• Je suis sur l'ordi, mais je m'apprête à lire mon livre d'histoire de l'art.

    En-dessous, dans la cuisine, une femme chante avec une voix d'opéra. Je crois qu'elle fait la cuisine.

    C'est particulièrement beau.

     Soudain j'entends, dehors, ses enfants crier qu'il pleut, ils rentrent à l'intérieur. Je les entends maintenant dans le salon s'amuser avec un tambourin.


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  • J'adore cette chanson. Dance me to the end of love.

    Une petite lampe illuminant la feuille, l'écrivaillon noircit.

    Il joue avec les mots et jongle avec leur sens.

    Il écoute Dance me to the end of love.

    C'est la pleine nuit et il ne dort pas.

    Il ne dort pas mais il rêve. Il décroche de la réalité et se laisse emporter dans ses mots, ce cheminement de mots où il marche et qu'il prolonge pour pouvoir continuer de marcher et de rêver. Il écrit pour marcher sur ses mots et ainsi partir le plus loin possible.


    Tandis qu'il marche sur les mots ses yeux lui piquent. Ses yeux qui piquent regardent les mots qu'il écrit. Les mots écrits sous le scritch du crayon. C'est tout ce qu'on entend : Dance me..., et le scritch, scritch scritch scritch, scritch...

    Il marche ainsi sur ses mots bâtis par le scritch du crayon.

    C' est un vieillard tout ridé tout laid. Il a peur de mourir et peur de n'avoir personne pour le pleurer. Alors il écrit. Ses mots sur lesquels il marche pour aller loin sont aussi une musique; une musique des mots triste et belle, une musique mélancolique. Une musique qui lui permet de rêver sans dormir car peur de dormir car peur de mourir. Une musique des mots accueillante et chaude, des mots qui incarnent un abri immatériel, soit un endroit où il pleure; et l'écrivaillon pleure dans son refuge des larmes qui sont des mots, des larmes chargées de beauté et de sens, des larmes étant une expression des sentiments et de la beauté indispensable.

    Le vieillard écrivaillon pleure des mots sur lesquels il marche pour aller rêver là où il ne pleurera plus.

    Dans le noir de la nuit, sous la lumière de la lampe, sous la musique, sous le bruit de son crayon, il écrit des larmes, il écrit un chemin l'emportant loin.


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  • Je regrette les traits jaunes sur le visage, au moins certains en tout cas (la plupart), mais j'ai regretté seulement après avoir enregistré sur jpeg, soit trop tard...

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  • Me revoilà !...

    Je débarque à peine. Je n'ai pas eu le temps de faire trop le tour des blogs et d'autres choses. Demain, jvais sûrement passer pas mal de temps sur le net... Et, pourtant, j'aurais d'autres choses à faire.

    Bon. Que vais-je vous écrire ? Je n'ai pas envie de vous parler de mon séjour. Ce qui est drôle dans un blog, en tout cas dans le mien, c'est ce côté jraconte cque je veux quand je veux sans qu'on me demande rien. Parce que moi je suis pas trop comme ça. C'est quelquechose que je trouve assez fascinant chez d'assez nombreuses personnes : vous ne disiez rien, et, d'un coup, ils vous racontent un truc qui leur est arrivé la veille. Avec les amis on s'habitue, mais, une fois, ça m'a particulièrement marqué, parce que ce n'était pas une amie mais une connaissance et que je ne lui parlai pas beaucoup. On était en salle d'arts plats, elle m'interpelle, ou bien j'étais à côté d'elle je sais plus, et sans que je lui ai rien demandé ni que rien de spécial se soit passé, elle commence à me raconter sa vie... Je l'écoutai, mais en même temps, je me disais : mais, comment elle fait ?!

