• Plein de choses. Rien. Choses vues, choses lues, choses vécues, besoin d'en faire quelquechose. L'inspiration n'est que conséquence d'un événement.
     
    J'ai froid, j'écoute de la musique, mais je me les gèle, c'est difficile à décrire, parce que j'ai envie d'essayer de le décrire, mais, ahh, je viens de supprimer plusieurs essais, j'arrive pas à décrire cette sensation de froid. C'est vraiment dur. De poser des mots là-dessus.
     
    Le langage est un code. Il nous permet de traduire nos ressentis et de les communiquer.
    Les autres animaux n'ont pas besoin de communiquer par le langage.
    Lorsqu'un chat faim, il va chercher sa nourriture. Un homme, lui, va penser. Va se dire m: "j'ai faim... mmh... Qu'est-ce qu'il y a au frigo?" et il va voir le frigo. Pourtant, ce n'est pas nécessaire.
    Et je me rends compte que c'est très intéressant, car c'est peut-être que ça que nous avons du mal à intégrer à notre corps, en tout cas pour moi, ces pensées nutiles et abstraites, je n'ai pas l'impression qu'elles soient dans mon corps. J'ai l'impression que ces pensées, c'est moi, plus mon qu'autre chose. Plus que mes mains qui tapent. C'est bizarre. J'ai l'impression que mes mains sont juste des machines qui obéissent à mes pensées, automatiquement, forcément. J'ai l'impression que mon corps, ce n'est pas moi.
    Quand je me vois dans un miroir, pourtant, je vois mon visage, et je pense : c'est moi. C'est tout à fait moi. Mon visage reflète mes pensées, un peu. Les deux me font dire : c'est moi.
    Mais mon visage, c'est mon corps. Autant que mes mains. Mon visage, comme mes mains, se contente d'obéir. Il fait ce que je lui dit. Comme n'importe quelle partie de mon corps.
    Et mes pensées, j'ai la sensation que c'est mon esprit, que c'est moi, et c'est ces pensées qui disent : c'est moi, c'est mes pensées qui me disent tout, c'est mes pensées qui écrivent ce texte, ou plutôt qui le dicte, à mes mains, formidables dactylographes. Je parle d'elles, je les remercie, et elles s'en foutent. Elle ne réagissent pas. Elles se contentent de taper, comme des taupes qui reniflent et qui creusent, sans réfléchir, sans savoir où elles vont. Mes mains tapent, vite, sans réfléchir, elles vont, très vite, d'une touche à une autre. Elles font partie de moi. Pourquoi j'ai l'impression que c'est des machines? Je leur dicte, et quoi que je dicte, elles ne réagissent pas autrement qu'en tapant.
    J'aime beaucoup mes mains.
    Mais bref.
    j'avais un fil à reprendre...
    Oui.
    Mes pensées. Non seulement j'ai l'impression qu'elles m'incarne, moi, mon esprit,  mais je songeais à les rapprocher des autres animaux.
    Les animaux ne pensent pas comme les hommes. Ils n'ont pas de langage abstrait, comme l'homme. Pourquoi abstrait?Parce que les pensées servent l'abstrait. Un animal a faim, eh bien, il a juste faim. Un homme, il se DiT qu'l a faim, mais ce n'est pas tout. L'homme, alors qu'il ira vers son frigo, réfléchira à ce qu'il fera tout à l'heure, à quatre heures. Par exemple. C'est quelquechose d'abstrait. Ce n'est pas concrèt. On ne peut pas toucher ça du doigt. Un animal sera plus dans le présent.
    Mais  c'est confus, j'ai du mal à expliquer...
    Pff.
    Bref.
    Ces pensées. Ces pensées abstraites. Elles s'opposent à mon corps, qui est concrèt, qui agit dans le concrèt. Mon corps, c'est comme n'importe quel autre animal: Il est concrèt, ne pense pas vraiment. Mon esprit, lui, habite dans ce corps, mais il le dirige, et essaie d'accepte de faire lui-même partie intégrante du corps.
    L'esprit de l'animal, lui, est concrèt: Si il entend un coup de feu, non seulement il sursaute, mais son esprit a peur. L'animal n'est pas une machine, il a un esprit aussi.
    Sans esprit, pourrions-nous nous considérer "vivants"? les comateux sont-ils vraiment "en vie"?
    Les arbres le sont. Les végétaux en général. Où sont leurs esprits? Ce sont des légumes dans le coma...
    Pourtant, je pense pas que ça puisse se résumer à ça. Mais... Y a-t-il une si grande différence entre ÊTRE un arbre et ÊTRE un comateux?  Car, pour moi,  être, c'est avant tout avoir mon esprit, qui non seulement pense vainement et dans des choses astraites, ressent, reçoit,  réfléchit, renvoie...
    Ce texte est peut-être confus. J'en sais rien. Je m'en fous.
    Si vous me comprenez, c'est très bien.

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  • Les souvenirs sont des balles de jonglage, on les rattrape dans la main et d'autres tombent, on les relance tous en l'air, ils reviennent, toujours dans le désordre. Parfois, les souvenirs tombent par terre, on ne les récupère qu'à la fin, lorsqu'on a fini de jongler. On les ramasse, on se baisse, mais on a l'impression que ce sont eux qui sont retournés à la surface, tous seuls.
    J'envoie le souvenir de la pomme d'avant-hier en l'air de ma main droite, le souvenir de ma promenade comtenplative de l'autre jour revient dans ma main gauche, je la renvoie en l'air, vite, ...
    Plus on vieillit, plus il y a des balles, et plus c'est difficile de ne pas en laisser tomber. On fait bien attention cependant à ne pas laisser tomber les plus précieux. Il y a ceux qu'on aimerait laisser tomber, aussi, mais on ne peut pas s'empêcher de les rattraper, c'est un réflexe.


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