• Les rides autour du visage. Autrefois, des rides d'expression. Ils se sont gravés lentement sur ton visage. Ils montrent combien tu as souri. Autour de ta bouche, ils forment comme des rayons concentriques, des pliures, comme si ta peau souriait toujours. Autour de tes yeux, plein, plein de creux, de longs creux qui font comme des racines, comme si tes yeux étaient leurs arbres, leurs troncs. Ces racines, longues et larges, semblent rejoindre les pliures de ta peau autour de ta bouche, et c'est tout ton visage qui paraît rayonner. Cependant, entre tes deux yeux, au-dessus de ton nez, inaugurant ton front, il y a ce trait, ce simple en petit trait vertical; il montre que tes sourcils froncés ont gravé leur expression, avec les années, comme un tatouage sur ta peau.

    Tous tes sourires sont là sur ce visage. Tous tes rancoeurs et tes difficultés sur ton front. Tu commences à vieillir.

    Un jour je commencerai à vieillir. Et je crois que je ne prendrai pas mes rides pour un appauvrissement. Simplement, ils feront peut-être de mon visage un livre ouvert.


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  • 22h50, je vais me coucher bientôt. Je suis devant l'ordi, une tasse d'eau chaude avec du miel et du citron devant moi. J'écoute La Grande Sophie, Martin, et je suis encore et comme d'habitude fasciné par cette atmosphère mystique, lascive, enivrante de ce tard le soir devant l'ordi. Ma journée, tout en ayant été longue, s'est révélé très courte, au goutte à goutte, instant après instant, si bien que sept heures et demie du matin c'est seulement un peu plus tôt, il suffirait de rembobiner. Ma soeur vient de descendre, et ma mère vient d'arriver, si bien que plus rien n'est pareil. Mais la solitude et l'avant-coucher restent pour moi une expérience psychiquement quasi-mystique, où mes pensées vagabondent un peu loin, mais un peu trop pour que je les mémorise vraiment. Hum. Tant pis. Je crois que je me disais comme d'habitude que tout était dérisoire, tout ça, que J'ÉTAIS dérisoire, et des trucs dans ce lot-là... Je me croyais inspiré, en tout cas, et puis c'est passé.

     


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  • Je suis pris à

     

     

    Fontenay-sous-bois

     

     

    !!!

     

     

     

     

    (et exceptionnellement, ça se passe de toute illustration)


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  • J'ai définitivement un problème. Définitivement. (j'utilise beaucoup ce mot en ce moment, il faudrait quand même que je m'en remette...)

    Je ne me prépare pas pour mon entretien à Fontenay-sous-bois : je ne révise pas mes connaissances, je ne vais pas voir d'expos avant.

    Je ne réfléchis pas très sérieusement à l'alternative, au cas où je ne serais pas admis là-bas.

    Quand je vais chez mon père, arrivé à la gare, j'oublie ma valise dans le train.

    Quand je repars de chez mon père, j'ai beau me prendre à l'avance pour préparer ma valise, j'oublie là-bas une bande dessinée qui appartient à la médiathèque.

    Et maintenant, j'oublie, en sortant du lycée, mon carton à dessin à la vie scolaire, alors que j'ai mon oral d'arts plastiques demain à neuf heures , et qu'il fallait que je fignole mon dossier ce soir, c'est-à-dire organiser mes dessins numériques imprimés aujourd'hui sur les planches. Non seulement je l'oublie en sortant du lycée, mais en plus, ayant fini les cours à TROIS heures de l'après-midi, je ne m'en rends compte qu'à moins de sept heures du soir, alors que je m'apprêtais -— finalement ! à peaufiner le dossier-dit, après de nombreuses heures à glander...

    Résultat, je vais devoir m'occuper de ça demain matin à huit heures, quitte à rater tout le cours d'Histoire au cas où la prof est présente... en plus, je ne sais même pas si la salle d'arts plats sera ouverte. Ça se trouve, je vais me retrouve obligé à m'occuper de ça en salle vitrée, ou C.D.I.

     

    Putain. J'ai fini à trois heures, je m'en rends compte à sept heures du soir... J'oublie le carton, avec mon oral demain matin...

    Je ne sais pas ce que j'ai. Je ne sais pas ce j'ai, ou ce que tout ça peut bien vouloir dire, et je crains. Je crains. J'ai vraiment, vraiment vraiment marre de certains aspects de ma personne, parfois.

     

     Je crains.

     

    Putain. Puisque je n'ai pas mon carton, je pourrais pas amener de papier canson avec moi au lycée. Si la salle d'arts plats est fermée, je serai vraiment dans la merde. 

     

    {Edit : bon. Je viens de réaliser qu'en fait, demain, je commence habituellement à neuf heures. Je raterai donc bien mon cours possible d'Histoire-géographie, mais ce ne sera pas à cause de ma terrible bêtise. Et j'ai trouvé chez moi un carton à dessin dans lequel je fourrerai des feuilles canson.} 

     


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