    Il n'y a que sur mon blog que je parle vraiment de tout ce qui me passe par la tête. Ou alors, de temps en temps, je raconte ma vie à ma soeur que je soûle très vite. Tiens, c'est une bonne idée, aujourd'hui je vais vous parler de communication entre individus. Bref, jcontinue. Ma soeur doit être la seule personne que je soûle. Enfin j'espère !... Avec elle, je suis bavard. Cependant, dès lors qu'on est un certain nombre autour de la table, je ne trouve jamais mon mot à dire. Les gens parlent, je connecte ça avec quelque-chose, je voudrais parler, et puis... pas moyen, on ne m'écoute pas. Ça m'embête aujourd'hui, mais autrefois c'est ma soeur (toujours la même) que ça a traumatisé. Avec mes deux grandes soeurs qui étaient des pipelettes, quand j'étais petit, c'était elles qui parlaient beaucoup et puis moi jparlais assez peu. Mais du coup il y a eu beaucoup d'adultes qui ont blâmé mes soeurs (dont l'une que ça a marqué) de ne pas me laisser suffisamment parler. Ça l'a marqué parce que du coup c'est elle qu'on coupait quand jvoulais parler, et c'est elle qu'on disputait quand elle, me coupait alors que je parlais.  C'est clair cette dernière phrase ?...

    Et c'est vrai que j'étais pas bavard comme petit garçon. J'ai un souvenir assez éloquent à ce propos, datant du CE1...  En classe, on m'avait appris à ne pas couper la parole. Et, lors d'une récréation, je souhaitai demander quelque-chose à mon institutrice, cependant, elle était en pleine conversation avec une autre institutrice. Si je leur adressai la parole, je les coupai; or, on m'avait appris à ne pas le faire. J'ai donc attendu toute la récréation sans pouvoir attirer leur attention, soit : elles ont bavardé toute la récré sans voir que j'étais là.

    Par ailleurs, j'ai commencé à parler tard, mais ma mère est incapable de me fixer un âge exact.

    Depuis, à part avec certaines personnes à qui je peux parler beaucoup comme ma soeur que je soûle, je n'ai jamais été d'une grande éloquence. Et j'en reviens au début : comme je ne suis pas très éloquent, je suis fasciné par les gens qui racontent un truc sans lien logique avec un élément précédent. Je suis avec des amies, on parle pas, puis l'une pense à un truc qui vient de lui arriver et nous le raconte. Je trouve ça drôle, parce que moi, je ne pourrai jamais faire ça. Pour moi, ce serait comme... rire alors que personne n'a raconté de blague ! Pour que je raconte quelque-chose, il faudrait que quelqu'un ait dit quelque-chose qui m'y fasse penser. C'est ainsi que j'ai mis beaucoup de temps à révéler à ma famille que j'étais délégué de ma classe, ou que mes meilleures amies ne savent pas (à moins qu'elles lisent ces lignes) que ma chatte (enfin celle de ma soeur) a eu récemment une portée de quatre chatons, tous donnés depuis. Alors que je passai mes journées collé avec elles, je ne leur ait jamais dit que j'avais des chatons chez moi.  C'est amusant...

    Et c'est surement pour ça, que j'aime beaucoup écrire, et que j'écris souvent beaucoup... Comme je parle peu, je compense en écrivant beaucoup, autour de tout et de rien. 

    Puisque j'ai dit que je parlerai de communication, je vais continuer sur la ligne de la parlotte. Je parle peu et j'écris beaucoup, mais je connais beaucoup de gens qui, eux, parlent beaucoup. Si, encore une fois, je soûle ma soeur, je suis pourtant un auditeur presque professionnel. C'est fou le nombre de personnes avec qui le temps se résume à les écouter. Les gens parlent, parlent, parlent, je les écoute. Parfois, heureusement, ils ont du talent, j'ai comme ça une amie bavarde mais qui raconte très bien les choses, avec beaucoup d'humour, ce qui fait qu'elle peut se révéler passionnante, et que notre effort d'écoute se voit récompensé. Ma grand-mère paternelle est comme ça aussi. Mais il y a d'autres personnes... Le pire, c'est ma grand-mère, l'autre. Contrairement à la paternelle, elle est négativement bavarde. Le point positif, c'est qu'elle m'endurcit : après elle, je peux écouter n'importe qui avec une grande assiduité et sans m'ennuyer. J'écris ça parce que je ne pense pas que ma grand-mère lira mon blog un jour. Je l'aime énormément. C'est une personne vraiment unique, qui a une personnalité extrêmement originale, une vie, également, originale, elle sort totalement de l'ordinaire et j'aime les gens qui sortent de l'ordinaire; je suis très fier d'elle, je pense qu'elle a eu une influence très importante sur la construction de mon identité. Ayala (car c'est son nom), c'est une grand-mère qui qui peut se faire un nouvel ami sous la douche de la piscine, qui a plein d'amis homosexuels, et qui rompt avec l'un d'eux en lui déclarant qu'elle veut faire l'amour avec (c'est machiavélique, non ? c'est également très drôle à raconter). Elle est aussi une artiste plus au moins amateur, disons que dans sa période céramique elle aurait vraiment pu acquérir en reconnaissance...  En tout cas, elle a l'Art dans la peau et sans elle je ne sais pas si j'aurai eu la même passion pour les arts plastiques. Malgré tous ces points qui font que je l'aime, elle est, je dois le dire, incroyablement soûlante. Lorsque elle vous parle durant plusieurs heures au téléphone en vous donnant des leçons de vie et en vous racontant sa vie en détails, avec un accent israëlien et un français souvent approximatif (bien que ça fasse soixante ans qu'elle ait immigré, mais bon), je vous jure que c'est très difficile de tenir... Et pourtant, elle y met beaucoup de bonne volonté et espère vraiment que je retire quelque-chose des choses qu'elle peut me dire, mais ce n'est pas de ma faute si elle me ressasse à chaque fois les même idées... Malgré tout, j'abuse, des fois elle mes raconte des choses intéressantes.


