• Très convaincu, il dit : "je vais me coucher." 

    Et il ne se couche pas. Il est fatigué mais veille.

    Le matin il se dit : "je vais me lever". Moins convaincu peut-être.

    Il ne se lève pas, pas tout de suite, il est encore crevé, somnole, quelques minutes encore...

    Il y a un strip de Calvin et Hobbes autour du même sujet, où Calvin remarque que son horloge biologique doit être réglée au fuseau horaire japonais.

    C'est un peu la même pour moi. Et pour beaucoup de gens, sûrement.

    Le réveil matinal me semble être comme un accouchement difficile. Passer du ventre maternel à l'air libre, c'est horrible. Passer du rêve à la réalité, du repos au réveil d'un corps mou, non disponible, rassis, encore absolument à plat, c'est horrible aussi.

    Il y a un juste un appel total et irrésistible du sommeil. S'en arracher est une mission impossible que l'on accomplit chaque matin.

    C'est une sorte de résurrection, super dure. On est une sorte de zombie faiblard censée se transformer en poisson frais. Un peu bizarre comme comparaison, mais tant pis.

     

    Le soir, c'est l'inverse. Le sommeil est alors à l'opposé un lâcher-prise très difficile. Il faut s'arrêter, se mettre au lit, et ce "il faut" c'est notre corps lui-même qui le proclame, ce sont nos yeux éclatés. Nos baîllements. Mais s'arrêter et accepter la fin d'une journée n'est pas si simple. Même lorsque on glande, lorsque on ne fait rien (malgré les trente-six mille choses à faire...), même là c'est très très dur d'accepter d'arrêter tout à fait, de se dire : "c'est la fin". C'est une journée qui meurt en fait, et même la mort d'une journée est difficile à accepter. Alors on ne se couche pas, pas encore. Encore quelques minutes...

    Le lendemain matin, le cercle vicieux continue, jusqu'au jour où l'on se permet une grasse matinée. Il s'agit alors d'un délice absolu... Mais je vais arrêter cette note ici.

    Bonsoir. 


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  • Il y a un milk-shake. Et, en face de lui, une banane.

    La banane : "bonjour, monsieur milk-shake..."

    Le milk-shake, avec un petit sourire aimable : "bonjour..."

    La banane : Ce soir, pour notre émission "blogsactualité", vous représentez le blogueur Boiseime... Une véritable star sur la plate-forme Blogg.org... Tous ses articles sont extrêmement suivis et ses notes ne reçoivent jamais moins d'une cinquantaine de commentaires !... Monsieur Milk-shake, pourquoi Boiseime n'est-il pas disponible ce soir ?...

    Le milk-shake : eh bien, ce soir, il avait un cours de surf à Saint-Tropez... Il pouvait pas trop annuler... Mais il est vraiment désolé...

    La banane : ah, d'accord... Monsieur milk-shake, dites-moi : Boiseime n'a pas publié la moindre note sur son blog depuis maintenant onze jours ! Qu'en dites-vous ?

    Le milk-shake : oh, eh bien, heum... Onze jours, c'est vrai que ça commence à faire beaucoup... mais je suis sûr qu'il ne tardera pas à donner de ses nouvelles, à présent...

    La banane : Oui, mais n'y a-t-il pas une raison pour une telle absence ? Lui est-il arrivé quelque-chose ?...

    Le milk-shake : non, non, rien du tout... Je crois que Boiseime n'a simplement rien eu à partager avec son blog, ces derniers jours... Vous savez, même si l'on a quelque-chose à dire éventuellement, la démarche de Boiseime n'est pas celle de la contrainte, mais bien celle du désir voire du besoin...

    La banane : Qu'entendez-vous par là ?...

    Le milk-shake : Je pense que Boiseime s'exprime sur son blog lorsqu'il ressent un profond désir pour cela... Il le fait parce que c'est urgent, parce qu'il y est intérieurement poussé. Il est relativement rare que Boiseime S'OBLIGE à tenir des notes. 

    La banane : ce que vous voulez dire, c'est que cela fait maintenant ONZE JOURS que Boiseime n'a pas ressenti le moindre besoin de tenir son blog ?...

    Le milk-shake : voilà, c'est tout à fait ça.

    La banane : Cela peut paraître fou... N'a-t-on pas TOUJOURS des choses à dire, des choses à communiquer ?...

    Le milk-shake : eh bien, voyez-vous, cela n'est pas si simple... Bien sûr, que l'on a toujours des choses à dire... Mais il y a une différence entre : avoir des choses à dire, et ressentir le besoin d'en parler... et notamment dans le cadre si précis qu'est le blog. Voyez-vous ce que je veux dire ?...

    La banane : bien sûr, bien sûr... mais comment cela se fait-il ? Comment peut-on ne pas ressentir ce besoin durant onze jours d'affilée ?!...

    Le milk-shake : voyez-vous, les facteurs sont multiples... D'abord, certaines préoccupations ont déjà été discutées dans des notes précédentes, tant et si bien qu'il est difficile d'en parler encore, et sous un angle différent... Pour d'autres préoccupations, ou simplement à propos d'autres thèmes... eh bien, il se peut simplement que Boiseime ait eu... comment dire ?... D'autres choses à faire, qui l'ont empêché de se laisser aller à tenir son blog ?...

    La banane : comment ça ?... Boiseime serait-il... "surbooké ?" 

    Le milk-shake : non, non... cela n'est pas si simple. Il n'est pas surbooké. Il a du temps. Il prend même beaucoup de temps pour ne rien faire. Mais, il a cependant des choses à faire, et ce, un certain nombre. Il est relativement occupé. Si nous ajoutons à ce "il est relativement occupé", du : "il n'a pas grand-chose à dire à son blog", nous pouvons comprendre qu'il ne s'y consacre pas.

    La banane : Mais alors... Qu'est-ce qui pourrait sauver Boiseime, et son blog ?!...

    Le milk-shake : Ce qui pourrait le sauver, c'est une subite impulsion. Un violent et immédiat désir de s'exprimer sur "la chaise". Ce qui est possible. Les impulsions peuvent arriver. Ensuite, une mise en bande dessinée de son blog pourrait, de toutes évidences, être un nouveau moteur, extrêmement puissant. Cela démultiplierait immédiatement les potentialités du moyen d'expression du blog. Malheureusement, Boiseime a trop la flemme : ce serait énormément de travail. Alors ça restera du "strictement écrit" encore quelques temps... 


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  • Toujours fait à la place d'un devoir d'espagnol que je ne ferai décidément pas ce soir... (mais demain soir je pourrais encore moins... pff...)

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  • Je crois que la couleur était une erreur. Il aurait été beaucoup mieux laissé en noir et blanc. Mais je l'ai remarqué trop tard.

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