• ça faisait longtemps que je n'avais pas mis un petit dessin



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  • C'est fou ce que c'est bizarre. Je vis, je suis, j'existe. Et moi je le sais très bien, car je suis tout le temps moi. Comme tout le monde d'ailleurs. Juste moi. Moi et pas un autre. Et je ne suis jamais quelqu'un d'autre. Quand je mourrais, serais-je ailleurs, à vivre dans l'écorce d'un arbre? Dans la peau d'un chat? Dans la pétale d'une fleur? Ou à renaître humain? Ou simplement j'arrêterais d'exister?
    Ce qui m'est inconcevable. Parce que l'inexistence, ça ne se vit pas. Ça ne s'existe pas.
    Et avant ma naissance, j'étais où? J'étais un vieillard qui attendait sa mort, un cheval de course épuisé, une petite araignée? Ou est-ce que je n'existais pas?
    Et si j'étais bien ailleurs, à vivre une autre vie, comme le pensent mes parents qui croient à cette idée de réincarnation, comment ça peut être possible? Car si je ne suis pas que mon corps, alors pourquoi n'ai-je jamais besoin de cette âme, de ce corps spirituel? Pourquoi ne se manifeste-t-il pas? Pourquoi n'a-t-on pas besoin de lui pour vivre? Pourquoi est-il insondable? Pourquoi ne peut-on pas prouver son existence?! Voilà pourquoi je me demande si je ne vais pas arrêter d'exister après ma mort, et pourquoi j'ai donc peur de la mort.
    Mais après tout, il est vrai que la mort ne fait souffrir que les vivants.  
    Mais nous avons dérivé du sujet initial.
    Nous parlions du fait que nous sommes seulement nous-mêmes et pas quelqu'un d'autre. 
    Juste nous-même et cela tout le temps. C'est pourquoi nous nous sommes si précieux. Nous sommes ce qui nous permet de voir le monde et de le vivre. Nous sommes notre support, notre matériau et notre outil. Parfois même les trois en même temps. Nous sommes ce qui nous permet d'aimer, d'haïr, de contempler, de ressentir, de voir, d'admirer, de lire, etc, etc et mille fois etc!
    Et pourtant nous ne sommes rien, car tout cela, on ne l'est que pour soi-même, puisque les autres sont eux-mêmes, et nous sommes pour eux quelqu'un qui fait partie des autres, des gens qu'on ne connait pas, qu'on a jamais vu, qui n'existent pas! Et pourtant, pour nous-mêmes, qu'est-ce qu'on existe!
    La vie est vraiment bizarre...



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  • J'aime bien ce blog. Il est vraiment très triste, mais elle exprime ses sentiments. Et s'exprimer, quand on souffre, ça soulage. Moi ça m'arrive de souffrir terriblement, d'écrire comme si je pissais un bon coup, et de me sentir tellement mieux, après. J'ai le sentiment que ce que je venais d'écrire était très beau, et puis, quelques jours après, je me rends compte, qu'en fait non. Mais je me dis que c'est pas grave, ça plaira peut-être à d'autres, et puis que ça m'aura toujours fait beaucoup de bien. Et dans ce blog, j'ai l'impression que c'est ça. C'est sa boîte à douleurs, elle les enferme là-dedans et comme ça arrête d'y penser un tout petit peu, quelques instants. Et puis ça revient... Alors on écrit encore...


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  • Il est là.
    C'est lui.
    J'ai ouvert la porte et je l'ai vu.
    Moi.
    Il y a mon reflet en face de moi.
    Je lui dis de partir, où au moins de se cacher, mais mon moi ne veux pas.
    Je ne veux vraiment pas le voir, alors je place nerveusement une armoire devant la porte. Exprès, il fait tomber l'armoire. Je me lance sur lui et lui donne un coup de poing. Il me le rend haineusement par un coup de boule.
    Je lui donne la gifle de sa vie, parce que je ne me supporte plus, et c'est moi qui est devant moi.
    Je ferme les yeux, alors il crie comme un fou.
    Je bouche mes oreilles, mais je l'entends toujours.
    Alors je renverse tous les meubles de ma chambre.
    J'en ai marre. Je le prends, je le fous à terre et je le tappe comme je n'ai jamais tappé quelqu'un. Je ne me supporte plus, je veux sa mort, “ma” mort, puisqu'il est moi.
    je finis bien par le tuer.
    Il baigne dans son sang. Mon sang.
    Je me réveille.
    je suis en vie. J'ai toute la vie devant moi.





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  • Il y a des choses difficiles à dire.
    Il y a des gens qui ne savent pas oser.
    Il y a des gens qui n'ont pas de temps à donner.
    Il y a des gens qui reculent tout le temps.
    Il y a des gens qui manquent de temps.
    Il y a des gens qui ont peur d'eux-mêmes.
    Il y a des gens qui voudraient oublier.
    Il y a des gens qui aimeraient se rappeler.
    Il y a des gens qui n'osent pas aimer.
    Il y a des gens qui ont peur d'oser.
    Il y a des gens qui ne supportent pas.
    Il y a des gens qui voudraient réagir.
    Il y a des gens qui voudraient oser.
    Il y a des gens qui voudraient franchir le pas.
    Il y a des gens qui voudraient espérer.
    Il y a des gens qui n'aiment pas attendre.
    Il y a des gens qui attendent tout le temps.
    Il y a des gens qui ont perdu leur temps.
    Il y a des gens qui voudraient se rappeler du bon vieux temps.
    Il y a des gens qui ont besoin des gens.
    Il y a des gens qui ont besoin d'oser.
    Il y a des gens qui ont mal.
    Il y a des gens capables de se soigner.
    Mais ces gens n'osent pas.
    Ils rêvent simplement avec talent de ce qui leur manque.



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