    Bref, tout ça si bien que j'aimerai beaucoup un jour écrire une nouvelle ou faire un court-métrage avec un personnage principal qui se retrouve, comme ça, à tout le temps écouter les gens...

    En tout cas, voilà : du coup, moi, c'est en écrivant que je raconte ma vie. Peut-être que ma vocation de raconteur d'histoires tient à ça, au fait que mes propres histoires j'ai besoin de les écrire pour les raconter... J'écoute les gens, mais quand j'écris, c'est mon tour. Car lorsqu'il s'agit de blablatage oral, moi, quand j'essaie de raconter des trucs, je n'ai jamais la même aisance que les gens bavards... Discuter simplement, il n'y a pas de soucis, mais si je dois résumer un truc qui m'est arrivé, raconter l'histoire d'un bouquin ou je sais pas quoi, j'ai énormément de mal et deviens rapidement assez confus; ma prof d'arts plats m'a d'ailleurs souvent charrié à cause de ça, elle trouve que je bafouille beaucoup et en a beaucoup joué. Par ailleurs, en cours, j'ai toujours extrêmement peu participé, et même quand il y a des choses que je comprends mal, je ne pose pas de questions. Tout-à-l'heure, je disais que ma soeur était la seule personne que je devais soûler, mais en fait, voilà : sans être très bavard, je soûle surement plein de gens en essayant confusément d'exprimer certaines idées ou de raconter une certaine chose...

    Je dis "je compense dans l'écriture", mais maintenant que j'y pense c'est peut-être plus au moins à cause de ça que je crée ou que je veux créer en règles générales. Je ne dirais pas ça pour la photo, mais mon besoin de m'exprimer se révèle certainement non seulement dans l'écriture, mais aussi dans le dessin, le théâtre etc (etc ou pas d'ailleurs).

    C'est amusant parce que dans les travaux aboutis de mon dossier d'arts plastiques j'avais justement fait un travail autour du bafouillage, de la difficulté à s'exprimer.

    En fait, c'est un des trucs qui m'amuse beaucoup, chez moi : paradoxalement, je suis à la fois très introverti et très extraverti... Je suis un petit peu secret, mais je suis assez populaire au lycée et connais plein de gens. Vraiment, drôle de paradoxe...

    Bon, je dis tout ça, mais ne vous faites pas d'idées : je ne suis pas un pauvre autiste bègue qui met plusieurs minutes à déterminer chaque mot de chacune de ses phrases... J'exagère probablement dans ce que je peux avoir écrit ce soir. Je sais parler.

    Bon, je crois pas que cet article soit particulièrement passionnant, mais je pense que c'est pas mal de parler comme ça de blablatage, c'est un thème qui m'est assez cher depuis quelques temps.

    Bon, après, je ne parle bien sûr pas du fait que, selon qu'on soit à l'aise ou non avec une personne, on va plus au moins lui parler... Il y a tout de même des gens avec qui je parle peu et d'autres beaucoup. 

     



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