faut pas seulement avoir les connaissances du cours, il faut aussi pouvoir les relier autour d'un plan détaillé axé autour d'une problématique donnée, et, ça, c'est plus compliqué.

    Du coup aujourd'hui j'ai rien foutu, je me suis décontracté, j'ai décompressé. Comme tous les soirs de la semaime où je me dis qu'il faut que j'aille bosser, en fait... Hum... Bref.

    Je n'ai pas commencé à écrire cette note pour raconter ma vie, en fait. Non. En fait, j'ai envie d'essayer d'écrire du beau. Vous inquiétez pas : j'ai pas encore commencé ma tentative ! Hi hi...

     Oh, j'ai bien ce petit texte que j'ai écrit en manuscrit sur le thème de la musique, mais j'ai la flemme de le retaper, je le publierai une autre fois...

     

    Bref...

    Le prof de philo arrête de parler de Mafia Blues et reprend sa lecture du cours sur l'inconscient.

    Freud se demande si sa fille a vraiment résolu son complexe d'Oeidipe avec lui.

    L'écrivaillon à deux balles cherche des idées en écrivant tout ce qui lui traverse le crâne.

    Un peintre prend ses pots de peinture et fait du dripping, juste pour le plaisir, comme ça, pour essayer, faire son Pollock ; et il prend son pied.

    Deux amoureux s'emballent pour la première fois.

    Un gosse de six ans éternue.

    Un trompetiste se tape une impro en solo dans un concert jazzy à Paris la belle.

    Un jeune homme voit Irma la douce, un vieux film américain se passant à Paris, avec Jack Lemmon, pour la première fois, dans une petite salle parisienne classée Art et essai.

    Un quarantenaire pas spécialement riche réserve une place pour le restaurant Maxim's, sûrement pour la première et dernière fois de sa vie, mais bouffer au Maxim's est un rêve de gosse.

    Des tâches. DU rouge, du bleu, du violet. Et puis des traits. Par un pinceau. Le pinceau se tord délicatement contre la toile,

    étale un turquoise

    en une étoile.

    Et poursuit son chemin


    Le pinceau trace sa route en rouge

    Fais un noeud

    papillon

    puis une tête au nez gonflé : il esquisse les traits de son visage

    avec du vert

    La route vert trace un chemin qui tourne, s'arrête, part autre part... Et voilà, voilà le visage aux traits verts sur une toile blanche, il a les yeux fermés, les sourcils froncés, les joues gonflées d'air

    L'artiste peintre nettoie son pinceau dans l'eau, la peinture s'y dilue comme la fumée d'une cigarette dans l'air, l'artiste prend du jaune, et avec son jaune, il esquisse enfin les traits d'une trompette,  la route se tord, s'arrête, reprend autre part, et voilà que le voyage a procréé un dessin jaune de trompette, en peinture acrylique, sur une toile blanche.

    Voilà un dessin peint sur une immense toile blanche, un nœud papillon rouge, une tête verte d'un jazzman noir, une trompette jaune.

    L'artiste a oublié les mains. Il les fait en rouge.

     

    Un collégien censé faire ses devoirs, touche à la guitare de sa soeur. Il l'explore. Les cordes sonnent comme des "ding... dong" stridents, au fur et à mesure qu'il avance dans la caverne.

    Un paléontologue qui organise une fouille dans le Creuset, tout excité de découvrir quelque-chose.

    Des sensations. Émotions. Des couleurs et des formes. Des instruments, des notes, des rythmes. Des corps qui dansent. Maurice Béjart est mort, c'est en entendant sa mort que j'ai commencé à entendre parler de lui. Il a l'air passionnant.

    Un danseur contemporain qui tâche d'être la marionnette de son chorégraphe, mais rien n'est plus dur que la docilité. Une journée de travail l'abat physiquement. Pourtant, le jour du spectacle, les spectateurs à la fin applaudissent avec des étoiles dans les yeux; et, le danseur, lui, a dansé, il a dansé.

    Je ne suis pas un danseur mais j'imagine. J'imagine le plaisir d'un danseur après la torture. Je vois ses mouvements, sa cadence, son rythme, son corps qui se tord, dans tous les sens, tout bouge et gesticule, mon dieu c'est comme un peintre qui se défoule, tord ses pinceaux mais les nettoie; debout, il jette la peinture sur la toile; c'est comme un écrivain dont les doigts défoncent un clavier sous la pression d'un cerveau à son activité maximale, c'est comme un musicien donc les yeux clos se froncent et les épaules se soulèvent, du plaisir de faire de la musique en enfonçant lumineusement ses doigts sur les touches de piano.

    La création, c'est du plaisir, c'est du sport, cérébral également, c'est intense et c'est être en vie.

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  • Commentaires

    1
    so
    Dimanche 13 Janvier 2008 à 12:59
    ah
    ah la danse, l'art, parce qu'au fur et a mesure que descendait la page, je me suis accrochée à ces phrases décousues qu'on est souvent de retricoter. à l'endroit à l'envers, la vie est un peu tordue parait-il. vivre, c'est une question, une existence de chaque instant. Alors merde, oui j'ai aimé ton texte. bref, je pratique la danse et quel bonheur, quel liberté, quel joie. la philo m'empare et il faudra bien y etre dans le contexte demain pour l'interro. il n'y a plus rien si ce n'est les jours, la vie alors bon vent.
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